Les séminaires, fêtes, cérémonies, sponsorings et cadeaux en tous genres, organisés ou financés par les ministères, les wilayas et les communes ne plaisent pas au chef du gouvernement Ahmed Ouyahia, estimant que le train de vie de l’Etat coûte trop cher au budget et aux contribuables.
Le chef du gouvernement a épinglé ses ministres dépensiers. Il vient de rappeler à l’ordre, une nouvelle fois, tous les ministères et les collectivités locales pour une «rigueur et une rationalisation des dépenses publiques». En ces temps d’austérité et de rigueur budgétaire, le train de vie de l’Etat est jugé «ostentatoire» par le premier responsable de l’exécutif. «Le train de vie de l’Etat est dispendieux sans être vraiment important», a indiqué pour sa part un ministre de la République. Ahmed Ouyahia a instruit, dernièrement, les membres de l’exécutif pour réduire, selon certains de ses membres, les «dépenses superflues». Principalement, les séminaires à tout-va, les «zerdas» et autres fêtes, lors des sorties ministérielles ou des cadres dans l’Algérie profonde. Cette instruction rectifie, selon des sources proches de la chefferie du gouvernement, «dans le bon sens une dérive des dépenses publiques».
Les journées d’études et séminaires coûtent-ils trop cher à l’Etat ? C’est en tout cas ce qu’a fait entendre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans une récente intervention médiatique. L’instruction promulguée récemment par le chef du gouvernement vient conforter cet état de fait. Nos ministres sont trop dépensiers !
Les 29 et 30 juin dernier au Sheraton, se tenait un séminaire organisé par le ministère de la Justice sur les «droits des affaires, la législation et la promotion du privé». Jusque-là, rien d’anormal. En prévision de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC et dans le cadre de la réforme de la Justice, cette initiative paraît très louable. Mais si l’on devait calculer le prix que coûterait ce séminaire à l’Etat, l’on se rendrait compte que les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens.
Sur les 3.383 participants, dont 160 cadres de la Justice, l’on peut compter au moins 1.000 experts étrangers qu’il a fallu héberger. En plus des frais des cartables, de documentation et des petits cadeaux d’usage, il fallait également payer la grande salle du Sheraton et les cabines de traduction, ce qui reviendrait à 440.000 dinars les deux journées. En outre, le Sheraton facture les pauses café (deux pauses par jour) à 495 dinars par personne et 900 dinars pour les VIP.
La pause café du séminaire du ministère de la Justice aura ainsi coûté quelque 1,6 million de dinars. Quant au déjeuner, les comptes relèvent quasiment de l’astronomie !
Dans le hit-parade des ministères qui organisent le plus de séminaires, celui de la Justice arrive en tête, suivi de ceux des PME-PMI et des Moudjahidine. Le ministère de l’Energie et des Mines organise également de nombreuses journées d’étude et des séminaires mais le département de Chakib Khelil semble avoir trouvé la parade au problème de financement: toutes ces activités sont sponsorisées par Sonatrach, Sonelgaz et Naftec. Le ministère de la Santé et celui de l’Education ont, quant à eux, rarement recours aux hôtels prestigieux pour leurs réunions. Les écoles et les instituts sont généralement les plus utilisés par le département de Tou et celui de Benbouzid
L’organisation des séminaires est un marché d’autant plus florissant que de nombreuses boîtes de communication se sont spécialisées dans ce domaine. Inutile, cependant, de leur demander le montant de la facturation des colloques et des séminaires, elles n’en souffleront mot. Le même mutisme est affiché par les responsables des ministères. Une rengaine revient à chaque fois: «Pour vous dire la vérité, nous ne savons pas le nombre exact de séminaires, colloques et journées d’étude que nous organisons durant l’année», entend-on aux ministères de la Justice, des Moudjahidine, de l’Artisanat et des PME-PMI. Même topo pour le budget accordé aux séminaires. Au ministère des Finances, l’on nous explique qu’il n’y a pas un somme spécialement consacrée à l’organisation des séminaires et des colloques. Cela s’inscrit dans le cadre des «services publics».
Seul le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ose évoquer ouvertement ce qu’il appelle les «dépenses inutiles». Au cours de la dernière réunion des directeurs de la Recherche scientifique au siège du ministère, M. Rachid Harraoubia, s’en est en effet pris aux «directeurs qui font de l’agitation» pour l’organisation de séminaires. «Le séminaire de l’Aurassi sur la recherche scientifique m’est resté au travers de la gorge», confie-t-il. Il enchaîne en disant: «Je ne conçois pas que nous dépensons des sommes aussi importantes pour ces séminaires. Nous avons payé des billets d’avion et des chambres d’hôtel à des chercheurs débutants, c’est eux qui devraient nous payer !». «J’estime, poursuit M. Harraoubia, que nos chercheurs n’ont pas besoin de ces séminaires pour se faire connaître, comme ils semblent le penser. Pour cela, il faut qu’ils soient dans leurs laboratoires». Pour le responsable de l’Enseignement supérieur, ce «gaspillage» aurait pu être évité. «Nous aurions dû, tout au moins, organiser cette rencontre à l’université de Bab Ezzouar, nous avons suffisamment d’espace là-bas», regrette-t-il.
