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Quand le bonheur des uns fait aussi le bonheur des autres. L’augmentation des flux de gaz algérien vers l’Italie et la révision à la hausse de la tarification devrait rapporter gros à la Tunisie.
Le gaz algérien est livré à l’Italie via le gazoduc Enrico Mattei, ou le Transmed, qui traverse le territoire tunisien. Le gazoduc a été construit en 1983.
Il traverse la Tunisie sur une longueur de 400 kilomètres, des frontières algériennes jusqu’à Cap Born, sur la Méditerranée. Ce passage sur le territoire tunisien se fait en contrepartie d’une redevance fixée à 5,25% du gaz transporté. Elle est payée en gaz ou en dollars.
Les chamboulements que connaît le marché énergétique mondial depuis le début de la guerre en Ukraine ont eu une incidence significative sur les exportations algériennes de gaz, et particulièrement sur le gazoduc Transmed.
En avril 2022, l’Algérie et l’Italie ont signé un accord pour l’augmentation des livraisons de gaz à hauteur de 9 milliards de mètres cubes supplémentaires. Les deux parties avaient indiqué qu’elles utiliseraient pour cela les capacités inexploitées du Transmed. Dès juillet, une augmentation des flux de 4 milliards de mètres cubes a été annoncée.
Parallèlement, l’Algérie a exigé et obtenu de ses principaux clients (Italie, Espagne et France notamment), la révision à la hausse de la tarification de son gaz pour les adapter à ceux du marché, qui connait une flambée depuis plusieurs mois.
Gaz algérien : hausse importante de la redevance
Cette augmentation à la fois des prix et des quantités acheminées via son territoire se répercute sur la redevance perçue par la Tunisie.
Selon les prévisions du budget de l’État pour l’année 2023, cette redevance devrait atteindre 1,884 milliard de dinars tunisiens, soit 613 millions de dollars, rapporte le média tunisien Espace Manager. Un montant calculé sur la base de l’indexation des prix du gaz sur un cours prévisionnel de 89 dollars pour un baril de pétrole.
Pour l’année 2022, la redevance devait s’élever selon les prévisions à 1,537 milliard de dinars (500 millions de dollars). L’augmentation est très significative quand on sait que le passage du gaz algérien sur son territoire n’a rapporté à la Tunisie que 322 millions DT (104 millions de dollars) en 2020 et 582 millions DT (189 millions de dollars) en 2021.
La redevance était encore insignifiante dans les années précédentes puisque ces chiffres des années 2020 et 2021 sont le fruit d’une révision à la hausse décidée en 2019.
La Tunisie tire du passage sur son territoire du gazoduc Enrico Mattei 65 % de ses besoins en gaz.
L’Algérie est reliée à l’Europe par trois gazoducs, le Transmed vers l’Italie et deux vers l’Espagne, le Medgaz et le GME. Ce dernier, qui traverse le territoire marocain, a été fermé en novembre 2021 par les autorités algériennes dans le sillage de la crise politique avec le Maroc.
TSA
Le gaz algérien est livré à l’Italie via le gazoduc Enrico Mattei, ou le Transmed, qui traverse le territoire tunisien. Le gazoduc a été construit en 1983.
Il traverse la Tunisie sur une longueur de 400 kilomètres, des frontières algériennes jusqu’à Cap Born, sur la Méditerranée. Ce passage sur le territoire tunisien se fait en contrepartie d’une redevance fixée à 5,25% du gaz transporté. Elle est payée en gaz ou en dollars.
Les chamboulements que connaît le marché énergétique mondial depuis le début de la guerre en Ukraine ont eu une incidence significative sur les exportations algériennes de gaz, et particulièrement sur le gazoduc Transmed.
En avril 2022, l’Algérie et l’Italie ont signé un accord pour l’augmentation des livraisons de gaz à hauteur de 9 milliards de mètres cubes supplémentaires. Les deux parties avaient indiqué qu’elles utiliseraient pour cela les capacités inexploitées du Transmed. Dès juillet, une augmentation des flux de 4 milliards de mètres cubes a été annoncée.
Parallèlement, l’Algérie a exigé et obtenu de ses principaux clients (Italie, Espagne et France notamment), la révision à la hausse de la tarification de son gaz pour les adapter à ceux du marché, qui connait une flambée depuis plusieurs mois.
Gaz algérien : hausse importante de la redevance
Cette augmentation à la fois des prix et des quantités acheminées via son territoire se répercute sur la redevance perçue par la Tunisie.
Selon les prévisions du budget de l’État pour l’année 2023, cette redevance devrait atteindre 1,884 milliard de dinars tunisiens, soit 613 millions de dollars, rapporte le média tunisien Espace Manager. Un montant calculé sur la base de l’indexation des prix du gaz sur un cours prévisionnel de 89 dollars pour un baril de pétrole.
Pour l’année 2022, la redevance devait s’élever selon les prévisions à 1,537 milliard de dinars (500 millions de dollars). L’augmentation est très significative quand on sait que le passage du gaz algérien sur son territoire n’a rapporté à la Tunisie que 322 millions DT (104 millions de dollars) en 2020 et 582 millions DT (189 millions de dollars) en 2021.
La redevance était encore insignifiante dans les années précédentes puisque ces chiffres des années 2020 et 2021 sont le fruit d’une révision à la hausse décidée en 2019.
La Tunisie tire du passage sur son territoire du gazoduc Enrico Mattei 65 % de ses besoins en gaz.
L’Algérie est reliée à l’Europe par trois gazoducs, le Transmed vers l’Italie et deux vers l’Espagne, le Medgaz et le GME. Ce dernier, qui traverse le territoire marocain, a été fermé en novembre 2021 par les autorités algériennes dans le sillage de la crise politique avec le Maroc.
TSA
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