Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La Banque Mondiale dresse un bilan positif sur l’économie algérienne

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La Banque Mondiale dresse un bilan positif sur l’économie algérienne

    La Banque Mondiale dresse un bilan positif sur l’économie algérienne


    Le dernier rapport de suivi de la Banque mondiale (BM) de la situation économique de l’Algérie automne 2024 fait état d’une solide performance dans tous les Secteurs d’activités.

    Le représentant résident de la Banque mondiale en Algérie, Kamel Braham, a qualifié, dimanche, ce rapport des plus positifs.
    « Très peu de pays ont pu réaliser un tel taux de croissance »


    «Il confirme la tendance qu’on avait déjà rapportée dans le rapport de mai dernier en termes de solidité de la croissance de l’économie algérienne. Sur les trois dernières années, l’Algérie a maintenu un taux de croissance entre 03 et 04%», a souligné Kamel Braham, lors d’une rencontre avec les médias à Alger. En 2023, rappelle-t-il, il était à 4.1% et on s’attend, cette année, à ce qu’il soit entre 03 et 04%.

    «Il y a très peu de pays qui ont pu réaliser un tel taux de croissance vu la conjoncture internationale et particulièrement dans la région. L’inflation a été maitrisée, passant de plus de 9% en 2023 à 4% après 09 mois de 2024. Un effort que nous jugeons assez important», dit-il notant que la balance commerciale reste légèrement excédentaire et que les équilibres budgétaires donnent de bons résultats.
    Une croissance diversifiée


    Pour Kamel Braham, ce qui attire l’attention dans la situation économique de l’Algérie, c’est que le taux de croissance est au-dessus de 03% dans un contexte où le secteur des hydrocarbures a connu une baisse de production. « Cela démontre que cette croissance est assez diversifiée, touchant l’ensemble des secteurs, les services, l’industrie et même l’agriculture qui, même si elle reste en dessous de son niveau historique, a été résiliente, réalisant relativement une bonne performance par rapport au niveau pluviométrique enregistré en 2024», précise-t-il.

    Et d’ajouter : «Nous pouvons dire que les indicateurs sont au vert et le gouvernement est en train de mettre en place des politiques pour réduire la dépendance relative aux hydrocarbures, pour avoir une économie encore plus diversifiée et booster les exportations hors hydrocarbures qui font, d’ailleurs, l’objet de tout un chapitre dans notre rapport, car c’est l’enjeu pour l’Algérie dans les années à venir».
    Un taux de change stable


    Allant plus dans les détails, l’experte en économie spécialisée de l’Algérie à la Banque mondiale, Amel Hemider, note que la croissance non extractive a été robuste au cours du premier semestre de cette année et que les investissements ont connu en cette période une diversification et une dynamique qui a stimulé l’industrie. «Nous avons constaté aussi que la réduction de l’inflation reflète une stabilisation des prix des produits frais, la modération des coûts d’importation et un taux de change également stable», rapporte-t-elle avant d’évoquer les dépenses publiques. Ces dernières, relève-t-elle, ont augmenté, mais le déficit et la dette publique ne se sont que légèrement accrues.

    La diminution des exportations d’hydrocarbures, l’augmentation des importations et la hausse de ces dépenses publiques, tempère-t-elle, ont réduit l’excédent du compte courant. Justement à propos de la dette domestique, le directeur de la macroéconomie et du commerce dans la région du Mena à la BM, Eric Le Borgne, juge son taux confortable, relevant que les indicateurs de risques sont faibles et que des pays rêveraient d’obtenir ces pourcentages.
    Accélération de la croissance en 2025


    L’expert en économie spécialisé également de l’Algérie à la BM, Daniel Prinz, révèle, en se référant à des données alternatives, qu’il y a reprise de la croissance agricole à l’est du pays et modérément à l’ouest. « D’une façon générale, la croissance devrait s’accélérer en 2025, soutenue par la production pétrolière et une augmentation des quotas. La dette publique n’a pas dépassé les 03% cette année, mais devrait augmenter jusqu’à 59% d’ici à 2026», fait-il savoir en estimant que les principales incertitudes autour des prévisions demeurent les prix du pétrole, les quotas et la pluviométrie dans l’agriculture.

