Algérie : Découverte d’un foyer de grippe aviaire H5N1 à Médéa, près de 40 000 volailles décimées
L’épizootie de la grippe aviaire touche à nouveau l’Algérie. Selon l’organisation mondiale de la santé animale (WOAH), un foyer de H5N1 « hautement pathogène » a été découvert dans un élevage de volailles dans la région de Médéa (près de 100 km à l’ouest d’Alger). Le virus, a indiqué la même source qui a fait référence à un rapport des autorités sanitaires algériennes, a décimé 35.800 oiseaux dans une ferme, alors 1 700 autres ont été abattus.
C’est le deuxième foyer de la grippe aviaire qui a été détecté en Algérie en moins de deux ans. En février 2021, les autorités algériennes avait annoncé la découverte d’un foyer similaire à l’est du pays, dans la wilaya (département) d’Oum El Bouaghi. A l’époque, des mesures ont été également prises pour éviter la propagation du virus et 2000 poules ont été abattues.
Le foyer avait été détecté dans un élevage de poules pondeuses de 29 semaines ayant présenté des signes cliniques évocateurs de la grippe aviaire. A l’époque, les services vétérinaires et la Direction générale des forêts ont mis en place un système de surveillance dans le pays, qui est resté en vigueur jusqu’à la remontée des oiseaux migrateurs vers les pays du Nord.
Un mois auparavant, 51 000 volailles issues d’un élevage privé ont été décimées par la grippe. L’Algérie n’est pas le seul pays qui est touché par l’épizootie de la grippe aviaire. L’Organisation mondiale de la santé animale annonce des foyers en Belgique, en Russie, et en Norvège.
En France, plus de 21 millions de volailles ont été décimés durant l’hiver et le printemps derniers à cause de la grippe aviaire qui continue de faire des ravages. 18 élevages français ont été contaminés depuis le 1er août dernier. En Europe, plus de 47 millions d’animaux ont été abattus en un an à cause de cette maladie.
Selon l’Institut Pasteur, la grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux, et dont le taux de mortalité est très élevé chez les oiseaux d’élevage. La plupart des virus aviaires ne touchent, cependant, pas l’Homme. Mais certains sous-types comme le H5N1 parviennent à franchir la barrière.
L’institut a précisé que pour le moment, le H5N1 se transmet uniquement de l’animal à l’Homme, mais des spécialistes redoutent une évolution du virus vers une forme transmissible de l’Homme à l’Homme, ce qui provoquerait une pandémie mondiale. Pour rappel, le H5N1 a été détecté pour la première fois en 1997, lors d’une épidémie à Hong Kong, causant la mort de six personnes.
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