Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Maroc,Agrumes : Des prévisions prometteuses pour la campagne actuelle

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Maroc,Agrumes : Des prévisions prometteuses pour la campagne actuelle

    La filière agrumicole est l’une des filières de production ayant connu un développement remarquable au Maroc. Une gamme diversifiée de variétés compose le verger agrumicole national, qui reste dominé par 3 groupes : les clémentines, Maroc-Late et les navels. Les efforts conjugués pour développer la filière ont porté essentiellement sur l’encouragement à l’équipement des exploitations, renouvellement des vieilles plantations et extension des superficies, utilisation de plants certifiés, modernisation de l’outil de valorisation de la production, rationalisation de l’utilisation des eaux d’irrigation et promotion des exportations.

    Selon l’United States Department of Agriculture (USDA), le Maroc s’attend à une production d’agrumes d’environ 2,55 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2021/2022, en augmentation de 12 % par rapport à la campagne de commercialisation 2020/2021.

    Aujourd’hui, la production du pays en matière d’agrumes semble satisfaire pleinement les besoins de l’export et de la consommation interne. « Les agrumes, tous types confondus, demeurent disponibles au sein des marchés de gros », confirme Abdenbi El Alji, Directeur des marchés de gros à Marrakech. Dans le même sens, le Ministère de l’agriculture a déclaré, le 17 juin, une baisse des prix sur les marchés de gros pour les oranges, de 23 %, par rapport à la campagne précédente à la même date.
    Marché des mandarines : une production de 1,36 MMT prévue pour la campagne 2021/22


    D’après un rapport de l’USDA, le Royaume prévoit une production de 1,36 MMT pour les mandarines, durant la campagne 2021/22, une augmentation de 13 % par rapport à la campagne précédente en raison d’un calendrier favorable des pluies et température. « Il convient de noter que la rareté de l’eau dans la région sud (Souss-Massa) a impacté la taille et la couleur des fruits », note le rapport. Pour la consommation intérieure, la saison prévoit une valeur de 860 000 MT, en augmentation de 16 % par rapport à 2020/21 sur la base d’une offre accrue.

    Par ailleurs, les exportations prévoient 500 000 MT pour la campagne actuelle, 8 % de plus que la campagne précédente, en raison de l’augmentation de l’offre. « La Russie et l’Union européenne restent les principaux marchés d’exportation du Maroc. À présent, les exportateurs marocains cherchent à augmenter leurs exportations de mandarine vers le Royaume-Uni », précise l’USDA.

    Pour rappel, en 2019, le Maroc a récolté 58 772 ha de mandarines à partir de 65 311 ha de surface plantée. Ainsi, 19 950 000 arbres, d’un total de 26 750 000 arbres, ont donné une production de 926 000 T de ce fruit. La quantité exportée étant de 411 000 T. En 2020, une superficie récoltée de 58 850 ha de 65 515 ha cultivé, a engendrée une production de 1 205 000 T de mandarines.


    Marché des oranges : une campagne satisfaisante !


    La production d’oranges pour la campagne 2021/22 est prévue à 1,15 MMT, en hausse de 11 % par rapport à 2020/21 en raison de bonnes conditions météorologiques et d’une superficie accrue, à mesure que de nouveaux vergers commencent à produire. D’un autre côté, « on estime la consommation intérieure d’oranges fraîches de la campagne de commercialisation 2021/22 à 975 000 MT, une augmentation de 9 % par rapport à la saison précédente. Les livraisons aux transformateurs sont estimées à 55 000 MT en raison des fournitures disponibles », indique le rapport.

    De plus, le Maroc prévoit que les exportations d’oranges pour la campagne 2021/22 atteindront 120 000 MT, soit 25 % de plus que 2020/21 en raison de l’augmentation de l’offre.

