Euronews Par Cyril Fourneris • 03/10/2022 - 18:33
Même si elle possède d'importantes ressources d'hydrocarbures, l'Algérie veut aussi jouer un rôle dans la transition énergétique en Afrique, notamment grâce à son potentiel photovoltaïque.
Dans le désert du Sahara, à Laghouat, 240 000 modules solaires forment la centrale d'El Kheneg, d'une capacité de 60 MWc. L'énergie produite couvre environ un septième des besoins de la région. Le projet finalisé en 2016 sert de prototype dans cette transition visant à économiser les ressources fossiles et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Centrales et kits solaires
"L'Algérie dispose d'un niveau d'ensoleillement de 3 000 heures par année et pour le cas de la localité de Laghouat, il est estimé à 1 800 heures par an," fait remarquer Houari Mahi, responsable de l'ingénierie chez Sonelgaz Énergies renouvelables. "C'est assez énorme pour nous pousser à investir dans la réalisation des ouvrages photovoltaïques : ce que nous produisons grâce aux sources fossiles, il faut le produire en photovoltaïque," insiste-t-il.
Pour diversifier son mix énergétique dominé par le gaz et le pétrole, l'Algérie veut atteindre 15 000 MW d'énergie solaire d'ici à 2035. Un appel d'offres est en cours pour installer des centrales solaires dans plusieurs régions.
Celle de Laghouat est à l'avant-garde de cette conversion : des kits solaires ont été distribués dans les villages enclavés et aux populations nomades. "Je l'utilise tous les jours et toutes les nuits, pour regarder la télévision, éclairer, recharger mon téléphone : c'est que du positif," assure Moulay Bemgit, éleveur nomade.
"L'énergie est positive pour ceux qui la reçoivent et ceux qui l'apportent"
Un peu plus loin, Aine Madhi est le siège de la Tariqa tijaniyya, une confrérie soufie qui compte des centaines de millions d'adeptes dans le monde. Dans cette ville aussi, la transition est en marche. Sur le toit de l'école coranique, face à la mosquée, un chauffe-eau solaire vient d'être installé.
"Cette culture est bien ancrée dans les esprits au sein de notre communauté,"affirme Mohamed Akmi, directeur de Soltech. "Les gens se demandent quels sont les bénéfices des énergies renouvelables et ils prennent cette direction," dit-il. "Nous ferons notre transition énergétique en passant des énergies fossiles aux énergies renouvelables,"souligne-t-il.
Dans la ville, les initiatives se multiplient : une station-service est alimentée par des modules solaires. C'est aussi le cas pour l'éclairage public, de certains luminaires munis d'ampoules LED.
Même si elle possède d'importantes ressources d'hydrocarbures, l'Algérie veut aussi jouer un rôle dans la transition énergétique en Afrique, notamment grâce à son potentiel photovoltaïque.
Dans le désert du Sahara, à Laghouat, 240 000 modules solaires forment la centrale d'El Kheneg, d'une capacité de 60 MWc. L'énergie produite couvre environ un septième des besoins de la région. Le projet finalisé en 2016 sert de prototype dans cette transition visant à économiser les ressources fossiles et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Centrales et kits solaires
"L'Algérie dispose d'un niveau d'ensoleillement de 3 000 heures par année et pour le cas de la localité de Laghouat, il est estimé à 1 800 heures par an," fait remarquer Houari Mahi, responsable de l'ingénierie chez Sonelgaz Énergies renouvelables. "C'est assez énorme pour nous pousser à investir dans la réalisation des ouvrages photovoltaïques : ce que nous produisons grâce aux sources fossiles, il faut le produire en photovoltaïque," insiste-t-il.
Pour diversifier son mix énergétique dominé par le gaz et le pétrole, l'Algérie veut atteindre 15 000 MW d'énergie solaire d'ici à 2035. Un appel d'offres est en cours pour installer des centrales solaires dans plusieurs régions.
Celle de Laghouat est à l'avant-garde de cette conversion : des kits solaires ont été distribués dans les villages enclavés et aux populations nomades. "Je l'utilise tous les jours et toutes les nuits, pour regarder la télévision, éclairer, recharger mon téléphone : c'est que du positif," assure Moulay Bemgit, éleveur nomade.
"L'énergie est positive pour ceux qui la reçoivent et ceux qui l'apportent"
Un peu plus loin, Aine Madhi est le siège de la Tariqa tijaniyya, une confrérie soufie qui compte des centaines de millions d'adeptes dans le monde. Dans cette ville aussi, la transition est en marche. Sur le toit de l'école coranique, face à la mosquée, un chauffe-eau solaire vient d'être installé.
"Cette culture est bien ancrée dans les esprits au sein de notre communauté,"affirme Mohamed Akmi, directeur de Soltech. "Les gens se demandent quels sont les bénéfices des énergies renouvelables et ils prennent cette direction," dit-il. "Nous ferons notre transition énergétique en passant des énergies fossiles aux énergies renouvelables,"souligne-t-il.
Dans la ville, les initiatives se multiplient : une station-service est alimentée par des modules solaires. C'est aussi le cas pour l'éclairage public, de certains luminaires munis d'ampoules LED.
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