Hayat Gharbaoui
Le 1 juillet 2021
Bloqué depuis mars 2021 à la douane égyptienne, un lot de 250 véhicules fabriqués dans les usines de Renault à Tanger a fini par accéder au marché égyptien, nous apprend une source autorisée au ministère de l'industrie. Les détails.
Dénouement heureux pour les voitures marocaines bloquées à la douane égyptienne. Les véhicules made in Morocco peuvent désormais accéder au marché égyptien sans entraves.
C’est ce que nous confirme une source autorisée au ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, contactée pour connaître l’évolution du dossier des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Égypte qui connaissaient quelques frictions, révélées par le ministre de l’industrie lors de son passage au parlement le 23 juin dernier.
« On a ouvert le dossier des échanges commerciaux avec l’Egypte. Nos exportations de voitures fabriquées au Maroc sont bloquées sous prétexte qu’elles sont fabriquées à Tanger et non pas à Somaca », disait le ministre.
« Ils nous demandent pourquoi nous contrôlons leurs produits. J’ai été clair en expliquant que c’est moi qui suis à l’origine des blocages. Ce que vous faites à nos produits, on le fera aux vôtres. Pourquoi nos produits prennent-ils trois mois pour passer la douane, et vous voudriez qu’au Maroc les produits égyptiens passent en un jour ? », ajoutait le ministre en précisant que les deux parties ont convenu de créer une commission dans laquelle tous ces problèmes allaient être discutés et traités.
Un lot de 250 voitures Renault a accédé au marché égyptien
« Nous nous réjouissons du travail accompli avec l’Égypte dans le cadre de la commission de travail instituée à cet effet », déclare notre source au ministère.
« Nous sommes en train d’aplanir les entraves et dépasser les blocages. Un lot de 250 véhicules Renault fabriqués dans nos usines à Tanger a pu accéder au marché égyptien », confie notre source.
Les voitures marocaines étaient bloquées depuis mars 2021. L’Égypte opposait au Maroc le fait que ces véhicules sont fabriquées à Tanger, « une zone franche » et non pas à l’usine de Somaca.
Face à l’argumentaire marocain, les autorités égyptiennes ont revu leur positions. D’un côté, l’accord d’Agadir ne mentionne pas le cas des production issues des zones franches. De l’autre côté, Tanger n’est plus considérée comme une zone franche. Le Maroc a revu sa législation en la matière pour se conformer aux normes fiscales internationales.
A priori, les voitures made in Morocco peuvent désormais accéder sans entraves au marché égyptien. Cela se confirmera lors des prochaines opérations d’exportation.
« Le travail se poursuit pour trouver un dénouement heureux et définitif aux difficultés d’accès aux deux marchés relevées par la partie marocaine », ajoute notre source.
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