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En Afrique du Nord, les recettes d’exportation de l’hydrogène vert devraient atteindre 110 milliards $ en 2050 (rapport)

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  • En Afrique du Nord, les recettes d’exportation de l’hydrogène vert devraient atteindre 110 milliards $ en 2050 (rapport)

    (Agence Ecofin) - Le rapport estime que l’Afrique du Nord dispose du plus important potentiel d’exportation de l’hydrogène propre à l’échelle mondiale, en raison notamment de ses abondantes ressources énergétiques renouvelables, de sa demande locale modeste et de la proximité du marché européen.

    L’Afrique du Nord pourrait engranger des recettes de 110 milliards de dollars en 2050 grâce à l’exportation de l’hydrogène vert, dont la consommation mondiale devra être multipliée par plus de six au cours des trois prochaines décennies, selon un rapport publié le 13 juin par le cabinet d'audit et de conseil Deloitte.

    Intitulé « Green hydrogen : Energizing the path to net zero Deloitte’s 2023 global green hydrogen outlook », ce rapport précise que quatre régions du monde devraient représenter ensemble environ 45 % de la production et 90 % du commerce international de ce combustible bas carbone en 2050. L’Afrique du Nord arrive en tête des régions qui disposent du plus important potentiel d’exportation (44 millions de tonnes), au regard de ses abondantes ressources énergétiques renouvelables et de sa faible demande intérieure.

    Viennent ensuite l’Amérique du Nord (24 millions de tonnes), l’Australie (16 millions) et le Moyen-Orient (13 millions).


    L'Amérique du Sud et l'Afrique subsaharienne peuvent également participer activement au commerce international de l’hydrogène bas carbone, avec environ 10 % des volumes échangés à l’horizon 2050.

    L'Afrique du Nord est idéalement placée pour répondre à la demande croissante de l'Europe, en s'appuyant sur les relations bilatérales existantes dans le domaine énergétique, les conditions exceptionnelles d'irradiation solaire, les infrastructures d'exportation existantes, dont les terminaux portuaires et les nouveaux projets de connexion par gazoducs qui devraient avoir une capacité de transport de 12 millions de tonnes à partir de 2035.

    Compenser la baisse des recettes d’exportation des énergies fossiles

    Le commerce international de l’hydrogène propre devrait générer plus de 280 milliards de dollars de recettes d'exportation en 2050. La plus grosse part de ces recettes sera captée par l’Afrique du Nord (110 milliards de dollars), l'Amérique du Nord (63 milliards de dollars), l'Australie (39 milliards de dollars) et le Moyen-Orient (20 milliards de dollars). Un commerce libre et diversifié peut améliorer la sécurité énergétique et accélérer le développement économique des pays en développement et émergents. Les recettes d'exportation de l'hydrogène propre peuvent également aider les exportateurs actuels de combustibles fossiles à compenser la baisse des recettes provenant du pétrole, du gaz naturel ou encore du charbon.

    Du côté des importations, le Japon et la Corée du Sud, qui sont confrontés à des contraintes de disponibilité des ressources renouvelables et des terres, devraient dépendre fortement du commerce international et importer 90 % de leurs besoins entre 2030 et 2050. L'Europe, la Chine et l'Inde peuvent produire des quantités substantielles d'hydrogène vert, mais sont également susceptibles de dépendre des importations.

    Le rapport indique également que la consommation mondiale d'hydrogène devra être multipliée par plus de six au cours des trois prochaines décennies pour atteindre l’objectif de zéro émission nette fixé dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat. Cela représente une production d'environ 170 millions de tonnes par an en 2030 et de près de 600 millions de tonnes par an en 2050.

    Mais les projets de production d'hydrogène vert déjà annoncés ne permettront de fournir qu'un quart de la demande prévue en 2030, soit environ 44 millions de tonnes.

    Le coût de production pourrait chuter à 1,1 dollar/kg en 2050

    Deloitte estime d’autre part que les investissements nécessaires pour atteindre une capacité de production annuelle de 600 millions de tonnes d’hydrogène propre en 2050 à plus de 9000 milliards de dollars, dont 3100 milliards de dollars dans les économies en développement. Ces chiffres peuvent paraître impressionnants, mais les investissements annuels moyens sur cette période sont inférieurs aux 417 milliards de dollars consacrés au développement des gisements pétroliers et gaziers en 2022.

    Les plus gros investissements devront être réalisés en Chine (2000 milliards de dollars), en Europe (1200 milliards), en Amérique du Nord (1000 milliards de dollars). Des financements importants devraient aussi être mobilisés dans les pays en développement et émergents, dont environ 900 milliards de dollars en Afrique du Nord, 400 milliards en Amérique du Sud et 300 milliards en Afrique subsaharienne.

    La disponibilité généralisée et la baisse des coûts de production des énergies renouvelables contribueront à garantir que l'hydrogène vert peut être produit pratiquement dans toutes les régions du monde, avec un avantage pour les économies en développement en termes de coût. La production de l’hydrogène bas carbone devrait être quatre fois moins chère en Afrique du Nord qu’en Europe, en raison notamment de l’important potentiel solaire de cette région du continent africain.
    Le rapport souligne dans ce cadre que le coût de production de l'hydrogène propre pourrait chuter à 1,1 dollar/kg en 2050 en Afrique du Nord, en Afrique subsaharienne, au Mexique, en Chine, en Australie et en Indonésie, offrant ainsi une opportunité majeure de développement durable dans ces régions.


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