(Agence Ecofin) - Malgré une situation politique tendue, le gouvernement explore les moyens de continuer à soutenir l’économie nationale à travers la valorisation du secteur des hydrocarbures.
Le ministre libyen du Pétrole Mohamed Aoun (photo) a annoncé lors d’une conférence de presse, tenue dimanche 25 septembre, qu’il a commanditée et transmise au gouvernement, une étude proposant une option au projet de gazoduc transsaharien prévu pour approvisionner l’Europe en gaz à partir des ressources gazières du Nigéria.
Selon le scénario envisagé par les autorités libyennes, la nouvelle ligne projetée partirait du Nigéria, traverserait le Niger puis la Libye avant de rejoindre l’Europe. Le parcours s’oppose au circuit décidé par les parties prenantes du projet de pipeline transsaharien qui intègre l’Algérie.
Les chances que cet éventuel projet de gazoduc Nigéria-Libye voit le jour restent, pour le moment, assez minces même si des échanges exploratoires sur sa faisabilité ont été engagés avec le Nigéria, d’après Tripoli.
En effet, le contexte sécuritaire de la Libye constitue une barrière de taille à la réalisation des ambitions de l’Etat dans le secteur pétrogazier, souvent utilisé comme moyen de pression politique par les différentes factions et autres manifestants.
À cela s’ajoute l’engagement du Nigéria sur d’autres fronts infrastructurels, notamment la construction du pipeline Nigéria-Maroc dont la phase préliminaire a significativement évolué ces derniers mois.
Abdel-Latif Boureima
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