l Sur 100 DA que vaut un paquet de cigarettes, 90 DA reviennent sous forme de taxes, à l'Etat.
La Snta réalise un chiffre d'affaires de 250 millions de dollars, soit le deuxième pourvoyeur en terme de fiscalité après la Sonatrach.
Lutter contre le tabac "ne peut être le fait d'une catégorie ou d'un segment particulier de la société", estime le Dr Amer Soltane, président de l'association, intervenu ce matin sur les ondes de la Chaîne III.
Pour lui, les Etats ont prouvé leur faiblesse devant les industriels du tabac.
Le chiffre d'affaires global de la commercialisation de ce produit en Algérie est de 250 millions de dollars, soit 25 milliards de dinars. C'est dire qu'il est difficile de fléchir devant un tel bénéfice. On estime que la Snta est le deuxième pourvoyeur en fiscalité après Sonatrach. Pour appuyer ses dires, le Dr Soltane explique que "sur 100 DA que vaut un paquet de cigarettes, il y a 90 DA qui reviennent sous forme de taxe à l'Etat. Les revenus du tabac sont donc énormes. Puis nous sommes tenus par des accords de l'OMC qui n'interdisent pas la cigarette".
En Algérie, la consommation du tabac tue un consommateur sur deux, apprend-on de l'intervenant qui rappelle que la cible privilégiée des commerçants du tabac demeure les jeunes et les enfants.
Il revient dans ce contexte sur l'importance de l'implication de la société civile.
Elle est la seule à pouvoir éviter à l'industrie du tabac de proliférer au sein de cette catégorie exposée à des conséquences potentiellement dévastatrices pour sa santé.
L'Algérie, par décret présidentiel de 2006, a ratifié la convention-cadre de l'OMS qui touche à tous les aspects de la lutte anti-tabac. "Nous sommes bien outillés par rapport à beaucoup de pays. Nous avons un cadre juridique pour combattre ce fléau."
Le ministre de la Santé a même promis récemment de radicaliser la lutte contre le tabac en se dotant de nouveaux textes plus répressifs. Mais la question que se pose le commun des citoyens, cela suffit-il à régler la question du tabac, largement consommé dans notre société ? Pour le Dr Soltane, la loi ne peut en aucun cas régler cette problématique. "Si la lutte anti-tabac a apporté de bons résultats dans certains pays, c'est parce que la société civile s'est mobilisée", insiste-t-il.
Depuis l'ouverture du marché du tabac au privé en 2005, de grandes marques ont décidé de fermer leurs bureaux au Maroc et venir s'installer en Algérie. Cette contradiction par rapport aux différents textes de lois anti-tabac qui existent s'explique par le fait que "les industriels du tabac sont dans leur logique", analyse le président de l'association.
Des études réalisées récemment indiquent que plus les jeunes sont exposés à la publicité en faveur du tabac, plus ils risquent de se mettre à fumer. Malgré cela, "les douanes algériennes continuent à faire appel à des cigaretiers pour lutter contre la contrebande.
C'est une façon de leur faire de la publicité. C'est ce qui fait que nos enfants vont vers le tabac", déplore l'intervenant.
Il déplore dans ce sillage l'absence d'une vision globale de lutte contre le cancer, causé le plus souvent par la consommation de la cigarette.
"Chaque institution agit pour son propre compte", déplore-t-il.
- Infosoir
La Snta réalise un chiffre d'affaires de 250 millions de dollars, soit le deuxième pourvoyeur en terme de fiscalité après la Sonatrach.
Lutter contre le tabac "ne peut être le fait d'une catégorie ou d'un segment particulier de la société", estime le Dr Amer Soltane, président de l'association, intervenu ce matin sur les ondes de la Chaîne III.
Pour lui, les Etats ont prouvé leur faiblesse devant les industriels du tabac.
Le chiffre d'affaires global de la commercialisation de ce produit en Algérie est de 250 millions de dollars, soit 25 milliards de dinars. C'est dire qu'il est difficile de fléchir devant un tel bénéfice. On estime que la Snta est le deuxième pourvoyeur en fiscalité après Sonatrach. Pour appuyer ses dires, le Dr Soltane explique que "sur 100 DA que vaut un paquet de cigarettes, il y a 90 DA qui reviennent sous forme de taxe à l'Etat. Les revenus du tabac sont donc énormes. Puis nous sommes tenus par des accords de l'OMC qui n'interdisent pas la cigarette".
En Algérie, la consommation du tabac tue un consommateur sur deux, apprend-on de l'intervenant qui rappelle que la cible privilégiée des commerçants du tabac demeure les jeunes et les enfants.
Il revient dans ce contexte sur l'importance de l'implication de la société civile.
Elle est la seule à pouvoir éviter à l'industrie du tabac de proliférer au sein de cette catégorie exposée à des conséquences potentiellement dévastatrices pour sa santé.
L'Algérie, par décret présidentiel de 2006, a ratifié la convention-cadre de l'OMS qui touche à tous les aspects de la lutte anti-tabac. "Nous sommes bien outillés par rapport à beaucoup de pays. Nous avons un cadre juridique pour combattre ce fléau."
Le ministre de la Santé a même promis récemment de radicaliser la lutte contre le tabac en se dotant de nouveaux textes plus répressifs. Mais la question que se pose le commun des citoyens, cela suffit-il à régler la question du tabac, largement consommé dans notre société ? Pour le Dr Soltane, la loi ne peut en aucun cas régler cette problématique. "Si la lutte anti-tabac a apporté de bons résultats dans certains pays, c'est parce que la société civile s'est mobilisée", insiste-t-il.
Depuis l'ouverture du marché du tabac au privé en 2005, de grandes marques ont décidé de fermer leurs bureaux au Maroc et venir s'installer en Algérie. Cette contradiction par rapport aux différents textes de lois anti-tabac qui existent s'explique par le fait que "les industriels du tabac sont dans leur logique", analyse le président de l'association.
Des études réalisées récemment indiquent que plus les jeunes sont exposés à la publicité en faveur du tabac, plus ils risquent de se mettre à fumer. Malgré cela, "les douanes algériennes continuent à faire appel à des cigaretiers pour lutter contre la contrebande.
C'est une façon de leur faire de la publicité. C'est ce qui fait que nos enfants vont vers le tabac", déplore l'intervenant.
Il déplore dans ce sillage l'absence d'une vision globale de lutte contre le cancer, causé le plus souvent par la consommation de la cigarette.
"Chaque institution agit pour son propre compte", déplore-t-il.
- Infosoir
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