    La croissance s’accélérerait en 2025, renchérit-il, suivant une hausse des quotas et se stabiliserait en 2026. Les investissements, poursuit-il, continueraient leur forte croissance, stimulant la production industrielle, tandis que les importations continueraient d’augmenter. «Le déficit du compte courant augmenterait en 2025 sous l’effet de la hausse des importations. En 2024, le compte courant devait passer sous l’équilibre, alors qu’il se creuserait encore en 2025- 2026, la croissance des importations surcompensant celle des exportations. Les réserves de change continueraient de baisser, mais leur niveau demeurera confortable», déclare-t-il.
    Consolidation budgétaire à partir de 2025


    Les soldes budgétaires seront, selon Daniel Prinz, de nouveau sous pression et la dette publique augmenterait plus rapidement au cours des deux années à venir. «Le cadre budgétaire à moyen terme de la loi des Finances pour 2024 prévoit une consolidation budgétaire à partir de 2025. Le rythme de croissance des dépenses devrait ralentir et les recettes des hydrocarbures se redresseraient», conclut-il.

    Le représentant résident de la Banque mondiale en Algérie précisera que les données sur lesquelles a été établi ce rapport proviennent de sources officielles, de la Banque d’Algérie, le ministère des Finances et de l’Office national des statistiques, complétées par celles des banques internationales et des analyses des experts de la Banque Mondiale.
    Exportations hors hydrocarbures, un grand potentiel


    Dans le rapport consacré à l’Algérie, les experts de la Banque mondiale assurent que notre pays dispose d’un potentiel d’exportation hors hydrocarbure important et que des progrès ont déjà été réalisés dans ce domaine. Rappelant que le volume de nos exportations hors hydrocarbures a augmenté depuis 2017, ils précisent qu’il est tiré par les produits chimiques et manufacturés et reste concentré sur quelques produits et sur un nombre restreint de pays.

    «Tant que ces exportations sont centrées sur des produits limités et sur un nombre de pays ciblés restreint, elles encourent des risques, car des problèmes peuvent se poser dans ces produits ou dans les pays ciblés», fait remarquer Kamel Braham. Dans ce même rapport et concernant toujours les exportations, la Banque mondiale suggère quelques pistes que l’Algérie pourrait examiner, à savoir, le renforcement de l’environnement des affaires, l’augmentation de l’efficacité des marchés de facteurs et le développement du secteur financier.
    Taxe carbone, une opportunité pour l’Algérie


    «La croissance de la productivité totale des facteurs a été limitée, ce qui restreint la complétive des exportations. Des efforts peuvent être déployés davantage afin accroître la productivité des entreprises publiques, car les gains de productivité sont essentiels y compris dans ces entreprises», soutien l’expert, Daniel Prinz.

    L’adaptation à la décarbonatation mondiale, d’après les experts de la Banque mondiale, est nécessaire pour l’Algérie, mais pourrait représenter également une opportunité pour elle. Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM) imposé par l’Union européenne, a expliqué , l’expert en économie spécialisé de l’Algérie à la Banque Mondiale, Daniel Prinz, vise à taxer chaque tonne de carbone contenue dans les produits importés de la même manière qu’elle l’est dans l’Union européenne.
    Inciter les industriels algériens à «verdir» leurs productions


    «Il s’appliquera progressivement à partir de 2026 aux produits CBAM, comme le ciment, le fer, l’acier, les engrais, l’aluminium, l’électricité et l’hydrogène. Les produits CBAM dominent les exportations algériennes hors hydrocarbures. L’Algérie doit se préparer dès à présent pour se soumettre à cette taxe», indique Daniel Prinz.

    Cette taxe représente aussi une opportunité, affirme-t-il, car ce mécanisme pourrait inciter les industriels algériens à «verdir» leurs productions pour diminuer les coûts de CBAM de même qu’il pourrait encourager les pouvoirs publics à introduire une tarification explicite du carbone, et ce, afin que la fiscalité du carbone augmente les recettes fiscales de l’Algérie au lieu celles de l’UE.

    Farida Belkhiri
    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

  • #2
    On dirait que les institutions internationnales ne sont plus myopes vis à vis de l'Algérie . Que du positif dans ce rapport.

    Commentaire

    Chargement...
    X