Au sommet des pauvres, à Katibougou, au Mali, les participants ont invité les pays du G8 à tenir leurs promesses concernant l'aide au développement.
Le sommet des pays riches a consacré la première journée de son sommet à l'Afrique. Constat impitoyable : l'aide au développement promise, depuis 2005, ne se concrétise pas.
L'Afrique s'impatiente. Le continent, qui vient d'enregistrer une hausse moyenne des prix des denrées alimentaires de 83 %, se lasse des promesses et des effets de portefeuilles.
Hier, au Japon, lors de la première journée du G8, le président de la Commission de l'Union africaine et les dirigeants sud-africains, algériens, éthiopiens, ghanéens, nigérians, sénégalais et tanzaniens n'ont pas manqué de rappeler aux grandes puissances les engagements pris depuis 2005. Cette année-là, à Gleneagles (Écosse), le G8 avait annoncé son intention de faire passer le montant de son aide au développement de 25 à 50 milliards de dollars d'ici à 2010. En 2007, à Heiligendamm (Allemagne), les « huit grands » de la planète avaient promis de mettre 60 milliards de dollars dans une enveloppe pour lutter contre les pandémies, comme le sida, la malaria, la tuberculose...
Hier encore, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a annoncé qu'il allait proposer la création d'un fonds doté d'un milliard d'euros pour soutenir le secteur agricole dans les pays en développement. « Nous pouvons faire mieux et nous devons faire mieux. » a-t-il déclaré avant de préciser qu'il souhaitait inciter « fermement les États membres à arrêter un calendrier indicatif sur les moyens de respecter leurs engagements ».
Tenir ses promesses ! À l'heure où les indicateurs économiques passent du vert à l'orange, les États contributeurs ont de plus en plus de mal à respecter leurs engagements. Les objectifs de développement « deviennent plus difficiles à tenir, alors que les prix des matières continuent à croître », a expliqué la chancelière allemande, Angela Merkel. Résultat : depuis Gleneagles, 30 milliards manquent encore. L'Onu et l'UA admettent qu'un quart à peine de la somme initialement promise a été versé. Selon Caritas International, en 2007 le montant global de l'aide au développement a même chuté de 8,4 % par rapport à 2007, après une baisse de 5,1 % entre 2006 et 2007.
Du côté des pauvres
Au « sommet des pauvres » de Katibougou, au Mali, les altermondialistes ont exhorté les pays riches du G8 à tenir leurs promesses, critiquant leurs « effets d'annonce » pour « se donner bonne conscience », alors que trente millions d'Africains de plus pourraient passer sous le seuil de pauvreté en raison de la flambée des prix alimentaires.
« Messieurs du G8, respectez vos engagements », a lancé Bernard Ouédraogo, altermondialiste du Burkina Faso, reflétant le sentiment général des centaines de participants réunis jusqu'à mercredi dans cette localité proche de Bamako. « Je ne veux pas rentrer dans les chiffres, mais souvenez-vous, l'aide au développement annoncée, elle est où ? C'était donc du pipeau ! Du pipeau ! », a-t-il martelé!
Sources : ouest-france.fr / AFP
Le sommet des pays riches a consacré la première journée de son sommet à l'Afrique. Constat impitoyable : l'aide au développement promise, depuis 2005, ne se concrétise pas.
L'Afrique s'impatiente. Le continent, qui vient d'enregistrer une hausse moyenne des prix des denrées alimentaires de 83 %, se lasse des promesses et des effets de portefeuilles.
Hier, au Japon, lors de la première journée du G8, le président de la Commission de l'Union africaine et les dirigeants sud-africains, algériens, éthiopiens, ghanéens, nigérians, sénégalais et tanzaniens n'ont pas manqué de rappeler aux grandes puissances les engagements pris depuis 2005. Cette année-là, à Gleneagles (Écosse), le G8 avait annoncé son intention de faire passer le montant de son aide au développement de 25 à 50 milliards de dollars d'ici à 2010. En 2007, à Heiligendamm (Allemagne), les « huit grands » de la planète avaient promis de mettre 60 milliards de dollars dans une enveloppe pour lutter contre les pandémies, comme le sida, la malaria, la tuberculose...
Hier encore, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a annoncé qu'il allait proposer la création d'un fonds doté d'un milliard d'euros pour soutenir le secteur agricole dans les pays en développement. « Nous pouvons faire mieux et nous devons faire mieux. » a-t-il déclaré avant de préciser qu'il souhaitait inciter « fermement les États membres à arrêter un calendrier indicatif sur les moyens de respecter leurs engagements ».
Tenir ses promesses ! À l'heure où les indicateurs économiques passent du vert à l'orange, les États contributeurs ont de plus en plus de mal à respecter leurs engagements. Les objectifs de développement « deviennent plus difficiles à tenir, alors que les prix des matières continuent à croître », a expliqué la chancelière allemande, Angela Merkel. Résultat : depuis Gleneagles, 30 milliards manquent encore. L'Onu et l'UA admettent qu'un quart à peine de la somme initialement promise a été versé. Selon Caritas International, en 2007 le montant global de l'aide au développement a même chuté de 8,4 % par rapport à 2007, après une baisse de 5,1 % entre 2006 et 2007.
Du côté des pauvres
Au « sommet des pauvres » de Katibougou, au Mali, les altermondialistes ont exhorté les pays riches du G8 à tenir leurs promesses, critiquant leurs « effets d'annonce » pour « se donner bonne conscience », alors que trente millions d'Africains de plus pourraient passer sous le seuil de pauvreté en raison de la flambée des prix alimentaires.
« Messieurs du G8, respectez vos engagements », a lancé Bernard Ouédraogo, altermondialiste du Burkina Faso, reflétant le sentiment général des centaines de participants réunis jusqu'à mercredi dans cette localité proche de Bamako. « Je ne veux pas rentrer dans les chiffres, mais souvenez-vous, l'aide au développement annoncée, elle est où ? C'était donc du pipeau ! Du pipeau ! », a-t-il martelé!
Sources : ouest-france.fr / AFP
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