09/10/2008
PARIS (Reuters) - La SNCF annonce son intention de prendre une participation de 20% dans le capital de la compagnie ferroviaire italienne privée Nuovo Trasporto Viaggiatori (NTV), une stratégie destinée à conforter les positions du groupe français dans la grande vitesse sur rail.
"En nous choisissant comme partenaire industriel, NTV a considéré que nous étions en mesure de leur apporter le meilleur de notre savoir-faire dans le domaine", a déclaré Guillaume Pepy, président de la SNCF, au cours d'une conférence de presse.
Le dirigeant a rappelé que son groupe voulait participer au développement du trafic européen de la grande vitesse dans les années à venir: "nous allons collaborer dans la distribution, la politique tarifaire et le yield management avec NTV, c'est un accord sur le service et sur le capital mais cette stratégie sera déployée dans d'autres pays avec d'autres opérateurs."
"En ces temps de crise financière, il est important de nouer des partenariats européens", a de son côté plaidé Luca di Montezemolo, président de NTV.
Les deux présidents ont refusé de communiquer les détails financiers de la montée au capital de la SNCF.
Les Echos ont rapporté jeudi que la transaction était estimée autour de 80 millions d'euros. Le président de la SNCF a toutefois indiqué que le résultat net 2007 de la SNCF (657 millions d'euros) permettait "largement" l'opération.
Interrogés sur la possibilité éventuelle pour le groupe français de relever sa participation, Guillaume Pepy et Luca di Montezemolo ont répondu que ce scénario pouvait être envisagé mais qu'il devrait recevoir l'approbation du gouvernement italien.
SE PRÉPARER À LA CONCURRENCE
La SNCF a affronté la Deutsche Bahn sur le dossier NTV. Avec en perspective l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de passagers au sein de l'Union européenne sur les lignes internationales prévue pour 2010, les opérateurs du Vieux continent se préparent à un mouvement de consolidation.
NTV a été le premier opérateur privé à solliciter, fin 2006, une licence pour le transport de passagers sur rails en Italie, pays où la concurrence est déjà possible sur les lignes intérieures. La société, qui devrait démarrer ces opérations en 2011, vise une part de marché de 20% sur le trafic à grande vitesse d'ici à 2015, et viendra chasser sur les terres de l'opérateur historique Trenitalia, notamment sur la ligne Milan-Rome.
Pour assurer son activité, NTV a passé en janvier une commande de 25 rames du train à très grande vitesse AGV au constructeur français Alstom, un investissement de 650 millions d'euros.
PARIS (Reuters) - La SNCF annonce son intention de prendre une participation de 20% dans le capital de la compagnie ferroviaire italienne privée Nuovo Trasporto Viaggiatori (NTV), une stratégie destinée à conforter les positions du groupe français dans la grande vitesse sur rail.
"En nous choisissant comme partenaire industriel, NTV a considéré que nous étions en mesure de leur apporter le meilleur de notre savoir-faire dans le domaine", a déclaré Guillaume Pepy, président de la SNCF, au cours d'une conférence de presse.
Le dirigeant a rappelé que son groupe voulait participer au développement du trafic européen de la grande vitesse dans les années à venir: "nous allons collaborer dans la distribution, la politique tarifaire et le yield management avec NTV, c'est un accord sur le service et sur le capital mais cette stratégie sera déployée dans d'autres pays avec d'autres opérateurs."
"En ces temps de crise financière, il est important de nouer des partenariats européens", a de son côté plaidé Luca di Montezemolo, président de NTV.
Les deux présidents ont refusé de communiquer les détails financiers de la montée au capital de la SNCF.
Les Echos ont rapporté jeudi que la transaction était estimée autour de 80 millions d'euros. Le président de la SNCF a toutefois indiqué que le résultat net 2007 de la SNCF (657 millions d'euros) permettait "largement" l'opération.
Interrogés sur la possibilité éventuelle pour le groupe français de relever sa participation, Guillaume Pepy et Luca di Montezemolo ont répondu que ce scénario pouvait être envisagé mais qu'il devrait recevoir l'approbation du gouvernement italien.
SE PRÉPARER À LA CONCURRENCE
La SNCF a affronté la Deutsche Bahn sur le dossier NTV. Avec en perspective l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de passagers au sein de l'Union européenne sur les lignes internationales prévue pour 2010, les opérateurs du Vieux continent se préparent à un mouvement de consolidation.
NTV a été le premier opérateur privé à solliciter, fin 2006, une licence pour le transport de passagers sur rails en Italie, pays où la concurrence est déjà possible sur les lignes intérieures. La société, qui devrait démarrer ces opérations en 2011, vise une part de marché de 20% sur le trafic à grande vitesse d'ici à 2015, et viendra chasser sur les terres de l'opérateur historique Trenitalia, notamment sur la ligne Milan-Rome.
Pour assurer son activité, NTV a passé en janvier une commande de 25 rames du train à très grande vitesse AGV au constructeur français Alstom, un investissement de 650 millions d'euros.
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