Maroc/France
Une belle virée d’affaires à Rabat
· Plus de 40 managers accompagnent François Fillon
· La franco-marocaine Fatine Layt, PDG de Partenea, en pôle position
L’offensive du groupe d’impulsion France/Maroc, déclenchée à l’occasion de la visite de François Fillon au Maroc du 17 au 18 avril, est sans commune mesure. Ils sont plus de 40 chefs d’entreprise et universitaires à faire le voyage à Rabat dont le big boss de Airbus, Louis Gallois, pour qui un miniprogramme spécial est aménagé avec le ministre de l’Equipement et du Transport, Karim Ghellab.
De sources proches du cabinet de Ghellab, au-delà du marché de la sous-traitance, somme toute important, les deux hommes devraient batailler ferme sur celui des avions. L’un pour justifier le choix traditionnel de Royal Air Maroc porté sur les avions de marque Boeing, l’autre pour convaincre du bien-fondé de la compétitivité de l’offre Airbus. Voilà qui promet de rudes conciliabules, surtout à la veille de la décision de la filiale low cost de RAM de définir le choix de la marque qui devrait composer sa flotte. A noter que celle de Atlas Blue est actuellement composée de Boeing, hérités de sa maison mère. Dans cette forte délégation également, le vice-président de Alstom, Philipe Delleur. Un groupe fortement ancré au Maroc, à travers deux projets d’envergure. Alstom a remporté le marché du tramway de Rabat-Salé, pour la fourniture de la première tranche de 40 rames, dans un premier temps, pour une valeur de 1,2 milliard de DH et dont les deux lignes doivent entrer en exploitation en 2010.
Aussi, en fonction du succès du trafic du tramway, le français livrera 15 autres rames. Ce leader dans les métiers de l’énergie et des transports maritime et ferroviaire, a signé avec le Maroc le contrat du premier projet TGV du Royaume pour un montant de 1,8 milliard d’euros dont la moitié ira aux travaux de génie civil et le reste au matériel roulant et l’équipement électromécanique. Un deal pour lequel l’Elysée a mis tout son poids pour assurer la moitié du financement du projet. Du voyage aussi, le charismatique fondateur du groupe Accor, Gérard Pelisson ou encore l’exécutive vice-président de Thales Groupe, Alexandre de Jouniac. L’un et l’autre peuvent se targuer d’avoir un bon pied à terre au Maroc. Le premier, via sa filiale Accor Maroc, est devenu l’opérateur hôtelier numéro 1 du Royaume. Le second revendique une forte présence, même souterraine, dans notre système de télécommunication. En somme, une belle brochette d’hommes d’affaires français, en plus de la quarantaine présente au Maroc, a choisi de prendre part à ce rendez-vous d’affaires. Certains analystes économistes n’hésitent pas à parler d’enjeu de l’après-vente de l’aménagement de la vallée du Bouregreg. Difficile à contredire quand on sait que la visite de la vallée, dont les détails techniques suffisent à eux seuls à expliquer l’intérêt des opérateurs économiques français, figure en bonne place dans l’agenda de cette rencontre économique.
La bande des privilégiés
Sur la quarantaine de chefs d’entreprise qui sont du voyage, 10 seulement ont le privilège de partager l’avion du Premier ministre François Fillon. Difficile de dire ce qui détermine ce choix. Le président France de Capgemini, Alain Donzeaud (CA: 2 milliards d’euros), le PDG de Partenea, Fatine Layt, ex-associée de Jean-Marie Messier, une Casablancaise bon teint qui vient de créer sa propre banque d’affaires, en réussissant un joli coup avec un tour de table des plus prestigieux (holding Tikchau Capital du magnat belge Albert Frère, Jean-Charles Naouri, patron de Euris Casino, Attijariwafa bank ainsi que le holding espagnol Reij Capital). Seront présents également le fondateur de Accor, Gérard Pelisson, mais aussi l’un des opérateurs français les plus en vue du moment au Maroc, le PDG de Pierre & Vacances, Gérard Bremond. Mêmes espoirs pour le transport urbain que fait naître la venue du PDG de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), Pierre Mongin, qui sera reçu par son alter ego, le PDG de Mdina Bus, Khalid Chrouatte. Aux côtés du Premier ministre encore, le président du conseil de surveillance de Vivendi, Jean-René Fourtou, le directeur général de la CDC, Augustin de Romanet et le PDG de la Fédération des entreprises et entrepreneurs, Alain Rouleaux. Le PDG de Cola, Hervé le Bouc, et de Sup Info, Alik Moriesse sont aussi annoncés.
