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(Agence Ecofin) - Outre le marché du GNL, la Mauritanie, grâce à ses importantes ressources en termes d’énergies renouvelables, veut aussi se positionner comme un acteur majeur du marché de l’hydrogène, le « carburant du futur ».
Le mardi 6 septembre, Chariot Limited a annoncé s’être alliée à Total Eren, un producteur indépendant d'énergie renouvelable, pour lancer ensemble des études de faisabilité afin de développer le projet Nour d’hydrogène vert en Mauritanie.
Selon le communiqué de presse de Chariot, il s’agira d’un partenariat à parts égales. Le consortium bénéficiera de l'expertise de Total Eren qui détient un large éventail d'expériences et de connaissances dans les projets solaires, éoliens, hybrides et d'hydrogène vert au niveau mondial.
De son coté, Chariot sera coresponsable du développement du projet et de l'obtention des permis, du contenu local et de l'engagement des parties prenantes.
Cette annonce intervient quelques mois après l’achèvement de l’étude de préfaisabilité menée par Chariot et la signature d’un accord-cadre définissant les prochaines phases du projet.
« Nous sommes ravis d'avoir cimenté davantage notre partenariat avec Total Eren, un leader mondial des énergies renouvelables. [...] Le fait d'avoir un partenaire d'un tel calibre, qui partage notre vision et nos objectifs pour l'avenir, est un élément clé du développement de cet actif précieux et marque une étape importante dans l'évolution du Projet Nour », a déclaré Adonis Pouroulis, PDG de Chariot.
L’arrivée de Total Eren dans ce projet porte à 3 le nombre de grandes sociétés mondiales d’énergies propres présentes sur le marché mauritanien de l’énergie et montre à quel point ce dernier est promoteur.
En effet, outre Chariot et Total Eren, l’entreprise australienne CWP a signé en mai dernier un accord avec les autorités mauritaniennes pour poursuivre le développement du projet AMAN d'hydrogène vert de 30 GW, estimé à 40 milliards $.
Par ailleurs, le pays possède aussi d’importantes réserves de gaz naturel qui sont en cours de développement. La Mauritanie dispose ainsi d’un potentiel large et varié de ressources énergétiques capable de la propulser au rang des acteurs africains majeurs de l’énergie et de booster considérablement son économie.
Cependant, d’autres pays africains dans le passé ont été dans de pareilles situations favorables, mais n’ont pas été en mesure d’en faire un levier pour le développement et la croissance économique. Bien au contraire, la mauvaise gestion de leurs ressources et les impacts environnementaux résultant de leur exploitation, etc., ont été sources de crises sociales et économiques.
D’où la nécessité pour le gouvernement mauritanien d’identifier les enjeux liés à ces ressources et les défis qu’ils posent pour une exploitation judicieuse, afin d’éviter ce qui pourrait être la « malédiction des énergies propres ».
Abdoullah Diop
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