Abdelkarim Chankou - D'abord, il y a la détérioration de la qualité de service. Des sommeliers mal rasés ou carrément barbus qui servent du vin dont ils n'ont jamais connu ni le goût ni l'odeur de la main gauche alors que la main droite se promène dans la poche !
Victime de la chute libre du dollar face à l’euro, le tourisme marocain est depuis le début cette année sur une mauvaise pente descendante : -3% d’arrivées des touristes français, qui caracolent toujours en tête des statistiques, selon le Centre Etudes sur les TO (CETO). Avec 1 euro qui se change à près de 1,6 dollar, Vive l’Amérique et les autres destinations de rêve où l’économie est indexée sur le dollar. Exemple : les pays du Golfe, particulièrement l’Emirat de Dubaï, royaume du tourisme de luxe et du shoping.
D’ailleurs, depuis le 1er décembre 2008, la compagnie Emirates a augmenté ses liaisons au départ de Nice vers Dubaï, à raison de cinq vols hebdomadaires non-stop ! Quand on sait qu’une bonne partie des touristes français à destination du Maroc provient du Sud de la France, il y a de quoi se poser des questions sur cette inversion de vapeur du tourisme marocain.
Mais il n’y a pas, hélas !, que le dollar faible pour expliquer cette baisse. D’autres facteurs endogènes, cette fois ci, sont aussi sinon plus responsables de la morosité de la première source en devises de l’économie marocaine.
D’abord, il y a la détérioration de la qualité de service. Des sommeliers mal rasés ou carrément barbus qui servent du vin dont ils n’ont jamais connu ni le goût ni l’odeur de la main gauche alors que la main droite se promène dans la poche ! Je passe ici tous les autres cas de figure comme les faux guides et les nuées de mendiants qui harcèlement le touriste depuis l’aéroport jusqu’au seuil de l’hôtel. Puis il y a la cherté du produit marocain. Ayant misé depuis le début des années 1960 sur le tourisme haut de gamme, le Maroc a omis de réajuster son offre en fonction du temps en l’adaptant systématiquement aux nouvelles réalités des pays émetteurs. Comme la hausse du coût de la vie en Europe, conséquence conjointe de l’adoption de la monnaie unique depuis janvier 2000, de la flambée des cours mondiaux du pétrole, des céréales, du lait et des oléagineux. Sans perdre de vue l’immobilier qui a grimpé en flèche en raison de la détente des taux de crédit logement.
Les professionnels marocains qui ont une confiance aveugle en Marrakech et Agadir, les deux principales destinations touristiques du pays (une autre erreur), face à la critique, se défendront comme d’habitude en mettant en avant les chiffres des recettes en devises : 5,27 milliards d'euros en 2007 contre à peine 1,7 milliard d’euros pour la Tunisie pour la même année. Seulement ils oublient ou feignent d’oublier que la Tunisie a opté, elle, pour le tourisme de masse et que sa population est trois moins nombreuse que celle du Maroc. Donc si on refait le match commune notre ami Eugène Sakomano, on tombe en valeur absolue sur la même performance en termes de rentrées de devises avec l’avantage pour le pays des Carthaginois d’une compétitivité plus forte et plus durable. D’ailleurs, au moment où le nombre de visiteurs français chute au Maroc de -3 %, en même temps il augmente pour la Tunisie de +4%, chiffre du CETO. C’est tout.
E. Mararrakech. info
Victime de la chute libre du dollar face à l’euro, le tourisme marocain est depuis le début cette année sur une mauvaise pente descendante : -3% d’arrivées des touristes français, qui caracolent toujours en tête des statistiques, selon le Centre Etudes sur les TO (CETO). Avec 1 euro qui se change à près de 1,6 dollar, Vive l’Amérique et les autres destinations de rêve où l’économie est indexée sur le dollar. Exemple : les pays du Golfe, particulièrement l’Emirat de Dubaï, royaume du tourisme de luxe et du shoping.
D’ailleurs, depuis le 1er décembre 2008, la compagnie Emirates a augmenté ses liaisons au départ de Nice vers Dubaï, à raison de cinq vols hebdomadaires non-stop ! Quand on sait qu’une bonne partie des touristes français à destination du Maroc provient du Sud de la France, il y a de quoi se poser des questions sur cette inversion de vapeur du tourisme marocain.
Mais il n’y a pas, hélas !, que le dollar faible pour expliquer cette baisse. D’autres facteurs endogènes, cette fois ci, sont aussi sinon plus responsables de la morosité de la première source en devises de l’économie marocaine.
D’abord, il y a la détérioration de la qualité de service. Des sommeliers mal rasés ou carrément barbus qui servent du vin dont ils n’ont jamais connu ni le goût ni l’odeur de la main gauche alors que la main droite se promène dans la poche ! Je passe ici tous les autres cas de figure comme les faux guides et les nuées de mendiants qui harcèlement le touriste depuis l’aéroport jusqu’au seuil de l’hôtel. Puis il y a la cherté du produit marocain. Ayant misé depuis le début des années 1960 sur le tourisme haut de gamme, le Maroc a omis de réajuster son offre en fonction du temps en l’adaptant systématiquement aux nouvelles réalités des pays émetteurs. Comme la hausse du coût de la vie en Europe, conséquence conjointe de l’adoption de la monnaie unique depuis janvier 2000, de la flambée des cours mondiaux du pétrole, des céréales, du lait et des oléagineux. Sans perdre de vue l’immobilier qui a grimpé en flèche en raison de la détente des taux de crédit logement.
Les professionnels marocains qui ont une confiance aveugle en Marrakech et Agadir, les deux principales destinations touristiques du pays (une autre erreur), face à la critique, se défendront comme d’habitude en mettant en avant les chiffres des recettes en devises : 5,27 milliards d'euros en 2007 contre à peine 1,7 milliard d’euros pour la Tunisie pour la même année. Seulement ils oublient ou feignent d’oublier que la Tunisie a opté, elle, pour le tourisme de masse et que sa population est trois moins nombreuse que celle du Maroc. Donc si on refait le match commune notre ami Eugène Sakomano, on tombe en valeur absolue sur la même performance en termes de rentrées de devises avec l’avantage pour le pays des Carthaginois d’une compétitivité plus forte et plus durable. D’ailleurs, au moment où le nombre de visiteurs français chute au Maroc de -3 %, en même temps il augmente pour la Tunisie de +4%, chiffre du CETO. C’est tout.
E. Mararrakech. info
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