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Maroc,Energie: Le soutien de l'Etat s'est chiffré à 7,6 Mds $ en 2022

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  • Maroc,Energie: Le soutien de l'Etat s'est chiffré à 7,6 Mds $ en 2022

    En 2022, le soutien énergétique au Maroc a atteint 7,6 milliards de dollars, soit 5,8% du produit intérieur brut (PIB), alors qu’en 2021, le coût du soutien était de seulement 6,7 milliards de dollars, représentant 5,4 % du PIB. En 2022, le PIB marocain était de 142,87 milliards de dollars.

    C’est ce que révèle un rapport de l’Institut Arabe des chefs d’entreprises (IACE), intitulé « L’annulation des subventions énergétiques dans les pays arabes non pétroliers« . Le rapport se penche sur la « dépendance énergétique”, et dans quelle mesure l’économie d’un pays dépend des importations pour répondre à ses besoins énergétiques. En raison des ressources limitées en la matière, les économies arabes non pétrolières, comme le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, la Jordanie ou encore le Liban, connaissent une forte dépendance énergétique.

    Pour ce qui est du Maroc, le rapport de l’IACE rappelle que le Royaume subventionne l’énergie depuis bien longtemps, en particulier les combustibles fossiles, tels que l’essence, le diesel et le gaz butane, notant que le gouvernement a utilisé ces subventions comme un moyen d’atteindre les objectifs de croissance et de bien-être du pays.

    Ainsi, et depuis les années 70, le Maroc fournit un soutien énergétique en réponse à la crise mondiale du pétrole, mais aussi pour atténuer l’impact négatif des prix élevés du carburant sur l’économie nationale et le pouvoir d’achat des citoyens. Les subventions énergétiques sont donc devenues une composante constante de la politique économique marocaine.
    Cependant, le rapport de l’IACE souligne que ces subventions ont mis le pays sous forte pression budgétaire jusqu’en 2014, date à laquelle le gouvernement a commencé à mettre en œuvre un programme de réforme global visant à réduire les subventions aux combustibles fossiles, tout en libéralisant les prix des carburants.
    Selon l’Institut, la consommation totale d’énergie en 2019 s’est élevée à 22,2 millions de tonnes d’équivalent de pétrole, soit une augmentation de 4,4 % par rapport à 2018. Le pétrole représentait 47 % de la consommation totale d’énergie au Maroc en 2019, suivi du charbon (29 %), du gaz (13 %) et des énergies renouvelables (11 %)
    Le soutien accordé au carburants et au gaz butane devait être annulé progressivement, avec pour objectif de l’annuler définitivement en 2020, souligne en outre le rapport, qui relève, par ailleurs, qu’en 2022, le soutien accordé aux carburants est toujours en cours et a même atteint 1,4 % du PIB, soit 1,8 milliard de dollars.

    Le maintien de la subvention est dû, entre autres, à la hausse des prix des carburants après le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui a poussé le gouvernement à lancer une subvention exceptionnelle en mars 2022 au profit des professionnels du transport, et qui a bénéficié à environ 180.000 véhicules, dans le but de soutenir le pouvoir d’achat des citoyens et limiter la flambée des prix.

    En somme, le rapport de l’IACE souligne que les pays arabes précités, dont le Maroc, dépendent fortement des importations d’énergie pour répondre à leurs besoins, notamment en matière de production d’électricité, de transport et d’industrie. Cela constitue une charge pour leurs économies, précise le rapport, puisqu’elles doivent supporter les coûts de ces importations en devises étrangères, ce qui accroît la pression sur la balance des paiements.

    Pour faire face à ce problème, le document soutient que de nombreuses économies arabes non pétrolières offrent un soutien à leurs citoyens, en particulier des subventions au carburant et à l’électricité. Une subvention qui vise à fournir une facture énergétique abordable aux consommateurs, à réduire la charge des familles à faible revenu et à favoriser le développement économique et social.


    Hespress
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