    D’après Freshplaza, il ne semble pas y avoir de pénurie d’oranges dans la plupart des pays producteurs à travers le monde, même si l’Afrique du Sud et l’Espagne ont connu un début de saison retardé, chose qui n’a pas favorisé les prix. L’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie se fait également fortement sentir, en particulier sur le marché européen. Des pays comme l’Égypte et l’Afrique du Sud se tournent vers ce marché après avoir perdu les marchés russe et ukrainien, ce qui augmente les volumes et fait baisser les prix. La logistique et l’augmentation du coût de la vie ont également affecté les ventes dans certains pays, mais tout n’est pas sombre pour les oranges. En effet, l’Italie a connu une bonne saison, tout comme la France, tandis que l’Australie pourrait être sur le point d’accéder à de nouveaux marchés pour ses agrumes.

    Une situation stable pour les citrons en 2022


    Pour les citrons et les citrons verts, une production de 45 000 tonnes est prévue pour la campagne 2021/22, environ 2 % de plus que la campagne 2020/21. « L’augmentation de la production est due à l’augmentation de la superficie récoltes et rendements », explique le rapport. En parallèle, le pays prévoit que la consommation intérieure de produits frais sera légèrement en hausse à 35 000 MT.

    Côté export, on prévoit que les exportations de citron/citron vert pour la campagne de commercialisation 2021/22 resteront stables à 10 000 tonnes.
    Résistance des exportations en dépit de la crise !


    Selon les données du Ministère de l’agriculture, les exportations marocaines d’agrumes ont connu des volumes record cette saison. Durant la campagne actuelle s’étendant de septembre 2021 à juin 2022, le volume des exportations d’agrumes a atteint 735 400 tonnes, enregistrant une croissance de 42 % par rapport à la même période de la campagne précédente. Cette croissance a touché tous les types d’agrumes pour toutes les destinations d’exportation. Le volume des exportations a ainsi atteint 628 600 tonnes à la fin de la campagne actuelle, soit une augmentation d’environ 40 % par rapport à la campagne précédente. « Les exportations d’oranges (gros fruits) ont également enregistré une croissance de 62 % pour atteindre un volume d’environ 97 200 tonnes », précise la même source.

    Toutefois, d’après le Freshplaza, environ 30 à 40 % des exportations marocaines sont affectées par le risque de non-paiement dû au retrait de la Russie du système de messagerie interbancaire Swift. Le Maroc exporte un total de 600 000 tonnes/an, principalement vers les États-Unis et le Canada. Près d’un tiers de cette quantité est expédié en Russie par le Maroc, qui a été exclu du segment des gros calibres (oranges). Actuellement, la question des paiements se pose avec acuité, compte tenu de la poursuite de la guerre russo-ukrainienne. Ces craintes sont jugées justifiées, d’autant plus que la fin de la campagne d’exportation des agrumes approche.

    Avec un marché de 1,7 million de tonnes en 2021, les expéditions d’agrumes marocaines représentent 10 % des importations totales de la Fédération de Russie. « Aujourd’hui, plus que jamais, la question des paiements se pose avec acuité, compte tenu de la poursuite de la guerre russo-ukrainienne. Ces craintes sont considérées comme fondées, surtout à l’approche de la fin de la saison d’exportation des agrumes », souligne Les Inspirations Eco dans une publication. La source précise qu’une alternative à cette situation pourrait être le recours à un mécanisme de compensation entre les importations russes et les exportations marocaines d’agrumes (troc), ou la possibilité de payer en roubles ou en dirhams.
    Les prix du transport s’envolent !


    D’après Mourad Belazri, Directeur de la station de conditionnement Sun Pack, la difficulté majeure des exportations d’agrumes au Maroc réside dans l’augmentation des frais du transport maritime. « Il y a deux ans, on payait 2,80 DH/kg vers le Canada. Aujourd’hui les prix atteignent 4,60 à 4,80 DH/kg », précise-t-il. La problématique du transport s’étale pour toucher le transport vers les stations de conditionnement qui a connu une croissance de 30 à 40% de plus que l’année dernière.

    Enfin, la répercussion finale de ces événements atterrit chez le producteur. « Quand tu paies mal le producteur, il ne trouvera pas les moyens pour répondre aux besoins de sa culture, ça va influencer la qualité », conclut M. Belazri.


    Agrima
Chargement...
X