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Les investisseurs chinois fuient l'Algérie pour investir en Afrique

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  • Les investisseurs chinois fuient l'Algérie pour investir en Afrique

    Depuis 2019, les entreprises chinoises sont totalement à l’arrêt en Algérie. Les projets économiques les plus ambitieux sont gelés et l’Algérie est plongée dans une paralysie inédite qui a contraint les investisseurs chinois à partir ailleurs en Afrique pour développer des projets prospères. Explications.

    Deux symboles. Le premier est celui du méga-projet du phosphate de Tébessa que le géant chinois CITIC devait développer en Algérie depuis fin 2018 pour un investissement colossal de 6 milliards de dollars. Le rêve tourne au cauchemar et comme les révélations d’Algérie Part ont pu le démontrer, ce méga-projet a été saboté et le groupe chinois CITIC a été « trahi » par la partie algérienne qui a remis entièrement en cause cet immense investissement provoquant ainsi un énorme gâchis financier puisque des régions entières à l’est du pays sont privés de projets d’investissements dans les infrastructures et la création de nouveaux emplois.

    Le deuxième est le méga-projet du Port d’El Hamdania à Cherchell. Le montant du projet est évalué entre 4,5 et 4,8Md$. Il prévoit un prêt chinois de l’Exim Bank en faveur de l’Algérie. Un accord a été signé entre les deux gouvernements d’Alger et de Pékin. En 2019, la situation politique en Algérie a suspendu le projet. « Le coup d’accélérateur de ce projet a été donné lors du conseil des ministres du 28 février dernier quand le président de la République a instruit le ministère en charge du projet, celui des travaux publics et des transports, de prendre toutes les dispositions pour que le projet soit lancé le plus tôt possible. » Malheureusement, aucune avancée majeure n’a été enregistré et les investisseurs chinois n’ont jamais pu commencer à travailler pour concrétiser ce méga-projet qui remonte… 2010 dans le schéma national d’aménagement du territoire.

    Ces deux symboles illustrent parfaitement la paralysie de l’Algérie et son déclin économique alarmant qui a mené vers le gel des plus importants projets impliquant des investisseurs chinois. Face aux incertitudes algériennes, les sociétés chinoises ont décidé de partir ailleurs en Afrique pour développer des projets sous des cieux beaucoup plus cléments. Preuve en est, en 2020, 1 100 projets chinois de coopération en Afrique dans le cadre de l’initiative « Belt and Road » ont continué à fonctionner, notamment dans les secteurs des chemins de fer, des autoroutes et des centrales électriques. Près de 100 000 techniciens et ingénieurs chinois sont restés fidèles à leur poste et ont apporté une contribution importante au développement local.

    De janvier à novembre 2020, l’investissement direct de la Chine dans l’ensemble de l’industrie africaine s’est élevé à 2,8 milliards de dollars, soit une augmentation de 0,04% par rapport à 2019 ; la valeur des nouveaux projets sous contrat signés par des entreprises chinoises en Afrique s’est élevée à 55,1 milliards de dollars, soit une augmentation de 13,3 %. Et l’Algérie n’a bénéficié d’aucun de ces investisseurs prometteurs. En Guinée, les unités n°.1 et 2 du projet de barrage hydro-électrique de Souapiti ont été connectées au réseau à la fin de 2020 pour réduire le goulot d’étranglement de la consommation d’électricité dans la région. Au Kenya, la moitié du projet des quais au port de Lamu a été terminée, ce qui facilitera l’ouverture maritime des pays d’Afrique de l’Est. Au Zimbabwe, la finalisation de la structure principale du plus grand projet de construction au sud de l’Afrique – le nouveau bâtiment du Parlement – a été réalisée avec l’assistance de la Chine.

    On le voit bien : pendant que les entreprises chinoises patinent en Algérie, ailleurs en Afrique, elles ont continué à créer des richesses et développer leurs activités. A ce rythme, l’Algérie est en train de perdre l’intérêt des investisseurs chinoises qui préfèrent de plus en plus partir s’implanter dans d’autres pays africains. L’Algérie est en train de perdre dangereusement sa place d’interlocuteur privilégié de la Chine sur le continent africain. En 2020, l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Angola, l’Égypte et le Congo (RDC) ont été les cinq partenaires principaux de la Chine. L’Algérie a perdu beaucoup de son prestige depuis 2019 aux yeux des investisseurs chinois. C’est dangereux et inquiétant car la Chine est le principal bailleurs de fonds de tous les méga-projets en Afrique.

    L’Algérie avait nourri avec la Chine de grandes ambitions économiques. En septembre 2018, l’Algérie et la Chine ont signé un MoU portant sur l’adhésion de l’Algérie à
    l’initiative des nouvelles routes de la soie (Belt & Road Initiative, BRI). Lancée officiellement en 2013, la BRI consiste principalement en la mise en œuvre
    d’investissements dans les domaines des infrastructures de transport (chemins de fer, routes, ports, câbles…) et énergétiques (oléoducs, gazoducs, raffineries…) grâce à l’octroi de financements.

