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Maghreb : l’heure des choix économiques est arrivée !

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  • Maghreb : l’heure des choix économiques est arrivée !

    Revenir au statu quo pré-Covid-19 serait une erreur. Accélérer les réformes est désormais une question de survie pour la Tunisie, le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie, estiment deux expertes du FMI.

    Bien que dans des situations très différentes, les pays du Maghreb sont confrontés à des défis socio-économiques assez similaires : accroître les opportunités économiques pour les jeunes et les femmes, réduire la prédominance du secteur public et dégager des marges de manœuvre plus amples pour soutenir l’économie.

    En dépit d’un taux de croissance moyen supérieur à 3 % au cours de la décennie écoulée, environ un jeune Marocain sur trois est actuellement au chômage. La pandémie frappe le pays de plein fouet, car elle perturbe fortement le tourisme et les chaînes de valeur.

    Avant la crise, la croissance de la Mauritanie connaissait une phase d’accélération, tandis que son endettement diminuait. La pandémie a de graves conséquences économiques et sociales, compte tenu de la capacité limitée du système de santé et de la faiblesse des dispositifs de protection sociale.

    En Tunisie, la croissance moyenne s’établissait à moins de 2 %, et le poids du secteur public dans l’économie demeurait considérable, avec une masse salariale de la fonction publique dépassant 15 % du PIB. La pandémie a entraîné la pire récession depuis l’indépendance alors qu’un jeune sur trois cherche un emploi.

    Avant la crise, l’Algérie avait une croissance atone (d’environ 1 % depuis 2017), un taux de chômage élevé, une situation budgétaire dégradée et une grande incertitude au lendemain du mouvement Hirak. Les mesures de confinement et l’effondrement des revenus pétroliers ont contraint les pouvoirs publics à réduire les dépenses pour contenir le déficit budgétaire.

    En Libye, enfin, où un conflit fait rage depuis des années, un million d’habitants a besoin d’aide humanitaire. La pandémie, conjuguée à l’effondrement des cours du pétrole, rend la situation humanitaire très préoccupante.

    Jeter les bases d’un nouveau contrat social, ou retourner aux réformes lentes ?

    Si les réformes ont longtemps été poussives, la pandémie a prouvé que des changements rapides étaient possibles. Au Maroc, les démarches administratives ont été dématérialisées et la production nationale de masques s’est accélérée. En Algérie, des plateformes embryonnaires d’enseignement virtuel ont connu un essor.

    En Tunisie, certaines usines sont passées de la production de pièces automobiles à celle de visières protectrices par impression 3-D. En Libye, une start-up a mis au point une application mobile reliant les médecins et les patients habitant dans des zones isolées.

    Pour la région, c’est donc l’heure du choix : elle peut soit s’appuyer sur ces réussites et jeter les bases d’un nouveau contrat social, soit retourner aux réformes lentes. Vu le peu de marge de manœuvre budgétaire dont ils disposent, les pays du Maghreb ne peuvent pas se permettre de retarder les réformes.

    Renouer avec le statu quo en matière de politiques publiques entraînerait une croissance plus faible et un creusement des inégalités, à même de déclencher des troubles sociaux. À l’inverse, considérer cette pandémie comme un moment charnière entraînerait une croissance plus vigoureuse, créatrice d’emplois, verte et inclusive. Plusieurs réformes, qui s’imposaient déjà par le passé, sont devenues une question de survie économique pour la région.

    Des institutions et une gestion budgétaire plus saines favoriseront la responsabilité et la transparence en matière de comptes publics, l’efficience, et la soutenabilité de la dette. La suppression des exonérations et des traitements privilégiés en matière fiscale permettra à tous de contribuer aux finances publiques de manière équitable. Les gains réalisés ont un potentiel considérable : au Maroc, par exemple, une réforme fiscale d’envergure pourrait augmenter les recettes à hauteur de 2 % du PIB à moyen terme.

    L’extension de mécanismes ciblés de protection sociale et la suppression de subventions inefficaces protégeront les catégories vulnérables et réduiront les inégalités. La pandémie a mis en évidence la faible couverture de la protection sociale dans de nombreux pays, celle-ci entravant l’apport d’aide vitale aux ménages les plus vulnérables, en temps opportun. Il est donc essentiel que les pays se dotent de bases de données leur permettant de recenser l’ensemble des ménages prioritaires, améliorent le ciblage des bénéficiaires, et encouragent les transferts par voie électronique.

    Des réformes à mener en matière de concurrence, de cadre réglementaire et de marché du travail

    Il conviendra aussi de redéfinir le rôle du secteur public dans l’économie et de concentrer l’action publique dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la protection sociale. La pandémie a démontré que le secteur public avait un rôle essentiel à jouer dans ces domaines.

    En parallèle, une refonte des entreprises publiques s’impose, avec des réformes portant sur la concurrence, le cadre réglementaire et le marché du travail, et ce pour réduire les risques pour les finances publiques, égaliser les règles du jeu pour tous les acteurs économiques et favoriser l’innovation.

