Alan Greenspan veut quitter la Réserve fédérale avec la conscience tranquille. Il a donc dénoncé ce week-end la tendance des investisseurs et des consommateurs américains à pécher par excès d'optimisme. Ce faisant, le patron de la banque centrale des Etats-Unis a indirectement répondu aux critiques qui estiment que sa politique monétaire très généreuse à partir de 2001 a créé une dangereuse bulle spéculative, en particulier dans l'immobilier.
Son mandat expire en janvier prochain. Après dix-huit ans à la tête de la banque centrale américaine, Alan Greenspan a acquis un prestige considérable. L'admiration pour sa politique et pour le doigté avec lequel il la présente au public était évidente ces derniers jours à Jackson Hole (Wyoming) face à l'élite du monde des banques centrales et de la haute finance réunie comme chaque année en conférence par la Fed de Kansas City. Même les plus inconditionnels de M. Greenspan sont conscients des déséquilibres qui menacent de faire dérailler la locomotive américaine, et partant l'économie mondiale.
Au premier rang de ceux-ci : l'insuffisance de l'épargne aux Etats-Unis, résultat en partie de l'impression de richesse des ménages qui dépensent plus en fonction de la valeur estimée de leur patrimoine immobilier qu'en fonction de leurs revenus. «Le boom immobilier va inévitablement se calmer», a expliqué l'homme le plus écouté des investisseurs. «Le volume de ventes de maisons va baisser par rapport à ces niveaux aujourd'hui historiques, alors que les hausses de prix des maisons vont ralentir et que les prix pourraient même baisser», a-t-il poursuivi. Ces remarques interviennent alors que la Fed a engagé depuis juin 2004 un relèvement progressif mais systématique de ses taux d'intérêt directeurs, abandonnant gradu ellement la politique monétaire la plus généreuse depuis la fin des années 50.
Loin de prédire une catastrophe, M. Greenspan anticipe les effets positifs de la correction immobilière. Il y voit le début possible d'une remontée de l'épargne des Américains, donc d'un tassement de la consommation et de ce fait d'une baisse des importations qui se traduirait par une réduction du déficit commercial record des Etats-Unis. La mise en garde du grand argentier dépasse le simple marché immobilier. Le retournement de l'«effet richesse» pourrait aussi frapper les investisseurs sur les marchés d'actions et sur les marchés obligataires. M. Greenspan s'inquiète d'une manière générale de la tendance actuelle qui consiste à croire que l'environnement d'inflation faible et de croissance soutenue aux Etats-Unis va durer éternellement. Il est certes fier d'avoir contribué à générer de telles anticipations qui font la force d'une économie américaine plus flexible et plus ouverte sur le monde que jamais. Mais il redoute un retournement abrupt de l'optimisme qui précipiterait une envolée des rendements obligataires et une chute de Wall Street qui affecteraient durement la demande. «L'histoire n'a pas été tendre après les périodes prolongées où les primes de risques ont été faibles», a souligné M. Greenspan dans son discours qui avait des allures de testament.
Source : Le Figaro
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Alan Greenspan, "l'oracle" de la finance mondiale ne supporte pas les critiques de ceux qui l'accusent d'avoir contribué à la formation de la bulle immobilière!
Hasard du calendrier ou pas, ses critiques visant la confiance démesurée des américains ont suivi la publication de l'index de confiance de l'Université du Michigan en chute de 7,1 points en août par rapport à juillet. Les prix fous de l'essence aux USA semblent avoir plombés le moral des yankees. Et ce n'est pas l'ouragon Katrina qui va arranger les choses.
Son mandat expire en janvier prochain. Après dix-huit ans à la tête de la banque centrale américaine, Alan Greenspan a acquis un prestige considérable. L'admiration pour sa politique et pour le doigté avec lequel il la présente au public était évidente ces derniers jours à Jackson Hole (Wyoming) face à l'élite du monde des banques centrales et de la haute finance réunie comme chaque année en conférence par la Fed de Kansas City. Même les plus inconditionnels de M. Greenspan sont conscients des déséquilibres qui menacent de faire dérailler la locomotive américaine, et partant l'économie mondiale.
Au premier rang de ceux-ci : l'insuffisance de l'épargne aux Etats-Unis, résultat en partie de l'impression de richesse des ménages qui dépensent plus en fonction de la valeur estimée de leur patrimoine immobilier qu'en fonction de leurs revenus. «Le boom immobilier va inévitablement se calmer», a expliqué l'homme le plus écouté des investisseurs. «Le volume de ventes de maisons va baisser par rapport à ces niveaux aujourd'hui historiques, alors que les hausses de prix des maisons vont ralentir et que les prix pourraient même baisser», a-t-il poursuivi. Ces remarques interviennent alors que la Fed a engagé depuis juin 2004 un relèvement progressif mais systématique de ses taux d'intérêt directeurs, abandonnant gradu ellement la politique monétaire la plus généreuse depuis la fin des années 50.
Loin de prédire une catastrophe, M. Greenspan anticipe les effets positifs de la correction immobilière. Il y voit le début possible d'une remontée de l'épargne des Américains, donc d'un tassement de la consommation et de ce fait d'une baisse des importations qui se traduirait par une réduction du déficit commercial record des Etats-Unis. La mise en garde du grand argentier dépasse le simple marché immobilier. Le retournement de l'«effet richesse» pourrait aussi frapper les investisseurs sur les marchés d'actions et sur les marchés obligataires. M. Greenspan s'inquiète d'une manière générale de la tendance actuelle qui consiste à croire que l'environnement d'inflation faible et de croissance soutenue aux Etats-Unis va durer éternellement. Il est certes fier d'avoir contribué à générer de telles anticipations qui font la force d'une économie américaine plus flexible et plus ouverte sur le monde que jamais. Mais il redoute un retournement abrupt de l'optimisme qui précipiterait une envolée des rendements obligataires et une chute de Wall Street qui affecteraient durement la demande. «L'histoire n'a pas été tendre après les périodes prolongées où les primes de risques ont été faibles», a souligné M. Greenspan dans son discours qui avait des allures de testament.
Source : Le Figaro
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Alan Greenspan, "l'oracle" de la finance mondiale ne supporte pas les critiques de ceux qui l'accusent d'avoir contribué à la formation de la bulle immobilière!
Hasard du calendrier ou pas, ses critiques visant la confiance démesurée des américains ont suivi la publication de l'index de confiance de l'Université du Michigan en chute de 7,1 points en août par rapport à juillet. Les prix fous de l'essence aux USA semblent avoir plombés le moral des yankees. Et ce n'est pas l'ouragon Katrina qui va arranger les choses.
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