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Avec des économies très dépendantes du commerce extérieur et une tendance inflationniste haussière dans le monde, les pays d’Afrique du Nord subissent en 2021 et subiront en 2022 les répercussions de cette conjoncture internationale. Quel pays est le plus concerné par ce phénomène?
En pleine crise du coronavirus qui a touché le monde entier et impacté les modes de consommation, l’inflation est revenue avec force et n’a épargné aucun pays. Une flambée des prix touchant les matières premières, l’énergie, et le transport, s’est répercutée sur toute la chaine des produits, engendrant une inflation généralisée.
Les pays du Maghreb, connus pour être dépendants de plusieurs matières premières et de produits importés, ne sont pas en reste et ont vu leur économies touchées par ce phénomène mondial.
Et s’ils ont en commun des facteurs déterminants pour faire face à cette tendance (la production agricole et produits alimentaires), chacun de l’Algérie, du Maroc ou de la Tunisie, subissent différemment les conséquences de cette conjoncture.
Une inflation de 9,2% en Algérie
Le gouvernement de la Banque d’Algérie a dévoilé cette semaine les chiffres sur l’état de l’économie nationale, a indiqué que le taux d’inflation s’est établi à 9.2% en moyenne en octobre 2021.
Avec une inflation proche de 10%, les économistes algériens, estiment qu’elle pourrait encore gagner du terrain l’année prochaine, pour atteindre les deux chiffres si le secteur agricole ne compense pas avec une reprise positive.
« Nous sommes tous des pays qui dépendent beaucoup des importations de l’étranger, mais c’est plus grave en Algérie, parce que l’agriculture algérienne a sombré après la nationalisation, qui a fait qu’un tiers de leur pétrole, parfois 40%, sert à importer des produits alimentaires », a déclaré à Hespress FR, l’économiste Omar Kettani.
En effet, l’économie algérienne est ultra- dépendante de ses recettes d’hydrocarbures qui servent à importer matières premières et produits finis, et à payer aussi les charges sociales. De ce fait, l’économie algérienne, comme celle de ses voisins, n’échappera pas à l’inflation mondiale des matières premières, du transport maritime notamment.
Une inflation de 1,2% au Maroc
Selon les prévisions de Bank Al Maghrib (BAM), l’inflation devrait s’établir à 1,2% en 2021 comme résultat final. « Après une relative accélération à 1,6% en moyenne au deuxième trimestre de 2021 et à 2,2% en juillet, l’inflation est revenue à 0,8% en août en lien avec la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils », a indiqué BAM à l’issue de son dernier Conseil.
Et d’expliquer que dans contexte marqué par le renchérissement des produits énergétiques, le redressement de la demande intérieure et l’accentuation de l’inflation importée, il devrait y avoir une inflation de 1,6% en 2022.
Par rapport à l’Algérie et la Tunisie, « notre situation est meilleure, parce qu’il y a quand même une classe qui vit avec l’activité économique. Au Maroc, sur le plan économique, nous avons une croissance de 3,5% en moyenne, ce qui est supérieur à la croissance démographique, donc il y a quand même des réalisations sur le plan économique », a déclaré l’économiste.
Néanmoins, sur le plan social, l’économiste estime que les situations sont assez proches.
Et d’expliquer qu' »il y a une catégorie sociale au Maroc, qui vit plus ou moins correctement, et une catégorie qui est hors normes, hors intégration économique, et c’est là où le bât blesse: C’est qu’il y a une dichotomie entre une classe plus ou moins active sur le plan économique et qui s’en sort, et puis une classe qui n’a pas de couverture sociale, et quand on en a pas on est pauvre (…)
Une inflation de 6,4% en Tunisie
« En Tunisie, c’est la révolution qui a tout fait rater, les Tunisiens avaient le tourisme comme secteur central de leur économie. Et comme c’est un pays qui n’a pas beaucoup d’agriculture, de terrains agricoles… », la situation est plus délicate au niveau agricole en comparaison avec les deux voisins
L’agriculture tunisienne est centrée autour de l’arboriculture (olive, agrumes, dattes, fruits à noix…) et le secteur du textile qui a été une forte composante de son économie, « a été fortement concurrencé par les chinois, et les turcs », comme au Maroc.
Aujourd’hui, le pays est dans une situation d’austérité au maximum », a estimé Omar Kettani, et les chiffres publiés par l’Institut national de la statistique (INS), le confirment, et démontrent que la sévérité de l’inflation sur les bourses des consommateurs tunisiens/
En novembre 2021, le taux d’inflation a continué d’augmenter et s’est placé à 6,4%. Cette haute s’explique par une accélération du rythme des hausses des prix des produits et services de transport (5,4% contre 4,9% en octobre) et des produits et services de l’enseignement (9,1%, contre 7,8% au mois d’octobre).
