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Bourse de Casablanca: Etat des lieux.

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  • Bourse de Casablanca: Etat des lieux.

    Une dizaine d’introductions en Bourse par an. Tel est l’objectif que s’était fixé le management de la Bourse des valeurs de Casablanca il y a quelques années et qu’il s’est employé à réaliser depuis début 2006. Au bout de deux ans et demi d’efforts, on peut dire que le bilan est positif. Pas moins de 25 opérations ont eu lieu, qui ont concerné des acteurs économiques de taille.

    Après le grand succès de l’offre publique du groupe Addoha, intervenue en juillet 2006, et les gains colossaux qu’elle a procurés aux souscripteurs, le regard du grand public s’est tourné avec une attention vers la Bourse, et plus précisément vers les opérations d’introduction. A partir de 2007, le nombre des souscripteurs a augmenté sensiblement pour dépasser parfois la barre des 100 000 participants.

    Les directeurs d’agences bancaires parlent du rush auquel ils assistent lors des périodes de souscription. «J’ai rempli des bulletins de souscription pour des personnes de toutes les catégories sociales, du cadre supérieur à la femme au foyer», raconte ce chargé de clientèle du Crédit du Maroc.

    Les personnes physiques ont représenté 98% des souscriptions
    C’est donc, selon plusieurs professionnels, une véritable fièvre boursière qui a gagné les Marocains. D’où l’intérêt de regrouper et d’analyser les résultats techniques des 15 dernières introductions en Bourse (c’est-à-dire depuis début 2007) pour savoir qui souscrit, qui mise combien, comment se répartissent les souscripteurs par région...

    Depuis l’opération de Matel PC Market, en février 2007, jusqu’à celle d’Alliances Développement Immobilier, en juillet dernier, ce sont pas moins de 560 000 souscriptions qui ont eu lieu, toutes catégories de souscripteurs confondues. Les personnes physiques ont été largement plus nombreuses, avec près de 98% du total (soit 549 000 souscriptions). Les personnes morales ont, elles, totalisé 12 780 souscriptions, soit 2,28% du total, une part qui varie d’une opération à l’autre, entre 1,39% (Stokvis) et 6,07% (Promopharm).

    Ainsi, ce sont les petits porteurs qui ont porté le nombre des souscripteurs depuis 2007 à des niveaux faramineux. L’opération qui a drainé le plus grand nombre de participants est celle de la Snep, avec 122 170 souscripteurs. Elle est suivie par Atlanta, avec un total de 114 150 souscriptions, Alliances avec 91 800, CGI avec 57 560, Stokvis avec 42 300, Salafin avec 34 300 et Delta Holding avec 32 260.

    Ces petits porteurs sont essentiellement des Marocains résidents dont le poids dans la catégorie des personnes physiques est de 97,7%. Les Marocains non résidents se chiffrent, pour les 15 dernières opérations, à près de 5 200 (avec un pic de 1 132 pour l’opération Atlanta), les étrangers résidents à 3 800 et les étrangers non résidents à 1 680. Par ailleurs, le nombre de salariés des sociétés introduites ayant souscrit dépasse les 2 000.

    Par localités, la région du Grand Casablanca est celle qui a drainé le plus grand nombre de souscripteurs. Elle a totalisé à elle seule près de la moitié des souscriptions lors des 15 dernières opérations (48,24%). Cette part atteint des niveaux plus importants dans certaines introductions, notamment celles de Timar, Alliances et Matel PC Market.

    La deuxième région au classement... n’en est pas une. En effet, près de 20% des souscriptions ont été enregistrées avec des localités non renseignées. Ceci n’a pas manqué de surprendre plus d’un professionnel de la Bourse. Auprès des réseaux collecteurs des souscriptions, l’on explique cela par le nombre important des participants qui se précipitent sur les agences bancaires, ce qui rend difficile un contrôle en temps réel. «Dans des opérations comme celles de la Snep ou d’Atlanta, nous avions à gérer des milliers de souscriptions durant des périodes de deux jours seulement. C’est par la suite, pendant le traitement des dossiers, que nous constations l’absence de certaines pièces ou de certaines réponses», révèle le directeur d’une agence Attijariwafa bank.

    Quoiqu’il en soit, le nombre des souscriptions sans aucune mention de localité est important (plus de 110 000). C’est dire que le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) devrait réagir pour améliorer les pratiques lors des introductions en Bourse. Car, quand on ne sait pas d’où viennent 85% des souscripteurs à l’opération Salafin ou les milliers de participants aux offres publiques de la Snep ou d’Atlanta, il est évident qu’il y a un dysfonctionnement quelque part.

    Les retraités occupent la 8e place avec 4,16% des souscriptions
    Si on ne prend pas en compte ces souscriptions «non renseignées», la deuxième région ayant mobilisé le plus d’investisseurs est celle de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër. Plus de 53 500 souscripteurs ont participé aux 15 dernières introductions, soit 9,54% du total. Cette part évolue toutefois selon les opérations entre 4% (M2M et Promopharm) et plus de 12% (CGI et Label’Vie). La région de Fès-Boulmane est classée troisième avec ses 30 800 souscripteurs, soit 5,5% du total. Microdata, Stokvis et CMT sont les opérations qui ont attiré le plus d’investisseurs de cette région.