    Elle est complétée par des accords commerciaux (facilitations, baisse des droits de douanes…) et humains (formation de la main d’œuvre, éducation). A terme, cette initiative devrait englober plus de 65 pays pour une durée d’investissement de 30-35 ans (soit jusqu’à l’horizon 2049).

    Le coût estimé des premiers projets dépasse 1000 Mds USD et les prêts de la part de la Chine pourraient atteindre 8000 Mds USD pour les infrastructures des différents pays partis à cette initiative.

    Les pays d’Afrique du Nord sont notamment concernés par l’axe maritime de l’initiative chinoise, dont la destination finale est l’Europe du Sud. L’Egypte a adhéré au projet BRI depuis juin 2015 et fait l’objet d’une attention particulière en raison du rôle joué par l’axe stratégique du canal de Suez. Outre l’Algérie, dernier pays signataire, la BRI devait aussi associer le Maroc (MoU signé en novembre 2017), la Tunisie (juillet 2018) et la Libye (juillet 2018).

    Force est de constater que depuis 2019, l’Algérie ne profite aucunement de cette initiative et elle est de plus en plus écartée par les autorités chinoises au profit de plusieurs autres pays africains qui prennent une plus grosse part du gâteau de l’investissement chinois.

    Il est à noter enfin que les relations économiques entre l’Algérie et la Chine sont importantes mais déséquilibrées. D’après les Douanes algériennes, le commerce entre la Chine et l’Algérie a été multiplié par 5,2 au cours des 11 dernières années pour atteindre 9 Mds USD. Les flux commerciaux sont principalement composés d’exportations chinoises vers l’Algérie (x5 dans le même temps à 8,3 Mds USD), alors que les exportations algériennes vers la Chine ont d’abord cru fortement (x2 entre 2007 et 2013) avant de décliner pour s’élever à 695 M USD en 2017. Ces dernières sont quasi-intégralement composées d’hydrocarbures (pour lesquelles l’Algérie est néanmoins un partenaire marginal) et, dans la période récente, de produits pétroliers raffinés. Quant aux exportations chinoises, elles sont majoritairement composées de machines & appareils mécaniques et électriques, d’ouvrages métalliques et de véhicules et pièces automobiles.

    algeriepartplus

  • #2
    Il n'y a pas d'investisseur chinois en algerie , la solution chinoise des constructions d' infrastructures fut encouragée car les europeens ont de tout temps surfacturer leurs services du double voir du triple sans partager le savoir faire et tout en s'ingerant dans le serail politique avec une caste de corrompus.
    Le chinois bosse il reçoit son paiement et basta on lui doit juste le respect de la mission accomplit

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    • #3
      La Chine, comme la Russie voient l'Algerie comme un client. Ce qui somme toute, est assez normale, vu l'environnement des affaires qui est au plus bas.

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      • #4
        Apres la fin de la pandémie, la chine sera plus présente que jamais en algerie citons seulement ces qlqs projets ; port d'el hamdania, complexe de phosphate à tebessa, mine de gar djebilat.

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        • #5
          Ismail nan, si elle voulait etre presente, elle n'attendrait pas la fin de la pandemie. Comme avec le Maroc...

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          • #6
            Comme avec le maroc?
            Pour quels projets de 3x plus de 3 milliards $ chacun ?

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            • #7
              Chut, on en parlera à l'inauguration

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              • #8
                Gisement de Gara Djebilet : une délégation du consortium chinois bientôt sur les lieux du projet
                07/09/2021
                Une réunion du Comité Intersectoriel de Coordination sur le projet d’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet s’est tenue, mardi, au siège du ministère de l’Energie et des mines en vue de préparer la visite prévue à partir du 10 septembre prochain d’une délégation du consortium chinois appelée à se déplacer à Tindouf et Béchar pour entamer les études du projet.
                Cette rencontre vient en préparation de la visite à partir du 10 septembre d’une délégation du consortium chinois. Cette délégation est appelée à se déplacer à Tindouf et Béchar pour entamer les études du projet", a précisé le ministère.

                La réunion s’est articulée principalement sur les projets connexes à prendre en charge par les différents départements ministériels chargés du Transport, des Travaux publics, des ressources en eau, des Energies renouvelables ainsi que de l’Energie et des Mines, a ajouté le communiqué.

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                • #9
                  si elle voulait etre presente, elle n'attendrait pas la fin de la pandemie.
                  Comme tu le constate toi meme l'algerie est un marche ou pour mettre les pieds il faut se lever tot et accepter toutes les demandes , de facto le titre et l'article est un fake

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