Pipeline Transsaharien de gaz : ce que cela signifie pour l'Afrique de l'Ouest

[icosium]

L'objectif du Pipeline Transsaharien de gaz - prévu pour traverser les riches champs pétrolifères du Nigeria dans la région de Warri, à travers le Niger jusqu'à la ville de Hassi R'Mel en Algérie - est de connecter les marchés régionaux africains et européens via la côte méditerranéenne. Destiné à livrer 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, le pipeline de 4 128 km exploitera un vaste réseau régional de pipelines pétroliers en Afrique de l'Ouest et du Nord, notamment le Gazoduc Maghreb-Europe et le Gazoduc Medgaz.

Le pipeline de 13 milliards de dollars offre de solides opportunités économiques pour le Nigeria, l'Algérie et le Niger, permettant à ces pays de se connecter aux marchés européens avides de gaz tout en monétisant leurs ressources naturelles respectives. Selon le rapport État de l'énergie africaine 2023 de la Chambre africaine de l'énergie, le Nigeria et l'Algérie - ainsi que l'Égypte - sont sur le point de devenir les principaux fournisseurs de gaz à l'Europe dans les années à venir, et représentent déjà environ 80 % de la production totale de gaz de l'Afrique.

Avec la mise en place d'une force de travail dédiée et d'une feuille de route pour le développement du projet déjà en place, le pipeline devrait commencer ses opérations d'ici 2030. Le projet sera construit et exploité dans le cadre d'un partenariat entre la Société nationale nigériane du pétrole (NNPC) et la Sonatrach, la compagnie pétrolière publique de l'Algérie, et sera détenu par la NNPC, la Sonatrach et la société italienne d'ingénierie électrique Ansaldo Energia.

Le Pipeline Transsaharien de gaz est bien placé pour faciliter non seulement les exportations régionales de gaz, mais également une collaboration et des investissements plus larges entre les parties prenantes européennes et africaines de l'énergie. Les approvisionnements en gaz africain vers l'Europe seront un sujet clé de discussion lors du forum Investir dans l'énergie africaine de cette année à Paris - qui se tiendra les 14 et 15 mai - où des experts de l'industrie et des décideurs politiques collaboreront sur de nouvelles voies pour la diversification énergétique et l'intégration régionale.

Malgré un taux de production de GNL en déclin depuis 2021, le Nigeria est bien placé pour tirer parti du pipeline prévu afin de satisfaire la demande européenne croissante en gaz, suite à des pénuries d'approvisionnement résultant de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. Pendant ce temps, le projet d'infrastructure est également destiné à permettre au Niger - qui produit actuellement 20 000 barils de pétrole par jour - de monétiser ses importantes ressources en gaz récupérables, estimées à 34 milliards de mètres cubes.

Le Pipeline Transsaharien de gaz a le potentiel d'accroître la sécurité énergétique en Afrique de l'Ouest en assurant l'approvisionnement et en réduisant sa dépendance au gaz importé. De plus, l'accès régional et local aux réseaux de gaz naturel dans la région est en passe de réduire les interruptions d'approvisionnement et la volatilité des prix, bénéficiant directement à la population locale.

L'IAE 2024 est un forum exclusif conçu pour favoriser la collaboration entre les investisseurs européens et les marchés de l'énergie africains. Se déroulant les 14 et 15 mai 2024 à Paris, l'événement offre aux délégués deux jours d'engagement intensif avec des experts de l'industrie, des développeurs de projets, des investisseurs et des décideurs politiques.

Traduction de l'article :

Trans-Saharan Gas Pipeline: What it Means for West Africa
Energy Capital & Power*
February 5, 2024

* Energy Capital & Power est une plateforme d'investissement mondiale axée sur l'Afrique dans le secteur de l'énergie.

[ice berg]

mais c'était le projet de marocains, non???

[Alfassi]

Moi je mettrai pas un kopeck sur ce tracé. Si les statistiques de la diplomatie se confirment, Alger devraient s'embrouiller avec Abuja dans moins de 2 mois

[icosium]

Alfassi

Ton avis ne compte pas. Il faut écouter ce que disent les experts en industries gazières

Wael Hamed Abdel Moati, expert à l’OPAEP : «l’Algérie possède une capacité d’exportation excédentaire via les gazoducs reliant à l’Europe »

De plus en plus nombreux d’experts à mettre en valeur les atouts gaziers de l’Algérie à la veille du 7e GECF. Dans un entretien à l’APS, l’expert en industries gazières de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), Wael Hamed Abdel Moati, affirme que «la position géographique de l’Algérie et sa proximité avec d’autres régions riches en gaz, comme le Nigeria, en font d’elle le pays le plus approprié en tant que point de transit pour tout futur projet d’acheminement du gaz du Nigeria vers l’Europe, dès que les conditions économiques et politiques le permettront ». Aux yeux de l’expert, «l’Algérie possède une capacité d’exportation excédentaire via les gazoducs existants la reliant à l’Europe ». Entre autres avantages, M. Moati affirme que «l’éloignement de l’Algérie des zones des tensions et des perturbations, comme le détroit de “Bab-el-Mandeb”, fait d’elle un pays fiable dans cette industrie ».

Aujourd’hui, l’Algérie, aux du même responsable, «a réussi à occuper la première place en Afrique en tant que plus grand exportateur de GNL pour la première fois depuis 2010, dépassant ainsi le Nigeria ». Pour l’expert, cette prouesse trouve son explication dans «l’expérience historique de l’Algérie dans l’exploitation du gaz pour le développement de ses différentes secteurs économiques, ainsi qu’à son système d’exportation diversifié, le plus important du continent en termes de capacité». Et relève la réussite de l’Algérie à faire augmenter ses exportations de GNL à environ 13 millions de tonnes en 2023, avec un taux de croissance annuel de 26%, enregistrant ainsi le taux de croissance le plus élevé au niveau des pays arabes et un taux de croissance des plus élevés à l’échelle mondiale, au cours de la même période.

Sur le contrat d’approvisionnement de gaz naturel à moyen terme, tout récemment signé entre Sonatrach et la société allemande VNG Handel & Vertrieb GmbH, M. Moati indique que le choix de l’Algérie par l’Allemagne en tant que fournisseur «confirme la fiabilité élevée dont jouit l’Algérie sur les marchés européens».

D’autre part, l’expert de l’OPAEP a relevé que «l’infrastructure de base dont dispose l’Algérie pour le transport de gaz, et qui la relie aux marchés européens, peut également être exploitée pour exporter de l’hydrogène avec des ajustements techniques ou la réalisation d’itinéraires parallèles pour joindre le corridor sud de l’hydrogène (Corridor Sud H2) ».

Aussi, le succès de l’Algérie en tant que fournisseur gazier des marchés européens, « fait de ces marchés, et à leur tête l’Allemagne, les candidats les plus probables pour importer de l’hydrogène d’Algérie, compte tenu des besoins du marché européen d’importer 10 millions de tonnes d’hydrogène annuellement en dehors de l’Union européenne(UE) ».

La Patrie News

[mediteraneo]

La junte des généraux incompétents n’a jamais pu conduire et réussir un seul projet. L’exemple du grand port qui devait concurrencer Tanger med niet walou zéro, la production de phosphate, la production de fer, le tgv algérien, la route train-saharienne, le gazoduc Nigeria Algérie, et j’en passe. Que des effets d’annonces. C le régime des annonces sans lendemain. Aucun projet durant le mandat du dégénéré tebboune. Nous prions pour qu’il soit réélu à 99% inchallah