    Elle est suivie par celle de l’Oriental (3,92%), Tanger-Tétouan (2,45%) et Souss-Massa-Draâ (2,40%).
    En ce qui concerne la catégorie socioprofessionnelle des souscripteurs, 40% d’entre-eux sont des salariés du secteur privé, soit près de 220 000. Ils ont dépassé la barre des 50% dans des opérations comme celles d’Alliances, Delattre Levivier, Label’Vie, Promopharm et CGI, mais sont restés proches des 30% dans les offres de Microdata, Stokvis, CMT et Matel.

    Les deuxième et troisième catégories les plus importantes sont celles des sans- emploi et des étudiants, avec des parts respectives de 17,3% et 14,3%, soit, au total, 31,6%. Cela peut choquer mais, en réalité, tout le monde le sait : le faible niveau d’attribution des actions a poussé nombre d’investisseurs à souscrire par procuration au nom d’autres personnes, notamment les épouses et les enfants. Résultat : 95 200 sans-emploi et 78 800 étudiants ont participé aux 15 dernières opérations.

    Même après l’interdiction par le CDVM des souscriptions par procuration, la part de ces deux catégories socioprofessionnelles n’a pas diminué. Preuve en est les 15 600 sans-emploi et les 9 900 étudiants de l’opération Alliances. «Les particuliers n’hésitent plus à ouvrir des comptes bancaires aux noms des épouses, mères, grand-mères et amis et ce, sans procuration. C’est certes plus risqué mais permet d’avoir plus d’actions», confie le chef d’une agence Société Générale. Après ces catégories figurent les professions libérales avec 6,95% du total (38 164 souscriptions). Leur poids varie selon l’opération entre 3% (Label’Vie, Timar...) et 10% (CGI, Promopharm...).

    Ils sont suivis par les commerçants qui ont totalisé plus de 34 000 (6,22% du total) avec un pic de 12% dans l’opération de Matel. Les salariés du secteur public et les fonctionnaires occupent pour leur part la sixième et la septième place, avec 4,96% et 4,51% du total et, enfin, les retraités la huitième place avec 4,16% des souscriptions.

    A noter que les industriels, artisans et agriculteurs ne représentent ensemble que 1,4% du total. Cela dit, si les personnes physiques sont plus nombreuses à participer aux opérations d’introduction en Bourse, les personnes morales, dont les souscriptions n’ont pas dépassé les 13 000 lors des 15 dernières offres publiques, sont beaucoup plus influentes en termes de demande et d’attribution des titres.

    En effet, alors que les personnes morales, notamment les institutionnels, ont exprimé une demande de plus de 560 millions d’actions, les particuliers n’ont souscrit que pour 335 millions de titres, ce qui fait une part de 62,6% pour les premiers contre 37,4% seulement pour les seconds.

    Les étrangers s’adjugent 50% des titres réservés aux personnes morales
    En ce qui concerne l’attribution des actions, étant donné que les modes de partage sont différents (itération pour le grand public et au prorata de la demande pour les institutionnels), les personnes morales ont accaparé 6,6 millions d’actions, alors que les personnes physiques ont eu 5,5 millions de titres, soit des parts respectives de 54,7% et 45,3%.

    Si l’attribution semble être plus ou moins équilibrée, il faut savoir que la majorité des particuliers cèdent leurs titres quelque temps après la première cotation. Les acheteurs ne sont autres que ces mêmes personnes morales qui, à cause des faibles taux de satisfaction (taux moyen de 1,18% sur les 15 dernières opérations), n’atteignent pas leurs objectifs de portefeuille.

    Notons par ailleurs que ces personnes morales n’obtiennent que peu de titres, suite à l’attribution aux étrangers d’une grande partie des actions réservées à cette catégorie. En effet, plus de la moitié des actions offertes depuis début 2007 est allée aux institutionnels étrangers, sociétés de capitaux de droit étranger, hedge funds et autres personnes morales étrangères.

    Ces investisseurs se sont vu attribuer jusqu’à 75% de l’offre dans des opérations comme celle de la CGI, dont le syndicat de placement a fait l’objet d’enquêtes et de sanctions de la part du CDVM. En face, les personnes morales marocaines ont obtenu seulement 13,5%, les institutionnels locaux 8,6%, les banques 3,4% et les sociétés de Bourse moins de 2%. Seuls les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) affichent un taux d’attribution honorable, dépassant les 20%.

    Source: La vie economique.
    Dernière modification par Beidawi II, 18 septembre 2008, 19h21.

  • #2
    Je rappel que la bourse de Casablanca réalise une capitalisation de 55 à 60 milliards d'euros en temps normal, qu'elle a été fondée en 1927, et que le nombre de société cotées en bourse est de 83 Stés avec un rythme de 10 introduction par années en moyenne.

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    • #3
      Ouf la bourse de Casablanca a fini la semaine en positif.
      La capitalisation a enregistré une croissance annuelle positive par rapport au début.

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