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Logistique : la connectivité entre le Maroc et l’Europe révolutionnée

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  • Logistique : la connectivité entre le Maroc et l’Europe révolutionnée

    C’est une nouvelle donne créée par un nouveau projet du géant mondial du transport maritime, Maersk, au sud de la Méditerranée. En lançant son projet «Morocco Bridge», la compagnie maritime internationale révolutionne la connectivité entre deux continents. Eclairages.

    Tanger Med est plus que jamais au cœur de la stratégie des géants mondiaux du transport maritime et à leur tête Maersk. Cette dernière vient de lancer un nouveau projet qui révolutionne les liaisons entre l’Afrique et l’Europe du sud. «Nous voulions trouver des synergies au sein du réseau actuel et de nos clients actuels et identifier où nous pouvons ajouter la pièce manquante, et c’est ainsi que nous avons développé notre solution Morocco Bridge», affirme Émilio de la Cruz, directeur général de l’Europe du Sud-Ouest chez Maersk. La nouvelle solution Morocco Bridge est un service multimodal qui relie le Maroc à l’Espagne et au reste de l’Europe. Ladite solution combine le transport ferroviaire et routier à travers le Maroc, avec une navette maritime de Tanger à Algésiras trois fois par semaine et d’autres solutions multimodales vers le continent. La nouvelle route vise à favoriser la croissance des échanges commerciaux entre le Maroc et l’UE en réduisant les embouteillages et l’empreinte carbone, sans sacrifier la rapidité d’accès au marché. «Nos clients qui font des affaires entre l’UE et le Maroc travaillent dans des industries spécialisées avec des délais et des délais de livraison serrés, et notre solution devait refléter cela : nous devions passer des jours de délai de livraison à des heures», précise Émilio de la Cruz. Outre les investissements dans la navette maritime à courte distance, Maersk a récemment lancé une nouvelle offre ferroviaire entre Barcelone et le sud de la France et continue d’investir dans des équipements spéciaux qui contribueront à refléter la capacité et les besoins du flux continental de marchandises. «Notre objectif est de travailler au sein de l’infrastructure existante pour relier les points et mieux connecter non seulement le Maroc et l’Espagne, mais également le reste de l’Europe du Sud», explique le directeur général de l’Europe du Sud-Ouest chez Maersk

    Développement du commerce
    Si le géant danois mise tout sur le Maroc, c’est parce que la compagnie s’attend à un boom des échanges entre l’Afrique à travers le Maroc et le Vieux Continent. «Même si l’UE et le Maroc ont établi une zone de libre-échange il y a plus de vingt ans, les échanges commerciaux entre les deux pourraient connaître une expansion dans les années à venir. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement dues à la Covid-19, à l’environnement géopolitique et aux tendances récessionnistes ont conduit les pays africains à grimper plus haut sur la liste des marchés émergents pour de nombreuses entreprises, notamment en raison des accords de libre-échange à travers le continent. Pour tirer pleinement parti de ces tendances, la connectivité entre l’Europe et le Maroc doit être améliorée», explique Lana Genc, spécialiste de la communication client Europe chez Maersk. «Nous avons constaté que la tendance à la délocalisation se poursuit et que les entreprises européennes se montrent de plus en plus disposées à commercer avec le Maroc et d’autres pays africains. Le nombre de camions traversant le Maroc vers l’Espagne et la France a atteint une croissance à deux chiffres et les services de ferry actuels n’ont pas pu soutenir cette croissance, ce qui a entraîné des embouteillages, une pression accrue sur le marché du travail pour les chauffeurs routiers et des émissions de carbone plus élevées pour les entreprises. Il manquait un chaînon important qui permettrait de relier ces pays en fonction de la croissance des échanges commerciaux», indique Emilio de la Cruz. Le choix du Maroc n’est donc pas fortuit pour la compagnie danoise expliquant que dans le paysage du commerce mondial, le Maroc est en passe de devenir un hub stratégique de l’Afrique du Nord. «Alors que le Maroc ne représente que 1% du commerce total de l’UE en marchandises, 56% des exportations du pays trouvent leur destination au sein de l’UE. La diversité de marchandises exportées va des produits manufacturés aux produits agricoles et aux carburants, faisant du Maroc une destination d’approvisionnement potentielle pour de multiples industries européennes à la recherche de partenaires rentables plus proches de chez eux», nous explique Lana Genc
    Hub
    Il faut dire que le port de Tanger Med s’impose comme un véritable hub. Les chiffres sont édifiants. Le port avait ainsi affiché une bonne performance au titre de l’année 2023. Au niveau du trafic de conteneurs, le complexe a traité 8,6 millions de conteneurs en 2023 (+13,4%), soit 95% de la capacité nominale du complexe portuaire. Un résultat qui s’inscrit en avance de 4 ans par rapport aux objectifs fixés. «La progression est due à la bonne performance des terminaux TC1 et TC4, opérés par Maersk-APM, et à la montée en puissance continue du terminal TC3, opéré par Tanger Alliance (JV détenue par Marsa Maroc à 50%, et avec comme partenaires Eurogate à 40% et Hapag Lloyd à 10%)», explique Tanger Med Port Authority dans son bilan. Et de préciser que «l’année 2023 a également enregistré des niveaux de productivité record dépassant des pics mensuels de 800.000 équivalent vingt pieds (EVP) manutentionnés». L’autorité portuaire a également observé en 2023 une nette évolution du tonnage global. «Ce trafic global enregistré est le plus élevé au niveau du détroit de Gibraltar et à l’échelle de la Méditerranée. Ce trafic représente également plus de la moitié du tonnage global traité par l’ensemble des ports du Maroc», explique Tanger Med Port Authority. S’agissant du trafic maritime, le port a enregistré l’accostage de 16.900 navires en 2023, soit une croissance de 17 % par rapport à l’année 2022. Parmi lesquels 1.113 méga-navires (d’une taille supérieure à 290 mètres), en hausse de 16 % par rapport à l’année précédente.

    alm
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