En un an, les prix des produits alimentaires ont progressé de 6,9%, notamment à cause d’une augmentation des prix des volailles de l’ordre de 24%, de l’huile d’olive de 24,4%, des œufs de 16,4%, des fruits frais de 16,1% et des poissons frais de 8,9%.
hespress
En pleine crise du coronavirus qui a touché le monde entier et impacté les modes de consommation, l’inflation est revenue avec force et n’a épargné aucun pays. Une flambée des prix touchant les matières premières, l’énergie, et le transport, s’est répercutée sur toute la chaine des produits, engendrant une inflation généralisée.
Les pays du Maghreb, connus pour être dépendants de plusieurs matières premières et de produits importés, ne sont pas en reste et ont vu leur économies touchées par ce phénomène mondial.
Et s’ils ont en commun des facteurs déterminants pour faire face à cette tendance (la production agricole et produits alimentaires), chacun de l’Algérie, du Maroc ou de la Tunisie, subissent différemment les conséquences de cette conjoncture.
Une inflation de 9,2% en Algérie
Le gouvernement de la Banque d’Algérie a dévoilé cette semaine les chiffres sur l’état de l’économie nationale, a indiqué que le taux d’inflation s’est établi à 9.2% en moyenne en octobre 2021.
Avec une inflation proche de 10%, les économistes algériens, estiment qu’elle pourrait encore gagner du terrain l’année prochaine, pour atteindre les deux chiffres si le secteur agricole ne compense pas avec une reprise positive.
« Nous sommes tous des pays qui dépendent beaucoup des importations de l’étranger, mais c’est plus grave en Algérie, parce que l’agriculture algérienne a sombré après la nationalisation, qui a fait qu’un tiers de leur pétrole, parfois 40%, sert à importer des produits alimentaires », a déclaré à Hespress FR, l’économiste Omar Kettani.
En effet, l’économie algérienne est ultra- dépendante de ses recettes d’hydrocarbures qui servent à importer matières premières et produits finis, et à payer aussi les charges sociales. De ce fait, l’économie algérienne, comme celle de ses voisins, n’échappera pas à l’inflation mondiale des matières premières, du transport maritime notamment.
Une inflation de 1,2% au Maroc
Selon les prévisions de Bank Al Maghrib (BAM), l’inflation devrait s’établir à 1,2% en 2021 comme résultat final. « Après une relative accélération à 1,6% en moyenne au deuxième trimestre de 2021 et à 2,2% en juillet, l’inflation est revenue à 0,8% en août en lien avec la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils », a indiqué BAM à l’issue de son dernier Conseil.
Et d’expliquer que dans contexte marqué par le renchérissement des produits énergétiques, le redressement de la demande intérieure et l’accentuation de l’inflation importée, il devrait y avoir une inflation de 1,6% en 2022.
Par rapport à l’Algérie et la Tunisie, « notre situation est meilleure, parce qu’il y a quand même une classe qui vit avec l’activité économique. Au Maroc, sur le plan économique, nous avons une croissance de 3,5% en moyenne, ce qui est supérieur à la croissance démographique, donc il y a quand même des réalisations sur le plan économique », a déclaré l’économiste.
Néanmoins, sur le plan social, l’économiste estime que les situations sont assez proches.
Et d’expliquer qu' »il y a une catégorie sociale au Maroc, qui vit plus ou moins correctement, et une catégorie qui est hors normes, hors intégration économique, et c’est là où le bât blesse: C’est qu’il y a une dichotomie entre une classe plus ou moins active sur le plan économique et qui s’en sort, et puis une classe qui n’a pas de couverture sociale, et quand on en a pas on est pauvre (…)
Une inflation de 6,4% en Tunisie
« En Tunisie, c’est la révolution qui a tout fait rater, les Tunisiens avaient le tourisme comme secteur central de leur économie. Et comme c’est un pays qui n’a pas beaucoup d’agriculture, de terrains agricoles… », la situation est plus délicate au niveau agricole en comparaison avec les deux voisins
L’agriculture tunisienne est centrée autour de l’arboriculture (olive, agrumes, dattes, fruits à noix…) et le secteur du textile qui a été une forte composante de son économie, « a été fortement concurrencé par les chinois, et les turcs », comme au Maroc.
Aujourd’hui, le pays est dans une situation d’austérité au maximum », a estimé Omar Kettani, et les chiffres publiés par l’Institut national de la statistique (INS), le confirment, et démontrent que la sévérité de l’inflation sur les bourses des consommateurs tunisiens/
En novembre 2021, le taux d’inflation a continué d’augmenter et s’est placé à 6,4%. Cette haute s’explique par une accélération du rythme des hausses des prix des produits et services de transport (5,4% contre 4,9% en octobre) et des produits et services de l’enseignement (9,1%, contre 7,8% au mois d’octobre).
En un an, les prix des produits alimentaires ont progressé de 6,9%, notamment à cause d’une augmentation des prix des volailles de l’ordre de 24%, de l’huile d’olive de 24,4%, des œufs de 16,4%, des fruits frais de 16,1% et des poissons frais de 8,9%.
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