Entre la Tunisie, l’Algérie, la Libye et la Mauritanie : L’intégration régionale avance enfin
Par Amine Ben Gamra*
Le véritable défi auquel est confrontée la région réunissant la Tunisie, l’Algérie, la Libye et la Mauritanie riche en pétrole, en gaz, en produits agricoles et en tourisme, est de s’intégrer pleinement et plus rapidement dans les flux commerciaux internationaux.
Aujourd’hui, le volume des échanges intra- régionaux entre ces pays, est l’un des plus faibles au monde, représentant moins de 5% du total des échanges des pays qui la composent (soit un pourcentage nettement inférieur à celui observé dans tous les autres blocs commerciaux régionaux du monde).
Alors qu’une pleine intégration économique de ladite région permettrait une hausse importante du PIB et du taux de croissance de chacun des pays. D’après les projections du FMI, le gain de croissance découlant de l’intégration commerciale est de 1,6% en Algérie, 3,9% en Libye, 3,4% en Tunisie et 5,5% en Mauritanie.
L’intégration créerait un marché régional de près de 100 millions de personnes disposant chacune d’un revenu moyen d’environ 4.000 dollars en termes nominaux et d’environ 12.000 dollars en parité de pouvoir d’achat. Cela rendrait la région plus attrayante pour l’investissement direct étranger, réduirait les coûts des échanges intra-régionaux et des mouvements de capitaux et de main-d’œuvre, et améliorerait l’efficience de la répartition des ressources.
Le sujet semble avancer enfin avec l’annonce du président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, récemment, que l’année 2024 sera marquée par la création de zones franches entre l’Algérie et cinq pays africains : la Mauritanie, la Tunisie, la Libye, le Mali et le Niger.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté de l’Algérie de promouvoir le développement économique et l’intégration continentale, visant ainsi à renforcer l’efficacité des processus d’intégration économique en Afrique.
Une telle intégration ne peut se faire que par un processus de mise en commun des enjeux entre les différents pays, plus particulièrement l’Algérie et la Tunisie, qui suggérerait des participations croisées en fonds propres dans les secteurs de l’énergie et de la banque, mais aussi dans les transports et l’agroalimentaire. Aussi, il y a lieu de lever les obstacles aux échanges intra-régionaux, de réaliser des travaux d’infrastructures régionales et d’améliorer le climat des affaires, ce qui stimulerait les échanges et optimiserait les exportations de la zone vers l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et autres zones.
*Expert-comptable
Commissaire aux comptes
Par Amine Ben Gamra*
Le véritable défi auquel est confrontée la région réunissant la Tunisie, l’Algérie, la Libye et la Mauritanie riche en pétrole, en gaz, en produits agricoles et en tourisme, est de s’intégrer pleinement et plus rapidement dans les flux commerciaux internationaux.
Aujourd’hui, le volume des échanges intra- régionaux entre ces pays, est l’un des plus faibles au monde, représentant moins de 5% du total des échanges des pays qui la composent (soit un pourcentage nettement inférieur à celui observé dans tous les autres blocs commerciaux régionaux du monde).
Alors qu’une pleine intégration économique de ladite région permettrait une hausse importante du PIB et du taux de croissance de chacun des pays. D’après les projections du FMI, le gain de croissance découlant de l’intégration commerciale est de 1,6% en Algérie, 3,9% en Libye, 3,4% en Tunisie et 5,5% en Mauritanie.
L’intégration créerait un marché régional de près de 100 millions de personnes disposant chacune d’un revenu moyen d’environ 4.000 dollars en termes nominaux et d’environ 12.000 dollars en parité de pouvoir d’achat. Cela rendrait la région plus attrayante pour l’investissement direct étranger, réduirait les coûts des échanges intra-régionaux et des mouvements de capitaux et de main-d’œuvre, et améliorerait l’efficience de la répartition des ressources.
Le sujet semble avancer enfin avec l’annonce du président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, récemment, que l’année 2024 sera marquée par la création de zones franches entre l’Algérie et cinq pays africains : la Mauritanie, la Tunisie, la Libye, le Mali et le Niger.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté de l’Algérie de promouvoir le développement économique et l’intégration continentale, visant ainsi à renforcer l’efficacité des processus d’intégration économique en Afrique.
Une telle intégration ne peut se faire que par un processus de mise en commun des enjeux entre les différents pays, plus particulièrement l’Algérie et la Tunisie, qui suggérerait des participations croisées en fonds propres dans les secteurs de l’énergie et de la banque, mais aussi dans les transports et l’agroalimentaire. Aussi, il y a lieu de lever les obstacles aux échanges intra-régionaux, de réaliser des travaux d’infrastructures régionales et d’améliorer le climat des affaires, ce qui stimulerait les échanges et optimiserait les exportations de la zone vers l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et autres zones.
*Expert-comptable
Commissaire aux comptes
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