    Le passage au numérique et une transition écologique permettront à la région de profiter des nouvelles évolutions qui se feront jour au lendemain de la pandémie. Cela requiert des réformes structurelles ambitieuses et bien coordonnées, ainsi qu’un choix pertinent d’investissement publics.

    Dans une région tributaire de l’agriculture, il faudrait aussi se préparer à résister aux effets du changement climatique. Le passage à une nouvelle économie, axée sur le numérique, encouragera le secteur privé à investir, permettant d’alléger le poids du secteur public dans leur économie, et encourageant la diversification.

    Enfin, l’amélioration de la gouvernance passera par la mise en place d’institutions efficaces et transparentes. On observe déjà certains progrès dans ce domaine : ainsi, la Tunisie travaille à l’amélioration de ses normes de transparence budgétaire. Pour garantir des conditions équitables à tous les acteurs économiques, il sera nécessaire de moderniser le cadre législatif et réglementaire régissant les droits de propriété, et de renforcer les procédures de faillite et les pratiques concurrentielles.

    La région est à la croisée des chemins. Au moment où la pandémie les a frappés, les économies du Maghreb présentaient des vulnérabilités différentes, mais chaque pays a prouvé qu’il était possible de mettre en place des mesures efficaces.

    Aujourd’hui, la région a l’opportunité de susciter une dynamique de changement positive et de se placer à l’avant-garde du redressement économique en Afrique. Les gains potentiels d’une action déterminée sont considérables : amorcer un dialogue, associant l’ensemble des parties prenantes au niveau national, est nécessaire pour la mise en œuvre de réformes ambitieuses qui aideront les pays du Maghreb à sortir plus forts de la crise, avec le soutien de la communauté internationale.

    Jeune Afrique
    Quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix (Jimi Hendrix)

  • #2
    tout à fait juste ,le pays qui décollera après la pandémie ,prendra son envol économique ,il y a un avant et un après corona

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    • #3
      Avant la crise, l’Algérie avait une croissance atone (d’environ 1 % depuis 2017), un taux de chômage élevé, une situation budgétaire dégradée et une grande incertitude au lendemain du mouvement Hirak. Les mesures de confinement et l’effondrement des revenus pétroliers ont contraint les pouvoirs publics à réduire les dépenses pour contenir le déficit budgétaire.
      L'auteur de cet article est marrant, pour noircir la situation en Algérie et justifier ainsi sa comparaison débile entre l'Algérie et les autres pays du Maghreb il a cité les chiffres du chômage pour tous les pays du Maghreb sauf pour l'Algérie, il se contente de dire que le chômage est "élevé" . Idem pour la dégradation du budget de l'état Algérien : quel est le budget de l'état Algérien comparé aux autres pays du Maghreb ? L'idiot qui a écrit cet article a été volontairement vague en parlant de l'Algérie car l'Algérie est le pays maghrébin qui s'en sort le mieux au niveau économique en cette période de crise, et ca les employeurs franco-makhezni de jeune (France) Afrique ne peuvent se permettre de le dire.

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      • #4
        Envoyé par Hallaj Voir le message
        L'idiot qui a écrit cet article...
        Il s'agit de deux "idiotes", en l'occurrence de Joyce Wong, économiste principale à la Division de l’analyse et de la stratégie régionales du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, et de Taline Koranchelian, directrice adjointe du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI. Toutes deux sont impliquées dans le travail de l'institution en Algérie.
        Quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix (Jimi Hendrix)

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        • #5
          Il s'agit de deux "idiotes", en l'occurrence de Joyce Wong, économiste principale à la Division de l’analyse et de la stratégie régionales du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, et de Taline Koranchelian, directrice adjointe du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI. Toutes deux sont impliquées dans le travail de l'institution en Algérie
          L'article est pourtant signé jeune afrique. Ce ne sont pas ces 2 économistes qui ont écrit cet article mais c'est bien un idiot travaillant chez jeune Afrique qui a reprit sans les comprendre totalement les travaux de ces 2 économistes. Il faudrait poster leurs travaux directement, car les journalistes n'ont pas les compétences de comprendre des sujets économiques et en plus de leur ignorance ils ont des biais cognitifs. Cet article est donc nul et non avenu en ce qui concerne l'Algérie.

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          • #6
            L'Algérie doit prendre son indépendance complète de la France
            Coopérer de moins en moins avec cet ancien colonisateur arrogant

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            • #7

              tout à fait juste ,le pays qui décollera après la pandémie ,prendra son envol économique ,il y a un avant et un après corona


              Effectivement, la cadence de developpement des pays qui ont compris va s'accentuer, et la cadence de sous developpement des pays qui n'ont rien pigé va aussi s'accélerer...
              "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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              • #8
                Loughzel

                Non au contraire il faut intensifier nos échanges avec la France. Ce sera du gagnant-gagnant. Les parts de marchés que nous ne prenons pas avec la France sont systématiquement prises par le Maroc et la Tunisie.

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