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Imane Boujnane
Les membres et cofondateurs du Cluster Green H2 se sont réunis, ce jeudi 1er décembre à Rabat, en vue de définir un plan d’action pour la mise en place d’une offre marocaine opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert.
En marge de cette réunion, une conférence de presse a été organisée pour présenter le potentiel du secteur au Maroc. "Les énergies renouvelables, nécessaires à la production d’hydrogène vert, sont acquises pour le Royaume, qui dispose d’une expérience dans le domaine et d’un potentiel de 20 GW d’énergie solaire et de 6 GW pour l’éolien", déclare Yahya Zniber, président du Cluster, qui a rappelé, lors de son intervention, certains axes de la feuille de route nationale pour la production d’hydrogène vert.
Le Maroc a pour objectif de créer une capacité de production d’hydrogène vert de 22 TWh en 2030 et de 220 TWh en 2050.
Pour pouvoir produire de l’hydrogène vert par électrolyse (un procédé basé sur la décomposition de l’eau), et compte tenu de la problématique actuelle des ressources en eau, "on doit passer par le dessalement de l’eau", soutient Yahya Zniber, précisant qu’il "faut prendre en compte un besoin de 50 à 70 Mm³ d’eau par an et de 150 à 280 GWh nécessaire pour l’électrolyse".
L’hydrogène est exportable sous plusieurs formes
Concernant la distribution de l’hydrogène, "difficile à transporter et à stocker, le mieux serait de le convertir en ammoniac ou de le comprimer (sous très haute pression) pour pouvoir le transporter", recommande Yahya Zniber.
Selon lui, la forme sous laquelle l’hydrogène vert sera exportée dépend de la distance du trajet : l’hydrogène peut être transporté sous forme de gaz quand la distance est inférieure à 5.000 km, et sous forme liquide ou transformé en ammoniac pour des distances plus longues.
Dans ce cadre le président du Cluster Green H2 soutient qu'il y a "des choses qui peuvent être très intéressantes sur le plan industriel".
Un ensemble de composants peuvent faire l’objet d’une industrialisation, "comme les compresseurs, les échangeurs, les pompes, le piping... des segments sur lesquels les industriels marocains peuvent se positionner. Le schéma à suivre devrait ressembler à celui des équipementiers en automobile", précise le président du Cluster.
Lancer une plateforme chimique au Maroc grâce au méthanol
Par ailleurs, Yahya Zniber fait un focus sur le cas du méthanol (alcool méthylique), "qui a un rôle important dans la chimie", explique Y. Zniber.
"C'est une molécule de base non seulement dans la partie énergétique où elle est utilisée comme carburant et combustibles, mais surtout comme produit pour la chimie verte", ajoute-t-il.
A l'origine de la production du polymère, le méthanol peut être utilisé dans différents secteurs, comme celui des fertilisants ou des écrans (TV et ordinateur) ou encore de la pharmacie. "L’enjeu est de ne pas se limiter à la production d’hydrogène, mais de voir ce que l’on peut en faire", indique Yahya Zniber.
Ainsi, l’intérêt de la production de méthanol serait de créer et de faire émerger des plateformes de chimie au Maroc et pourquoi pas d'accéder à des segments qui "nous étaient jusque-là fermés".
Les huit piliers de la production d’hydrogène vert
Badr Ikken, vice-président du Cluster Green H2 et expert en énergies renouvelables, a déclaré de son côté que l’objectif de la feuille de route pour la production d’hydrogène vert au Maroc était d’instaurer un environnement favorable à la création d'une filière compétitive au niveau international.
Cette feuille de route repose sur huit piliers :
- contribuer à la croissance de la demande en hydrogène vert et à l’industrialisation des technologies de l’électrolyse pour gérer les économies d’échelle et la montée en puissance du secteur ;
- développer des solutions de proximité pour une production proche des points de consommation ;
- disposer des capacités de production électrique nécessaires et de meilleurs rendements en énergies renouvelables ;
- mettre en place, en partenariat avec le secteur public, un cadre réglementaire adéquat pour favoriser l’investissement dans cette filière ;
- intégrer l’hydrogène vert dans les réseaux de gaz naturel ;
- créer une infrastructure dédiée et mettre à niveau des infrastructures déjà existantes ;
- développer de nouveaux métiers liés au stockage et au transport de l’hydrogène vert
- développer de nouvelles solutions de production d’hydrogène vert par l’électrolyse.
