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suisse:Les banques s’islamisent

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    Les banques s’islamisent

    Les minarets vont-ils pousser sur les toits des banques suisses? A l’heure où l’UDC veut les interdire dans le pays, nos banquiers, eux, font les yeux doux à l’islam et sa finance qui refuse l’intérêt. De Genève à Lausanne, en passant par Bâle et Zurich, les banques à croix blanche sont désormais charia-compatibles. Notre place financière se met à l’arabe et au Coran pour maîtriser le nouveau charabia à la mode chez les courtiers: sukuks, mourabaha, moudaraba (voir lexique)…

    Pictet, Julius Baer, LODH, Credit Suisse et UBS ne jurent plus que par cette finance pratiquée dans les pays du Golfe et en Asie. L’enjeu vaut son pesant de milliards. Le marché, en pleine croissance, est évalué à plus 900 milliards de francs grâce à l’argent du pétrole qui coule à flots. Mais surtout il a été le seul à échapper au cancer des «subprime».

    «Le potentiel de la finance charia-compatible est immense, relève Tatiana Togni, porte-parole d’UBS. Nous offrons déjà à tous nos clients une quinzaine de produits respectant le Coran.» Leurs noms: Sukuks, Sharia compliant funds, Commodity murabah…

    Quasi touchée-coulée par la crise des crédits, qui gangrène encore et toujours l’Amérique, UBS veut rebondir à Dubaï. Elle vient de lancer un fond 100% musulman de 500 millions de dollars. Elle a engagé Per E. Larsen, ancien patron de la Bourse de Dubaï, la Mecque des sukuks. Elle va en outre doubler ses effectifs de 200 employés ces prochains mois, selon La Liberté. «Parler arabe dans la finance aujourd’hui, c’est le nec plus ultra, reconnaît une analyste d’une banque privée genevoise. Les spécialistes islamiques sont des perles rares.» Certaines sociétés s’offrent même les services d’imams qui jouent les Zorro dans les salles de marché.


    La concurrence est féroce sur ce segment qui affiche une croissance annuelle de 30%. Julius Baer, la première banque privée à obtenir une licence à Dubaï, compte ouvrir cette année des bureaux au Caire et à Istanbul. Credit Suisse va de son côté développer sa filiale saoudienne Saffar, qui enregistre des résultats mirobolants.

    Vu de Suisse, «l’argent n’a ni odeur ni religion», résume Sergio Rossi, professeur d’économie à l’Université de Fribourg. Mais faut-il pour autant investir ses économies dans la finance islamique? «Il faut être très prudent si on ne s’y connaît pas», répond le Pr Rossi. «C’est un monde très différent du nôtre qui respecte la religion avant la loi du marché.» En clair: le nouveau paradis de la finance peut très bien se transformer en enfer.

    Source
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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