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La part de la diaspora augmente sur le marché marocain des recrutements (Michael Page)

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  • La part de la diaspora augmente sur le marché marocain des recrutements (Michael Page)

    En 2020, le pays et le monde étaient à l’arrêt. 2021 a marqué le début de la relance. En 2022, c’était la confirmation de la relance. En 2023, nous chercherons la croissance», indique Imad Gourari, directeur de «Michael Page Maroc», invité de «L’Info en Face». C’est ce qui explique que les perspectives de recrutement pour 2023 s’annoncent bonnes. «Les entreprises rattrapent les recrutements qui n’ont pas pu être faits pendant la crise sanitaire», explique-t-il.

    Les profils juniors et la diaspora marocaine plébiscités par les recruteurs

    La tendance dynamique macro-économique impacte directement les choix micro-économiques, à plus faible échelle, des entreprises. Autrement dit, ce contexte met en confiance les entreprises pour se développer, répondre aux problématiques issues de la crise sanitaire de la Covid-19 et, par conséquent, recruter. Plusieurs critères de recrutement sont à relever tant du côté des employeurs que des candidats.

    D’une part, des compétences précises, principalement liées à la gestion des risques, sont très demandées. «En 2023, le capital humain sera primordial, plus que le simple capital», prédit Imad Gourari. Ajoutant que les entreprises recherchent «des personnes capables de réagir et d’innover dans un contexte de crise» afin de minimiser les risques sur les prochaines années. Pour trouver ces perles rares, les recruteurs se tournent non seulement vers les juniors qui ont entre zéro et cinq ans d’expérience, mais aussi vers la diaspora marocaine.

    Au sujet de cette dernière, «il y a les Marocains qui partent et ceux qui reviennent», assure le directeur de «Michael Page Maroc». Cette population, qui représente aujourd’hui 30% des recrutements sur les marchés de l’emploi contre 25% avant la crise sanitaire, répond à la problématique de la fuite des cerveaux. Ce capital humain apporte également de nouvelles visions et de la diversité aux entreprises. Cela permet croissance et optimisation. À noter que, selon l’expert, ces Marocains reviennent dans le Royaume pour des raisons personnelles, et le niveau derémunération, censé être plus élevé du fait de leurs qualifications, entre dans un second temps.

    Du côté des juniors, les entreprises recherchent des talents cachés, des futurs dirigeants. Imad Gourari explique leur démarche : «Les employeurs ont compris qu’il était important d’attirer des personnes avec peu d’expérience, mais qui ont des soft skills et qui sont motivées. L’objectif est de les faire grandir organiquement dans l’entreprise.» Mais un diplôme qualifiant reste primordial, il est la porte d’entrée dans le monde du travail.
    Flexibilité avant rémunération


    Un autre critère majeur dans le recrutement pour l’année 2023 est la flexibilité permise avec le télétravail. Mis en place pendant la crise sanitaire, il est dorénavant ancré dans les mentalités. Les relations sociales dans les entreprises changent avec ce nouveau mode de fonctionnement : «Les candidats ont soif de flexibilité au niveau de leurs horaires», affirme l’invité de «Face à l’Info». Cette tendance va continuer de se développer, c’est une nouvelle réalité.» Quant auxentreprises, elles s’adaptent : certaines proposent du distanciel ou du présentiel à 100% ou un format hybride. Ce nouveau critère devient prioritaire à la rémunération.
    Le salaire reste tout de même important. Les candidats ont d’ailleurs augmenté leurs exigences. En effet, la différence de rémunération doit être de 15 à 20% pour changer d’emploi alors qu’avant «ce besoin d’augmentation était moindre, en faveur d’un projet», assure-t-il. Ils ont besoin de garantie et de sécurité dans un contexte d’instabilité économique. «Gérer sa carrière, c’est gérer un projet», justifie M. Gourari.
    Des secteurs qui recrutent


    Malgré ces incertitudes, comme dit précédemment, les entreprises cherchent la croissance pour l’année 2023, grâce à une conjoncture macro-économique encore favorable. Le directeur de cabinet rassure : «L’économie marocaine est résiliente. Nous ne ressentons donc pas encore au niveau de l’emploi et du recrutement le choc inflationniste vécu en Europe et en Amérique». C’est pourquoi plusieurs secteurs sont dynamiques et recrutent. Il est question du domaine de l’industrie (automobile, aéronautique, agro-industrie, etc.) qui s’est valorisé, entre autres, au niveau des infrastructures et de la qualité des services. Imad Gourari fait également référence aux secteurs financier et bancaire qui recherchent, respectivement, des juristes et des spécialistes du risque.

    Il est important de noter que la projection sur l’année entière reste floue : «On prédit une croissance à 3 ou 4%, mais elle reste suppositoire par rapport, entre autres, à l’input agricole qui risque d’être insuffisant» alors qu’il représente 50% de cette croissance. De plus, les taux d’intérêt directeurs sont à surveiller. Rétrospectivement, sur les dernières années, en cas d’inflation, ces tauxannées, en cas d’inflation, ces taux augmentent ce qui freine, voire empêche de créer de la croissance. «Il y a ce triptyque entre le chiffre d’affaires, la marge et la capacité d’emprunt», conclut l’expert.

    le matin
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