Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Rusica Park, un village touristique algéro-saoudien inédit en Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Rusica Park, un village touristique algéro-saoudien inédit en Algérie

    Considéré comme le plus grand projet touristique en Algérie, Rusica Park a aussi cette particularité d’avoir été conçu par un architecte algérien, Mohamed Larbi Merhoum.

    Le village touristique Rusica Park, érigé au niveau du front de mer Larbi Ben M’hidi à Skikda, et qui devrait bientôt entrer en service, est le plus grand projet du genre en Algérie

    Ce projet, qui repose sur une superficie de 13 hectares, a nécessité un investissement de 10 milliards de dinars de la part de la société algéro-saoudienne d’investissement Asicom.

    La capacité d’accueil de Rusica Park est estimée à 1.200 lits, selon les précisions de Mohamed Salhi, le directeur d’Asicom, rapportées par la Télévision algérienne.

    La wilaya de Skikda se dote ainsi d’une infrastructure touristique de taille. Rusica Park comprend un hôtel d’une centaine de chambres, 167 logements locatifs collectifs, 85 logements en semi-collectifs, 26 villas, des restaurants, des piscines privées et collectives ainsi qu’un théâtre. Les visiteurs auront également accès à un aquaparc doté d’une capacité de 1.400 visiteurs.

    En visite samedi dans la wilaya de Skikda, le ministre de l’Intérieur s’est rendu au village touristique de Rusica Park. Sur place, il a souligné l’importance du projet qu’il considère comme un « acquis » pour l’Algérie à travers les ressources financières qu’il va générer et les postes d’emploi qu’il va créer dans la wilaya de Skikda.

    Considéré comme le plus grand projet touristique en Algérie, Rusica Park a aussi cette particularité d’avoir été conçu par un architecte algérien, Mohamed Larbi Merhoum en l’occurrence.

    À DestinationsMed, Mohamed Larbi Merhoum est revenu sur la conception de Rusica Park ainsi que sur ses particularités.

    L’architecte explique avoir cherché « à fabriquer un projet urbain même s’il est à vocation touristique ». Rusica Park sort un peu du cadre de la réglementation des zones d’extension touristique en Algérie qui prend comme référence le modèle espagnol des années 60,70, indique son concepteur. L’idée est de faire un projet qui déroge au modèle hôtel, bungalow, piscine, parking, ajoute-t-il.

    Un nouveau modèle d’infrastructure touristique

    « On a sculpté le programme selon les potentialités du site. Tout s’organise autour d’une sorte de village avec ses commerces, ses cafés qui viennent s’ajouter à l’hôtel, à la vingtaine de villas de différents standings », développe Mohamed Larbi Merhoum.

    Mohamed Larbi Merhoum définit le village Rusica Park comme un lieu de « convivialité » qui regroupe « différentes catégories socio-professionnelles ».

    « Il n’y a pas de raisons, en l’Algérie, que j’imagine des endroits pour riches et d’autres pour moins riches. Les Algériens de différents bords peuvent se retrouver dans cet endroit. Il y a toujours l’idée de consolider une société à travers l’architecture et l’urbanisme. C’est fondamental », détaille l’architecte qui assume sa démarche de sortir du modèle touristique qu’il trouve « dépassé » et basé sur la « ségrégation par l’argent ».

    La conception de Rusica Park est partie d’une vision différente à laquelle a adhéré la société d’investissement algéro-saoudienne Asicom que Mohamed Larbi Merhoum salue pour avoir partagé une « conviction » de faire différemment.

    C’est une autre idée du tourisme que défend Mohamed Larbi Merhoum à travers l’architecture et l’urbanisme. Pour lui, l’Algérie peut développer un produit touristique authentique qui n’est pas forcément un tourisme de masse.

    Une nouvelle approche du tourisme s’impose en Algérie

    L’Algérie accuse un retard en matière de tourisme. Ce retard peut être une aubaine pour le pays, selon Mohamed Larbi Merhoum.

    « Parfois, c’est bien d’avoir du retard. Cela permet de corriger les erreurs et de faire en sorte d’avancer. Le monde va vers un tourisme plus inclusif, moins bling bling, moins consommateur en énergie. Le nouveau touriste veut se mêler à la population, échanger et discuter avec les gens. Le touriste qui cherche les mêmes prestations que l’hôtel Ibis à Paris, on peut offrir un autre produit ouvert sur la société. Ce modèle-là n’a pas besoin d’hôtels 5 étoiles. On a du retard à condition de l’utiliser à bon escient », argumente Mohamed Larbi Merhoum.

    Rusica Park est un « bout de ville » qui est doté d’infrastructures opérationnelles à longueur d’année, pas uniquement « les trois mois de l’été », ajoute-t-il.

    La vision de l’architecte du projet est de permettre à l’Algérien d’avoir accès à un produit touristique à la portée de ses capacités financières.

    « L’Algérien va en Tunisie, car il ne trouve pas chez lui une nuitée à 3.000 dinars avec petit déjeuner compris. Il n’a pas le choix pour l’hôtel, il faut payer 15.000 dinars à Mostaganem par exemple et ce n’est pas évident », poursuit Mohamed Larbi Merhoum.

    Au-delà de l’aspect technique du projet, Rusica Park est aussi une réflexion sur une nouvelle approche du tourisme en Algérie à travers l’architecture et l’urbanisme que propose Mohamed Larbi Merhoum.

    destinationsmed
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

  • #2
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

    Commentaire

    Chargement...
    X