L'Expansion.com
Pour Philippe Chalmin, Professeur à l’Université Paris Dauphine et directeur du rapport Cyclope, la spéculation n'est pas le principal facteur de la hausse des prix. Il revient sur les fondamentaux du marché : une demande inélastique et une offre contrainte.
L’arrivée massive des investisseurs financiers - fonds de pension, fonds d’investissements ou hedge funds - sur le marché pétrolier est-elle responsable de la flambée actuelle des cours ?Il faut toujours trouver des boucs émissaires. En réalité, nous sommes bien incapables de mesurer l’impact réel de la spéculation. Je pense sincèrement que l’influence de tous ces nouveaux acteurs financiers est un peu comme l’écume sur la vague ! La financiarisation du marché pétrolier a ajouté beaucoup de volatilité sur les cours. C’est à dire qu’ils peuvent varier fortement d’un jour à l’autre, à la hausse comme à la baisse. Mais l’évolution des prix de l’or noir est directement liée à celle des fondamentaux. Aujourd’hui, on observe une inélasticité de la demande de pétrole au prix. En clair, la flambée des cours n’a pas fait baisser la consommation. Or l’offre est fortement contrainte.
Voulez vous dire qu’il y a un risque de pénurie d’or noir ?
Pas du tout. Du pétrole, il y en a ! Les calculs de réserves prouvées publiées par les compagnies et les Etats ont été faits sur l’hypothèse d’un prix du baril à 20 dollars. Il est très probable que l’on assiste à une réévaluation de ces réserves dans les années qui viennent. On sous-évalue beaucoup l’effet du niveau des prix sur le progrès technique. Les procédés de récupération du pétrole sont en constante amélioration. Ce n’est pas tant le problème des réserves que celui de leur accessibilité qui explique les tensions actuelles. D’où le niveau très faible des capacités de production supplémentaires immédiatement disponibles. De nombreuses zones très riches en pétrole sont aujourd’hui inaccessibles pour des raisons de sécurité ou de géopolitique aux grandes compagnies pétrolières qui souhaiteraient y investir. Parallèlement, de nombreux pays producteurs sont dans une logique de préservation de leur rente pétrolière. Ces deux facteurs limitent les investissements et entretiennent les pressions haussières sur les prix.
Pour Philippe Chalmin, Professeur à l’Université Paris Dauphine et directeur du rapport Cyclope, la spéculation n'est pas le principal facteur de la hausse des prix. Il revient sur les fondamentaux du marché : une demande inélastique et une offre contrainte.
L’arrivée massive des investisseurs financiers - fonds de pension, fonds d’investissements ou hedge funds - sur le marché pétrolier est-elle responsable de la flambée actuelle des cours ?Il faut toujours trouver des boucs émissaires. En réalité, nous sommes bien incapables de mesurer l’impact réel de la spéculation. Je pense sincèrement que l’influence de tous ces nouveaux acteurs financiers est un peu comme l’écume sur la vague ! La financiarisation du marché pétrolier a ajouté beaucoup de volatilité sur les cours. C’est à dire qu’ils peuvent varier fortement d’un jour à l’autre, à la hausse comme à la baisse. Mais l’évolution des prix de l’or noir est directement liée à celle des fondamentaux. Aujourd’hui, on observe une inélasticité de la demande de pétrole au prix. En clair, la flambée des cours n’a pas fait baisser la consommation. Or l’offre est fortement contrainte.
Voulez vous dire qu’il y a un risque de pénurie d’or noir ?
Pas du tout. Du pétrole, il y en a ! Les calculs de réserves prouvées publiées par les compagnies et les Etats ont été faits sur l’hypothèse d’un prix du baril à 20 dollars. Il est très probable que l’on assiste à une réévaluation de ces réserves dans les années qui viennent. On sous-évalue beaucoup l’effet du niveau des prix sur le progrès technique. Les procédés de récupération du pétrole sont en constante amélioration. Ce n’est pas tant le problème des réserves que celui de leur accessibilité qui explique les tensions actuelles. D’où le niveau très faible des capacités de production supplémentaires immédiatement disponibles. De nombreuses zones très riches en pétrole sont aujourd’hui inaccessibles pour des raisons de sécurité ou de géopolitique aux grandes compagnies pétrolières qui souhaiteraient y investir. Parallèlement, de nombreux pays producteurs sont dans une logique de préservation de leur rente pétrolière. Ces deux facteurs limitent les investissements et entretiennent les pressions haussières sur les prix.
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