Les membres et cofondateurs du Cluster Green H2 se sont réunis, ce jeudi 1er décembre à Rabat, en vue de définir un plan d’action pour la mise en place d’une offre marocaine opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert.
En marge de cette réunion, une conférence de presse a été organisée pour présenter le potentiel du secteur au Maroc. "Les énergies renouvelables, nécessaires à la production d’hydrogène vert, sont acquises pour le Royaume, qui dispose d’une expérience dans le domaine et d’un potentiel de 20 GW d’énergie solaire et de 6 GW pour l’éolien", déclare Yahya Zniber, président du Cluster, qui a rappelé, lors de son intervention, certains axes de la feuille de route nationale pour la production d’hydrogène vert.
Le Maroc a pour objectif de créer une capacité de production d’hydrogène vert de 22 TWh en 2030 et de 220 TWh en 2050.
Pour pouvoir produire de l’hydrogène vert par électrolyse (un procédé basé sur la décomposition de l’eau), et compte tenu de la problématique actuelle des ressources en eau, "on doit passer par le dessalement de l’eau", soutient Yahya Zniber, précisant qu’il "faut prendre en compte un besoin de 50 à 70 Mm³ d’eau par an et de 150 à 280 GWh nécessaire pour l’électrolyse".
L’hydrogène est exportable sous plusieurs formes
Concernant la distribution de l’hydrogène, "difficile à transporter et à stocker, le mieux serait de le convertir en ammoniac ou de le comprimer (sous très haute pression) pour pouvoir le transporter", recommande Yahya Zniber.
Selon lui, la forme sous laquelle l’hydrogène vert sera exportée dépend de la distance du trajet : l’hydrogène peut être transporté sous forme de gaz quand la distance est inférieure à 5.000 km, et sous forme liquide ou transformé en ammoniac pour des distances plus longues.
Dans ce cadre le président du Cluster Green H2 soutient qu'il y a "des choses qui peuvent être très intéressantes sur le plan industriel".
Un ensemble de composants peuvent faire l’objet d’une industrialisation, "comme les compresseurs, les échangeurs, les pompes, le piping... des segments sur lesquels les industriels marocains peuvent se positionner. Le schéma à suivre devrait ressembler à celui des équipementiers en automobile", précise le président du Cluster.
Lancer une plateforme chimique au Maroc grâce au méthanol
Par ailleurs, Yahya Zniber fait un focus sur le cas du méthanol (alcool méthylique), "qui a un rôle important dans la chimie", explique Y. Zniber.
"C'est une molécule de base non seulement dans la partie énergétique où elle est utilisée comme carburant et combustibles, mais surtout comme produit pour la chimie verte", ajoute-t-il.
A l'origine de la production du polymère, le méthanol peut être utilisé dans différents secteurs, comme celui des fertilisants ou des écrans (TV et ordinateur) ou encore de la pharmacie. "L’enjeu est de ne pas se limiter à la production d’hydrogène, mais de voir ce que l’on peut en faire", indique Yahya Zniber.
Ainsi, l’intérêt de la production de méthanol serait de créer et de faire émerger des plateformes de chimie au Maroc et pourquoi pas d'accéder à des segments qui "nous étaient jusque-là fermés".
Les huit piliers de la production d’hydrogène vert
Badr Ikken, vice-président du Cluster Green H2 et expert en énergies renouvelables, a déclaré de son côté que l’objectif de la feuille de route pour la production d’hydrogène vert au Maroc était d’instaurer un environnement favorable à la création d'une filière compétitive au niveau international.
Cette feuille de route repose sur huit piliers :
- contribuer à la croissance de la demande en hydrogène vert et à l’industrialisation des technologies de l’électrolyse pour gérer les économies d’échelle et la montée en puissance du secteur ;
- développer des solutions de proximité pour une production proche des points de consommation ;
- disposer des capacités de production électrique nécessaires et de meilleurs rendements en énergies renouvelables ;
- mettre en place, en partenariat avec le secteur public, un cadre réglementaire adéquat pour favoriser l’investissement dans cette filière ;
- intégrer l’hydrogène vert dans les réseaux de gaz naturel ;
- créer une infrastructure dédiée et mettre à niveau des infrastructures déjà existantes ;
- développer de nouveaux métiers liés au stockage et au transport de l’hydrogène vert
- développer de nouvelles solutions de production d’hydrogène vert par l’électrolyse.