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​​​​​​​L’opulence est de retour pour l’Algérie

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  • ​​​​​​​L’opulence est de retour pour l’Algérie

    On croyait que l’aubaine ne se présenterait plus, du moins pas avant longtemps. L’opulence financière semble de retour pour l’Algérie quelques années seulement après celle de 2008-2014 qui a vu les cours du baril se stabiliser pendant une longue période autour de 100 dollars. Saura-t-elle en faire bon usage cette fois ?

    En nette hausse déjà pendant toute l’année 2021 après le creux historique (valeurs négatives) de 2020 causé par les restrictions liées à la crise sanitaire, le pétrole atteint des cimes en cette fin de l’hiver 2022, porté par la guerre en Ukraine.

    Le baril n’est désormais pas très loin de la barre des 120 dollars et les analystes le voient pulvériser tous les records pour atteindre 185 dollars pendant l’année en cours.

    Il s’agit juste de prévisions basées sur des données conjoncturelles (conflit russo-ukrainien, reprise de l’économie mondiale après la pandémie), mais à 120 dollars, si bien sûr les cours se stabilisent autour de ce seuil, c’est déjà l’opulence.

    En 2019, le Front monétaire international (FMI) estimait que l’Algérie avait besoin d’un baril à 116 dollars pour équilibrer son budget, avant de porter l’estimation à 169 dollars en 2021. Quoi qu’il en soit, les cours actuels sont nettement au-dessus du prix de référence retenu pour l’élaboration de la loi de finances 2022, qui est d’un baril à 45 dollars.

    Le niveaux actuel des prix devrait porter la part de la fiscalité pétrolière dans les recettes budgétaires au-delà des 37% prévus par le même texte, résorber considérablement le déficit prévisionnel de -18,1% du PIB, permettre de retrouver une balance des paiements excédentaire et partant, commencer à reconstituer le matelas de réserves de changes. Le Fonds de régulation des recettes (FRR) pourra aussi être ressuscité.

    L’Algérie peut espérer dépasser le double des 27 milliards de dollars attendus des exportations d’hydrocarbures pour l’exercice en cours. D’autant plus qu’il n’y a pas que le pétrole qui flambe. Les prix du gaz, dont l’Algérie est un important exportateur, sont aussi au plus haut, même si le pays ne pourra pas mettre de grandes quantités sur le marché spot à cause des contrats sur le long terme négociés dans une conjoncture différente.

    Les prévisions les plus optimistes n’ont pas vu venir une telle situation que le pays n’a pas connue depuis les deuxième et troisième mandats du président Abdelaziz Bouteflika.

    Lorsque ce dernier arrive au pouvoir, en 1999, le prix moyen du baril était de 17 dollars, avant de monter crescendo pour passer les seuils de 50 puis 100 dollars en 2005 avant d’atteindre le record de 147 dollars en 2008, porté par les taux de croissance inédits de la Chine.

    Une fenêtre de tir à ne pas manquer

    Cette même année, les cours ont atteint leur plus haut niveau de tous les temps, à 147 dollars, et malgré une chute brutale vers la fin de l’année à cause de la crise des subprimes (à 32 dollars), l’Algérie a pu réaliser des recettes tout aussi historiques de 80 milliards de dollars.

    La baisse a été éphémère et les cours resteront élevés jusqu’en 2014, enregistrant notamment une moyenne de plus de 100 dollars pendant trois années de suite (2011, 2012 et 2013). Ce maintien des prix à des niveaux élevés pendant une longue période est le seul élément qui empêche pour le moment d’évoquer une situation similaire.

    Durant les 20 ans de la présidence Bouteflika, l’Algérie a engrangé environ un millier de milliards de dollars, selon des estimations jamais démenties. On n’en est pas encore là, mais il n’en reste pas moins qu’une fenêtre de tir avantageuse s’offre de nouveau à l’Algérie et il appartient aux nouveaux dirigeants du pays de ne pas la rater en ne reproduisant pas les erreurs du passé.

    Les centaines de milliards de dollars des années du pétrole cher ont permis certes une amélioration du niveau de vie de la population (programmes de logements et de services publics, transferts sociaux…), de désendetter le pays et de le doter d’importantes infrastructures, comme l’autoroute Est-Ouest.

    Néanmoins, le coût des réalisations a été exorbitant par la faute d’une mauvaise maîtrise des projets et d’une corruption généralisée. Une telle manne aurait pu changer le visage du pays pour toujours si elle avait été accompagnée d’une gestion saine, de réformes adéquates et d’investissements judicieux.

