La tension autour de la distribution de l’énergie en Europe, née de la guerre faite par la Russie à l'Ukraine, ne fait que s’accentuer. De quoi faire à nouveau ressurgir le projet Midcat de gazoduc reliant l’Espagne au reste de l’Union européenne. Déjà évoqué au début de l’invasion russe, il est brièvement revenu dans l’actualité ces derniers jours.
"On se félicite de la position du gouvernement français et qu’une fois de plus notre action d’alerte ait porté ses fruits !". C’est ainsi qu’a réagi lundi matin 4 avril le collectif transfrontalier "Stop MidCat", par la voix du Catalan Philippe Assens. "Et on reste vigilant, les habitants d’Occitanie et particulièrement des Pyrénées-Orientales et de l’Aude peuvent compter sur nous", ajoute le porte-parole. Car voilà une dizaine d’années que le collectif veille à ce que MidCat ne traverse pas la région autant pour protéger l’environnement que pour réduire l’utilisation d’énergies fossiles et pointer le "peu de pertinence économique" qu’il représenterait (nos éditions précédentes et du 10 mars 2022).
Le ministère pointe un coût élevé et le manque d’intérêt des entreprises
Il y a quelques jours, l’association Les Amis de la Terre-Europe aurait reçu un nouveau signal négatif du ministère français de la Transition écologique. Interrogé par L’Indépendant, le cabinet de Barbara Pompili confirme la position de la ministre sur ce sujet : "Les régulateurs français et espagnol ont décidé conjointement en 2019 d’arrêter le projet, en raison de son coût élevé et du manque d’intérêt des entreprises énergétiques". La France souligne tout de même le changement de donne avec la crise énergétique qui se profile en Europe : "Si le contexte actuel est différent de celui de 2019, il faut garder à l’esprit qu’un tel projet, s’il était économiquement viable, mettrait des années à être opérationnel. MidCat ne peut pas être présenté comme une solution à court terme face à nos défis actuels".
Le retour de MidCat en 2026 avec l'hydrogène ?
Enterré trois fois, le projet MidCat peut-il encore ressurgir ? Oui, craignent les membres du collectif en pensant au "package hydrogène de 2026" dans lequel le "tuyau" serait un véhicule envisageable. "En ce qui concerne l’hydrogène, il pourrait s’agir d’un potentiel pour l’avenir, confirme le ministère. Mais des travaux supplémentaires d’analyse sont nécessaires à ce stade encore précoce du développement de l’hydrogène". Un sursis ?
D’un coût de 450 millions d’euros, le projet MidCat est déjà vieux d’une dizaine d’années. Il consiste en la prolongation terrestre, côté Méditerranée, d’un gazoduc sous-marin long de 750 kilomètres qui relie déjà l’Algérie à l’Espagne (en Andalousie), et qui traverserait alors la Catalogne et l’Occitanie. Le gaz liquéfié et regazéifié dans un terminal de Barcelone, circulerait précisément d’Hostalric jusqu’à Barbaira, dans l’Aude (où se ferait la jonction avec le réseau de la vallée du Rhône et le reste de l’Union européenne) via les Pyrénées-Orientales et ses Albères. Ce prolongement a déjà essuyé trois refus, en 2014, 2019 et 2022. Mais ses opposants s’inquiètent de son retour en 2026 où il serait cette fois un véhicule de l’hydrogène.
lindependant.fr
"On se félicite de la position du gouvernement français et qu’une fois de plus notre action d’alerte ait porté ses fruits !". C’est ainsi qu’a réagi lundi matin 4 avril le collectif transfrontalier "Stop MidCat", par la voix du Catalan Philippe Assens. "Et on reste vigilant, les habitants d’Occitanie et particulièrement des Pyrénées-Orientales et de l’Aude peuvent compter sur nous", ajoute le porte-parole. Car voilà une dizaine d’années que le collectif veille à ce que MidCat ne traverse pas la région autant pour protéger l’environnement que pour réduire l’utilisation d’énergies fossiles et pointer le "peu de pertinence économique" qu’il représenterait (nos éditions précédentes et du 10 mars 2022).
Le ministère pointe un coût élevé et le manque d’intérêt des entreprises
Il y a quelques jours, l’association Les Amis de la Terre-Europe aurait reçu un nouveau signal négatif du ministère français de la Transition écologique. Interrogé par L’Indépendant, le cabinet de Barbara Pompili confirme la position de la ministre sur ce sujet : "Les régulateurs français et espagnol ont décidé conjointement en 2019 d’arrêter le projet, en raison de son coût élevé et du manque d’intérêt des entreprises énergétiques". La France souligne tout de même le changement de donne avec la crise énergétique qui se profile en Europe : "Si le contexte actuel est différent de celui de 2019, il faut garder à l’esprit qu’un tel projet, s’il était économiquement viable, mettrait des années à être opérationnel. MidCat ne peut pas être présenté comme une solution à court terme face à nos défis actuels".
Le retour de MidCat en 2026 avec l'hydrogène ?
Enterré trois fois, le projet MidCat peut-il encore ressurgir ? Oui, craignent les membres du collectif en pensant au "package hydrogène de 2026" dans lequel le "tuyau" serait un véhicule envisageable. "En ce qui concerne l’hydrogène, il pourrait s’agir d’un potentiel pour l’avenir, confirme le ministère. Mais des travaux supplémentaires d’analyse sont nécessaires à ce stade encore précoce du développement de l’hydrogène". Un sursis ?
D’un coût de 450 millions d’euros, le projet MidCat est déjà vieux d’une dizaine d’années. Il consiste en la prolongation terrestre, côté Méditerranée, d’un gazoduc sous-marin long de 750 kilomètres qui relie déjà l’Algérie à l’Espagne (en Andalousie), et qui traverserait alors la Catalogne et l’Occitanie. Le gaz liquéfié et regazéifié dans un terminal de Barcelone, circulerait précisément d’Hostalric jusqu’à Barbaira, dans l’Aude (où se ferait la jonction avec le réseau de la vallée du Rhône et le reste de l’Union européenne) via les Pyrénées-Orientales et ses Albères. Ce prolongement a déjà essuyé trois refus, en 2014, 2019 et 2022. Mais ses opposants s’inquiètent de son retour en 2026 où il serait cette fois un véhicule de l’hydrogène.
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