Bachir THIAM
Une belle virée d’affaires à Rabat
· Plus de 40 managers accompagnent François Fillon
· La franco-marocaine Fatine Layt, PDG de Partenea, en pôle position
L’offensive du groupe d’impulsion France/Maroc, déclenchée à l’occasion de la visite de François Fillon au Maroc du 17 au 18 avril, est sans commune mesure. Ils sont plus de 40 chefs d’entreprise et universitaires à faire le voyage à Rabat dont le big boss de Airbus, Louis Gallois, pour qui un miniprogramme spécial est aménagé avec le ministre de l’Equipement et du Transport, Karim Ghellab.
De sources proches du cabinet de Ghellab, au-delà du marché de la sous-traitance, somme toute important, les deux hommes devraient batailler ferme sur celui des avions. L’un pour justifier le choix traditionnel de Royal Air Maroc porté sur les avions de marque Boeing, l’autre pour convaincre du bien-fondé de la compétitivité de l’offre Airbus. Voilà qui promet de rudes conciliabules, surtout à la veille de la décision de la filiale low cost de RAM de définir le choix de la marque qui devrait composer sa flotte. A noter que celle de Atlas Blue est actuellement composée de Boeing, hérités de sa maison mère. Dans cette forte délégation également, le vice-président de Alstom, Philipe Delleur. Un groupe fortement ancré au Maroc, à travers deux projets d’envergure. Alstom a remporté le marché du tramway de Rabat-Salé, pour la fourniture de la première tranche de 40 rames, dans un premier temps, pour une valeur de 1,2 milliard de DH et dont les deux lignes doivent entrer en exploitation en 2010.
Aussi, en fonction du succès du trafic du tramway, le français livrera 15 autres rames. Ce leader dans les métiers de l’énergie et des transports maritime et ferroviaire, a signé avec le Maroc le contrat du premier projet TGV du Royaume pour un montant de 1,8 milliard d’euros dont la moitié ira aux travaux de génie civil et le reste au matériel roulant et l’équipement électromécanique. Un deal pour lequel l’Elysée a mis tout son poids pour assurer la moitié du financement du projet. Du voyage aussi, le charismatique fondateur du groupe Accor, Gérard Pelisson ou encore l’exécutive vice-président de Thales Groupe, Alexandre de Jouniac. L’un et l’autre peuvent se targuer d’avoir un bon pied à terre au Maroc. Le premier, via sa filiale Accor Maroc, est devenu l’opérateur hôtelier numéro 1 du Royaume. Le second revendique une forte présence, même souterraine, dans notre système de télécommunication. En somme, une belle brochette d’hommes d’affaires français, en plus de la quarantaine présente au Maroc, a choisi de prendre part à ce rendez-vous d’affaires. Certains analystes économistes n’hésitent pas à parler d’enjeu de l’après-vente de l’aménagement de la vallée du Bouregreg. Difficile à contredire quand on sait que la visite de la vallée, dont les détails techniques suffisent à eux seuls à expliquer l’intérêt des opérateurs économiques français, figure en bonne place dans l’agenda de cette rencontre économique.
La bande des privilégiés
Sur la quarantaine de chefs d’entreprise qui sont du voyage, 10 seulement ont le privilège de partager l’avion du Premier ministre François Fillon. Difficile de dire ce qui détermine ce choix. Le président France de Capgemini, Alain Donzeaud (CA: 2 milliards d’euros), le PDG de Partenea, Fatine Layt, ex-associée de Jean-Marie Messier, une Casablancaise bon teint qui vient de créer sa propre banque d’affaires, en réussissant un joli coup avec un tour de table des plus prestigieux (holding Tikchau Capital du magnat belge Albert Frère, Jean-Charles Naouri, patron de Euris Casino, Attijariwafa bank ainsi que le holding espagnol Reij Capital). Seront présents également le fondateur de Accor, Gérard Pelisson, mais aussi l’un des opérateurs français les plus en vue du moment au Maroc, le PDG de Pierre & Vacances, Gérard Bremond. Mêmes espoirs pour le transport urbain que fait naître la venue du PDG de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), Pierre Mongin, qui sera reçu par son alter ego, le PDG de Mdina Bus, Khalid Chrouatte. Aux côtés du Premier ministre encore, le président du conseil de surveillance de Vivendi, Jean-René Fourtou, le directeur général de la CDC, Augustin de Romanet et le PDG de la Fédération des entreprises et entrepreneurs, Alain Rouleaux. Le PDG de Cola, Hervé le Bouc, et de Sup Info, Alik Moriesse sont aussi annoncés.
Bachir THIAM
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