Le chef du gouvernement a épinglé ses ministres dépensiers. Il vient de rappeler à l’ordre, une nouvelle fois, tous les ministères et les collectivités locales pour une «rigueur et une rationalisation des dépenses publiques». En ces temps d’austérité et de rigueur budgétaire, le train de vie de l’Etat est jugé «ostentatoire» par le premier responsable de l’exécutif. «Le train de vie de l’Etat est dispendieux sans être vraiment important», a indiqué pour sa part un ministre de la République. Ahmed Ouyahia a instruit, dernièrement, les membres de l’exécutif pour réduire, selon certains de ses membres, les «dépenses superflues». Principalement, les séminaires à tout-va, les «zerdas» et autres fêtes, lors des sorties ministérielles ou des cadres dans l’Algérie profonde. Cette instruction rectifie, selon des sources proches de la chefferie du gouvernement, «dans le bon sens une dérive des dépenses publiques».
Les journées d’études et séminaires coûtent-ils trop cher à l’Etat ? C’est en tout cas ce qu’a fait entendre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans une récente intervention médiatique. L’instruction promulguée récemment par le chef du gouvernement vient conforter cet état de fait. Nos ministres sont trop dépensiers !
Les 29 et 30 juin dernier au Sheraton, se tenait un séminaire organisé par le ministère de la Justice sur les «droits des affaires, la législation et la promotion du privé». Jusque-là, rien d’anormal. En prévision de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC et dans le cadre de la réforme de la Justice, cette initiative paraît très louable. Mais si l’on devait calculer le prix que coûterait ce séminaire à l’Etat, l’on se rendrait compte que les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens.
Sur les 3.383 participants, dont 160 cadres de la Justice, l’on peut compter au moins 1.000 experts étrangers qu’il a fallu héberger. En plus des frais des cartables, de documentation et des petits cadeaux d’usage, il fallait également payer la grande salle du Sheraton et les cabines de traduction, ce qui reviendrait à 440.000 dinars les deux journées. En outre, le Sheraton facture les pauses café (deux pauses par jour) à 495 dinars par personne et 900 dinars pour les VIP.
La pause café du séminaire du ministère de la Justice aura ainsi coûté quelque 1,6 million de dinars. Quant au déjeuner, les comptes relèvent quasiment de l’astronomie !
Dans le hit-parade des ministères qui organisent le plus de séminaires, celui de la Justice arrive en tête, suivi de ceux des PME-PMI et des Moudjahidine. Le ministère de l’Energie et des Mines organise également de nombreuses journées d’étude et des séminaires mais le département de Chakib Khelil semble avoir trouvé la parade au problème de financement: toutes ces activités sont sponsorisées par Sonatrach, Sonelgaz et Naftec. Le ministère de la Santé et celui de l’Education ont, quant à eux, rarement recours aux hôtels prestigieux pour leurs réunions. Les écoles et les instituts sont généralement les plus utilisés par le département de Tou et celui de Benbouzid
L’organisation des séminaires est un marché d’autant plus florissant que de nombreuses boîtes de communication se sont spécialisées dans ce domaine. Inutile, cependant, de leur demander le montant de la facturation des colloques et des séminaires, elles n’en souffleront mot. Le même mutisme est affiché par les responsables des ministères. Une rengaine revient à chaque fois: «Pour vous dire la vérité, nous ne savons pas le nombre exact de séminaires, colloques et journées d’étude que nous organisons durant l’année», entend-on aux ministères de la Justice, des Moudjahidine, de l’Artisanat et des PME-PMI. Même topo pour le budget accordé aux séminaires. Au ministère des Finances, l’on nous explique qu’il n’y a pas un somme spécialement consacrée à l’organisation des séminaires et des colloques. Cela s’inscrit dans le cadre des «services publics».
Seul le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ose évoquer ouvertement ce qu’il appelle les «dépenses inutiles». Au cours de la dernière réunion des directeurs de la Recherche scientifique au siège du ministère, M. Rachid Harraoubia, s’en est en effet pris aux «directeurs qui font de l’agitation» pour l’organisation de séminaires. «Le séminaire de l’Aurassi sur la recherche scientifique m’est resté au travers de la gorge», confie-t-il. Il enchaîne en disant: «Je ne conçois pas que nous dépensons des sommes aussi importantes pour ces séminaires. Nous avons payé des billets d’avion et des chambres d’hôtel à des chercheurs débutants, c’est eux qui devraient nous payer !». «J’estime, poursuit M. Harraoubia, que nos chercheurs n’ont pas besoin de ces séminaires pour se faire connaître, comme ils semblent le penser. Pour cela, il faut qu’ils soient dans leurs laboratoires». Pour le responsable de l’Enseignement supérieur, ce «gaspillage» aurait pu être évité. «Nous aurions dû, tout au moins, organiser cette rencontre à l’université de Bab Ezzouar, nous avons suffisamment d’espace là-bas», regrette-t-il.
Enfin aprés des années de gaspiallage, l'etat algerien commence à se reveiller !
Trés bonne initiative !
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