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L'annonce du sauvetage du géant américain de l'assurance AIG a eu un effet radical sur les cours du pétrole: les investisseurs ont été soulagés par une décision qui, selon eux, éloigne les risques de crise économique généralisée. Après une chute de près de 10 dollars depuis le début de la semaine, le baril de brut pour livraison en novembre a gagné 6 dollars, mercredi 17 septembre, à New York, où il a terminé la séance à 97,16 dollars.
A l'étendue de la crise financière, qui redonne au pétrole un statut de valeur refuge - comme l'or, en forte hausse - se sont ajoutés deux phénomènes : la baisse des stocks américains (- 6,3 millions de barils), annoncée mercredi, en raison des ouragans Gustav et Ike sur le golfe du Mexique qui privent les Etats-Unis d'une partie de leur production ; les violentes attaques d'installations de Shell au Nigéria par les militants du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND) dans le cadre d'une opération baptisée "Barbarossa".
Il est probable que cette remontée sera de courte durée. Jeudi matin, la hausse de la veille ne se confirmait pas sur les marchés asiatiques. Depuis le début de l'année, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) révisent de mois en mois à la baisse leurs prévisions sur la demande en 2008 et en 2009, dans le sillage d'une récession attendue dans plusieurs pays. "Grâce au ralentissement économique aux Etats-Unis et dans les pays de l'OCDE, le rapport entre l'offre et la demande va s'améliorer d'ici à la fin de l'année", a déclaré à l'AFP Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l'AIE.
Conjuguée à la mise en production de nouveaux champs (Arabie saoudite, Angola...), cette contraction de la demande va permettre de détendre les marchés dans les deux prochaines années, a ajouté M. Tanaka. Après 2010, la situation risque de se dégrader à nouveau, notamment en raison de l'incapacité de la Russie, deuxième producteur mondial, à relancer son industrie pétrolière.
J.-M. B. (Le Monde)
A l'étendue de la crise financière, qui redonne au pétrole un statut de valeur refuge - comme l'or, en forte hausse - se sont ajoutés deux phénomènes : la baisse des stocks américains (- 6,3 millions de barils), annoncée mercredi, en raison des ouragans Gustav et Ike sur le golfe du Mexique qui privent les Etats-Unis d'une partie de leur production ; les violentes attaques d'installations de Shell au Nigéria par les militants du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND) dans le cadre d'une opération baptisée "Barbarossa".
Il est probable que cette remontée sera de courte durée. Jeudi matin, la hausse de la veille ne se confirmait pas sur les marchés asiatiques. Depuis le début de l'année, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) révisent de mois en mois à la baisse leurs prévisions sur la demande en 2008 et en 2009, dans le sillage d'une récession attendue dans plusieurs pays. "Grâce au ralentissement économique aux Etats-Unis et dans les pays de l'OCDE, le rapport entre l'offre et la demande va s'améliorer d'ici à la fin de l'année", a déclaré à l'AFP Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l'AIE.
Conjuguée à la mise en production de nouveaux champs (Arabie saoudite, Angola...), cette contraction de la demande va permettre de détendre les marchés dans les deux prochaines années, a ajouté M. Tanaka. Après 2010, la situation risque de se dégrader à nouveau, notamment en raison de l'incapacité de la Russie, deuxième producteur mondial, à relancer son industrie pétrolière.
J.-M. B. (Le Monde)