    Les observateurs s’accordent à situer le plus grand échec de Algérie de ces 20 dernières années dans son incapacité à s’affranchir de sa dépendance chronique aux hydrocarbures et d’avoir même mis en péril ce secteur vital qui a connu un désinvestissement tirant fatalement la production vers le bas.

    Si de meilleures lois avaient été mises au moins dans le secteur énergétique, l’Algérie serait aujourd’hui en position de tirer davantage de dividendes de la conjoncture en livrant par exemple les quantités supplémentaires de gaz que réclame l’Europe.

    Si l’agriculture avait été développée, le pays n’en serait pas à calculer ses pertes et profits à cause de la flambée, simultanément avec le pétrole, des produits alimentaires de base qu’elle importe toujours en quantité.

    L’Algérie est appelée à mener des réformes structurelles, améliorer son climat des affaires, attirer des investissements et bâtir une véritable économie, diversifiée et créatrice de richesse.

    Les prix actuels des hydrocarbures, s’ils se maintiennent, et le faible niveau de la dette extérieure du pays, constituent une opportunité à ne pas manquer pour changer les choses en douceur, sans grandes répercussions sociales et loin de toute injonction des institutions internationales.

    TSA
    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

  • #2
    Opulence? N'est-ce pas une situation normalisée (du moins ce que tout un chacun espère).

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    • #3
      Tebboune nous a déjà prévenu, c'est dans 3 mois
      El bahbouha le retour! Soap navet algérien.
      If you stand for sionists, give them your land.

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      • #4
        Fini le cachir, ce sera de la mortadel de bonne qualité.
        J'aime surfer sur la vague du chaos.

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        • #5
          Même la pluie est de retour drôle de coïncidence

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          • #6
            - Fini le cachir, ce sera de la mortadel (!) de bonne qualité."

            La mortadelle s'est vachement bon.

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            • #7
              JE pense aussi que c'est pas encore l'opulence mais l'algérie souffle . je dirai qu'il faut que le baril monte a 180 environ et avoir une moyenne de 150 sur l'année pour exporter 60 milliards de dollars environ 55 pétrole et gaz et 5 milliards hors hydrocarbures. donc priez pour un baril a 180 .les réserves de change se mettront a augmenter de nouveau. moi ça m'arrange pas mais si l'algérie en fait bon usage je suis prêt a payer plus cher mon plein. (pourtant au smig)

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              • #8
                On croyait que l’aubaine ne se présenterait plus, du moins pas avant longtemps ...
                Il est encore trop tôt pour parler d'opulence. Cette jolie remontée des cours permettra aux finances du pays de respirer un coup, renflouer les caisses, renforcer les réserves de change, relancer les projets en berne ... etc. Sans plus.
                Dernière modification par Harrachi78, 07 mars 2022, 10h10.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9

                  L’opulence est de retour pour l’Algérie : éviter les erreurs du passé
                  Je crains que Tebboune ne soit pire que Bouteflika, je rigole à peine...

                  Les algeriens avaient une chance avec le Hirak d'installer un gouvernement et une administration de compétents qui auraient pu relever le pays et lui faire gagner les 40 ans qu'il a perdu économiquement, mais là, aucune chance.

                  On ne peut pas avoir des résultats differents avec les memes méthodes. Par contre c'est une bonne nouvelle pour la Suisse.

                  M'enfin, s'il reste quelque chose, parce que si le baril monte, les produits importés aussi...
                  "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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                  • #10
                    ayoub7

                    Tu doit être aussi très content la tomate aussi à augmenté

                    Commentaire


                    • #11
                      ayoub7 : tes dou3as pour un pétrole à 3 dollars le baril n'ont pas été exaucées.

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                      • #12
                        Très content oui, vu qu'on l'exporte...
                        "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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                        • #13
                          Il est temps de creuser ayoub... votre gaz devrait vous rapporter des tonnes de dollars.

                          Plus sérieusement, avec cette équipe à la tête de l'Algérie, je ne crois pas un seul instant qu'ils fassent quoi que soit de bien. Si déjà ils arrêtaient ce putain de 49/51 les industriels viendraient s'installer pour profiter d'un prix énergie pas cher...

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                          • #14
                            La zriba produisait 4 Twh grace au gaz algérien et….. gratuitement.

                            A 300 dollars le Mwh actuellement, je vous laisse calculer la bêtise du makhzen.
                            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                            • #15
                              Les amis, on va faire tres simple :

                              lorsqu'on verra les marocains faire 4km de queue pour s'approvisionner en gaz ou lorsqu'on verra l'electricite a Casa coupée pendant 8 heures plusieurs fois par mois, on pourra reparler...
                              "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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