Le baril dépasse 118 dollars à New York
Les prix du baril de pétrole ont dépassé mardi pour la première fois les seuils de 118 dollars à New York, poussés par une montée des tensions géopolitiques au Nigeria, la réticence des pays de l'Opep à augmenter leur offre et la faiblesse du dollar.
Le baril de pétrole s'est hissé vers mardi fin de matinée jusqu'au prix jamais encore observé de 118,05 dollars le baril à New York, et à Londres il a atteint 115,03 dollars. Ces nouveaux records effacent des performances atteintes la veille seulement: lundi, les prix avaient grimpé jusqu'à 117,83 dollars à New York et 114,86 dollars à Londres, après que des attaques au Nigeria eurent amené le groupe pétrolier Shell à se déclarer en situation de "force majeure" pour avril et mai à son terminal de Bonny (sud).
La clause de "force majeure", courante dans les milieux pétroliers et déjà invoquée par Shell au Nigeria, permet à l'industriel de suspendre ses obligations contractuelles, telles que les livraisons de pétrole et de gaz, à la suite d'événements imprévus, sans encourir de pénalités. Outre la situation au Nigeria, le marché s'inquiète des risques liés à une grève en cours dans la raffinerie écossaise de Grangemouth et du conflit social dans des terminaux pétroliers française.
Certains experts n'écartent plus le spectre d'une récession mondiale. Nobuo Tanaka est directeur de l'Agence Internationale de l'énergie. Elle regroupe 27 pays membres, dont la Belgique. Ils présentent tous la caractéristique d'être grands consommateurs de pétrole. Tanaka participe au Forum international de l'énergie qui se tient à Rome et c'est au cœur de la capitale italienne qu'il a dit qu’une récession mondiale était possible. Ses paroles ont fait aussitôt le tour de la planète. C'est la première fois qu'une telle perspective est évoquée par un expert particulièrement bien placé.
Une récession mondiale, cela signifierait que, pour l'ensemble de la planète, la croissance deviendrait négative. Mais jusqu'à présent, on ne parle que de récession aux Etats-Unis avec un impact dans le reste du monde. L'Europe résiste relativement bien et les grands pays émergents, comme la Chine et l'Inde, continuent à afficher des croissances solides. Il est difficile de dire jusqu'à quel niveau le baril devrait grimper pour que le scénario catastrophe devienne réalité.
Mais pourquoi cette sortie du directeur de l'agence internationale de l'énergie? Nobuo Tanaka a sans doute voulu mettre la pression sur les pays producteurs qui se satisfont des cours actuels et qui ne feraient pas assez pour relâcher la tension. Il ne vise pas l'Arabie saoudite mais les autres producteurs à qui il demande plus de stocks et plus de capacités excédentaires.
Les prix du baril de pétrole ont dépassé mardi pour la première fois les seuils de 118 dollars à New York, poussés par une montée des tensions géopolitiques au Nigeria, la réticence des pays de l'Opep à augmenter leur offre et la faiblesse du dollar.
Le baril de pétrole s'est hissé vers mardi fin de matinée jusqu'au prix jamais encore observé de 118,05 dollars le baril à New York, et à Londres il a atteint 115,03 dollars. Ces nouveaux records effacent des performances atteintes la veille seulement: lundi, les prix avaient grimpé jusqu'à 117,83 dollars à New York et 114,86 dollars à Londres, après que des attaques au Nigeria eurent amené le groupe pétrolier Shell à se déclarer en situation de "force majeure" pour avril et mai à son terminal de Bonny (sud).
La clause de "force majeure", courante dans les milieux pétroliers et déjà invoquée par Shell au Nigeria, permet à l'industriel de suspendre ses obligations contractuelles, telles que les livraisons de pétrole et de gaz, à la suite d'événements imprévus, sans encourir de pénalités. Outre la situation au Nigeria, le marché s'inquiète des risques liés à une grève en cours dans la raffinerie écossaise de Grangemouth et du conflit social dans des terminaux pétroliers française.
Certains experts n'écartent plus le spectre d'une récession mondiale. Nobuo Tanaka est directeur de l'Agence Internationale de l'énergie. Elle regroupe 27 pays membres, dont la Belgique. Ils présentent tous la caractéristique d'être grands consommateurs de pétrole. Tanaka participe au Forum international de l'énergie qui se tient à Rome et c'est au cœur de la capitale italienne qu'il a dit qu’une récession mondiale était possible. Ses paroles ont fait aussitôt le tour de la planète. C'est la première fois qu'une telle perspective est évoquée par un expert particulièrement bien placé.
Une récession mondiale, cela signifierait que, pour l'ensemble de la planète, la croissance deviendrait négative. Mais jusqu'à présent, on ne parle que de récession aux Etats-Unis avec un impact dans le reste du monde. L'Europe résiste relativement bien et les grands pays émergents, comme la Chine et l'Inde, continuent à afficher des croissances solides. Il est difficile de dire jusqu'à quel niveau le baril devrait grimper pour que le scénario catastrophe devienne réalité.
Mais pourquoi cette sortie du directeur de l'agence internationale de l'énergie? Nobuo Tanaka a sans doute voulu mettre la pression sur les pays producteurs qui se satisfont des cours actuels et qui ne feraient pas assez pour relâcher la tension. Il ne vise pas l'Arabie saoudite mais les autres producteurs à qui il demande plus de stocks et plus de capacités excédentaires.
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