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Fitch confirme la note BB+ pour le Maroc, une croissance de 3,2 % prévue en 2024

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  • Fitch confirme la note BB+ pour le Maroc, une croissance de 3,2 % prévue en 2024

    Fitch Ratings a confirmé la note par défaut de l'émetteur de devises étrangères à long terme du Maroc à "BB+" avec des perspectives stables.




    « Les notations « BB+ » du Maroc reflètent un bilan de politiques macroéconomiques saines et un cadre institutionnel qui a soutenu la résilience aux chocs, une composition favorable de la dette, y compris une part modérée de la dette en devises étrangères dans la dette du gouvernement central (CG), un soutien officiel des créanciers et un coussin de liquidité externe confortable », fait-on savoir.




    On ajoute que « les notations sont limitées par la faiblesse des indicateurs de développement et de gouvernance, une dette publique élevée et un déficit budgétaire plus important que celui des pairs, ainsi que par la volatilité de la production agricole, ce qui met en évidence la vulnérabilité du Maroc au climat ».




    Dans une communication diffusée ce 28 avril, Fitch ajoute « le rebond économique fait face à des vents contraires : la croissance économique a ralenti en 2022 à 1,2 %, passant de 7,9 % en 2021, alors que la production agricole s'est contractée de 15 % en raison d'une grave sécheresse. Nous prévoyons que la croissance du PIB se rétablira en 2023 à 3 %, soutenue par une meilleure production agricole ».




    « La performance agricole reste dépendante des conditions météorologiques. Le niveau de précipitations et le taux de remplissage des barrages ont été plus bas que prévu en avril 2023 (5,43 milliards de mètres cubes, contre 5,52 en avril 2022), ce qui menace les perspectives agricoles pluviales », indique-t-on de même source.




    « En 2024, nous prévoyons une croissance de 3,2 %, tirée par les secteurs industriels », affirme Fitch.




    « Les risques de baisse découlent d'une inflation élevée, d'un resserrement de la politique monétaire, d'un ralentissement des principaux partenaires commerciaux et des conditions météorologiques. Néanmoins, la mise en œuvre de réformes structurelles clés soutiendra l'investissement et la croissance économique »,ajoute la même source.




    S'agissant de l'inflation, on note qu'elle a été élevée : « l'inflation a culminé à 10,1 % par an en février (contre une moyenne de 6,6 % en 2022), tirée par l'inflation alimentaire (+20,1 % par an), en raison des pénuries d'approvisionnement local, car le froid, la pénurie d'eau et les coûts de production élevés ont affecté la production agricole ».




    « Pour stabiliser les prix intérieurs et assurer l'offre intérieure, le Maroc a temporairement restreint les exportations de légumes, simplifié les procédures d'exonération de la TVA sur les intrants agricoles et les produits alimentaires et prévoit des subventions supplémentaires pour les producteurs de betteraves sucrières. L'inflation a baissé en mars à 8,2 %, avec une inflation alimentaire de 16,1 % en ant. Les prix des produits non alimentaires ont également baissé de 3,6 % en février à 3,0 % par an », affirme-t-on.




    « Depuis septembre 2022, Bank-Al-Maghrib a augmenté son taux directeur de 150 bP à 3 %. Nous prévoyons de nouvelles hausses des taux d'intérêt en 2023 », souligne-t-on, poursuivant prévoir que « l'inflation diminuera à 5,0 % en 2023, en raison de la hausse des taux d'intérêt, de la chute des prix mondiaux des produits de base et de l'atténuation des pénuries d'approvisionnement. Nous nous attendons à ce que l'inflation tombe à 3,7 % en 2024, bien que cela soit supérieur à la moyenne à moyen terme, car la suppression des subventions au gaz pourrait mettre des pressions sur les prix », peut-on lire.




    Fitch prévoit que « le déficit de CG tombera de 5,1 % du PIB en 2022 à 4,9 % du PIB en 2023 et à 4,4 % en 2024. Le plan d'assainissement budgétaire du gouvernement comprend une transition des subventions à un système de transferts de fonds ciblé d'ici 2025, une réforme du système d'impôt sur le revenu des sociétés pour élargir l'assiette fiscale, l'harmonisation de la TVA, la monétisation des actifs publics et l'augmentation des dividendes des entreprises d'État. Il vise à ce que ces mesures permettent une augmentation des dépenses de 4 % du PIB d'ici 2025 pour l'amélioration de la santé, de la protection sociale et de l'éducation. En outre, des salaires plus élevés et de nouveaux investissements dans les infrastructures d'eau sont prévus, tandis que des coûts d'emprunt plus élevés feront grimper la facture d'intérêts ».




    Dans sa note, l'agence Fitch Ratings précise être plus prudente que le gouvernement dans ses projections. « Les mesures visant à contenir les pressions inflationnistes sont un risque à la baisse. Des subventions supplémentaires aux agriculteurs, le retrait retardé des subventions existantes et la pression des syndicats pour obtenir des salaires plus élevés pourraient peser sur les dépenses publiques. Les recettes pourraient être en deçà des objectifs, car Fitch considère que les projections de la privatisation sont ambitieuses et s'attend à ce que la croissance du PIB soit inférieure à la projection budgétaire (nous supposons 3 % par rapport à l'hypothèse budgétaire de 4 %), bien qu'une inflation élevée gonflera les recettes. Les mesures de mobilisation des recettes compenseront en partie la hausse des dépenses », argumente-t-on.

    ledesk
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