AVERTISSEMENT En cas de faible approvisionnement, les stocks pourraient tomber à 5 % en février
20 Minutes avec AFP Publié le 03/10/22
Winter is coming… Et l’Europe s’inquiète de ses réserves de gaz alors que l’approvisionnement russe se tarit considérablement. Les mesures d’économie de gaz du vieux continent seront « cruciales » cet hiver pour maintenir les stocks à des niveaux suffisants, prévient ce lundi l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport trimestriel.
Le tarissement du gaz russe, en réponse aux sanctions frappant Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine, a fait exploser les prix sur les marchés mondiaux et conduit les Européens à s’approvisionner auprès d’autres sources, en important massivement du gaz naturel liquéfié (GNL), notamment américain, et du gaz norvégien. Grâce à cette stratégie de diversification, « les stocks de gaz étaient pleins à presque 90 % à fin septembre », a indiqué l’AIE, basée à Paris, tout en mettant en garde l’Europe sur les conséquences, dès cet hiver et l’année prochaine, d’une éventuelle coupure totale du gaz russe.
Des stocks à « 5 % en cas de faible approvisionnement »
Dans son rapport, l’agence a ainsi établi des projections hivernales pour ces stocks « dans l’hypothèse d’un arrêt complet de l’approvisionnement russe à partir du 1er novembre » et en fonction des apports en GNL, une ressource qui fait désormais l’objet d’une « compétition mondiale ».
« Sans réduction de la demande de gaz et si l’approvisionnement russe est complètement coupé, les stockages seraient remplis à moins de 20 % en février, en supposant un niveau élevé d’approvisionnement en GNL » et « à près de 5 % en cas de faible approvisionnement en GNL », prévient l’AIE. Une fonte des stocks à de tels niveaux « augmenterait le risque de rupture d’approvisionnement en cas de vague de froid tardive », insiste l’agence de l’énergie de l’OCDE dans son communiqué.
La demande doit baisser de 13 %
Pour conjurer ce scénario, l’AIE estime donc que l’Europe devra observer des mesures d’économies « cruciales » pour « maintenir les stocks à des niveaux adéquats jusqu’à la fin de la saison de chauffage ».
Selon ses projections, une réduction pendant l’hiver de la demande européenne de gaz de l’ordre de 9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, « serait nécessaire pour maintenir ces niveaux de stock au-dessus de 25 % » en cas d’afflux de GNL plus faibles. Et il faudrait que cette demande baisse de 13 % par rapport à cette moyenne quinquennale « pour maintenir des niveaux de stockage supérieurs à 33 % », en cas de faibles apports de GNL.
20 Minutes avec AFP Publié le 03/10/22
Winter is coming… Et l’Europe s’inquiète de ses réserves de gaz alors que l’approvisionnement russe se tarit considérablement. Les mesures d’économie de gaz du vieux continent seront « cruciales » cet hiver pour maintenir les stocks à des niveaux suffisants, prévient ce lundi l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport trimestriel.
Le tarissement du gaz russe, en réponse aux sanctions frappant Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine, a fait exploser les prix sur les marchés mondiaux et conduit les Européens à s’approvisionner auprès d’autres sources, en important massivement du gaz naturel liquéfié (GNL), notamment américain, et du gaz norvégien. Grâce à cette stratégie de diversification, « les stocks de gaz étaient pleins à presque 90 % à fin septembre », a indiqué l’AIE, basée à Paris, tout en mettant en garde l’Europe sur les conséquences, dès cet hiver et l’année prochaine, d’une éventuelle coupure totale du gaz russe.
Des stocks à « 5 % en cas de faible approvisionnement »
Dans son rapport, l’agence a ainsi établi des projections hivernales pour ces stocks « dans l’hypothèse d’un arrêt complet de l’approvisionnement russe à partir du 1er novembre » et en fonction des apports en GNL, une ressource qui fait désormais l’objet d’une « compétition mondiale ».
« Sans réduction de la demande de gaz et si l’approvisionnement russe est complètement coupé, les stockages seraient remplis à moins de 20 % en février, en supposant un niveau élevé d’approvisionnement en GNL » et « à près de 5 % en cas de faible approvisionnement en GNL », prévient l’AIE. Une fonte des stocks à de tels niveaux « augmenterait le risque de rupture d’approvisionnement en cas de vague de froid tardive », insiste l’agence de l’énergie de l’OCDE dans son communiqué.
La demande doit baisser de 13 %
Pour conjurer ce scénario, l’AIE estime donc que l’Europe devra observer des mesures d’économies « cruciales » pour « maintenir les stocks à des niveaux adéquats jusqu’à la fin de la saison de chauffage ».
Selon ses projections, une réduction pendant l’hiver de la demande européenne de gaz de l’ordre de 9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, « serait nécessaire pour maintenir ces niveaux de stock au-dessus de 25 % » en cas d’afflux de GNL plus faibles. Et il faudrait que cette demande baisse de 13 % par rapport à cette moyenne quinquennale « pour maintenir des niveaux de stockage supérieurs à 33 % », en cas de faibles apports de GNL.
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