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BRUXELLES.
L'inflation s'est accélérée en mars dans la zone euro pour atteindre un rythme annuel record de 3,5%, selon des données préliminaires publiées lundi par Eurostat, ce qui éloigne encore un peu plus la perspective d'une baisse du coût du crédit pour relancer la croissance.
Les économistes attendaient un taux d'inflation stable par rapport à celui de 3,3% enregistré en février.
La Banque centrale européenne (BCE) se fixe comme un objectif un taux d'inflation légèrement en-deçà de 2%, mais elle se retrouve par ailleurs confrontée à un ralentissement de la croissance des quinze pays de la zone euro.
Ces deux tendances contradictoires l'ont contrainte à maintenir ses taux directeurs à un niveau stable, ne pouvant ni les baisser pour ne pas encore favoriser la hausse des prix, ni les augmenter pour ne pas freiner encore un peu plus la croissance.
La BCE n'a eu de cesse, ces derniers temps, de dire qu'aucun assouplissement monétaire n'était prévu à court terme. Elle dit craindre notamment que l'inflation en cours ne s'accompagne d'une inflation des salaires.
Cela n'empêche pas certains économistes d'être convaincus qu'une baisse des taux interviendra au cours de l'année. Le principal taux directeur de la banque centrale se situe pour l'instant à 4%. Il est à ce niveau depuis juin.
L'estimation donnée lundi par Eurostat ne porte que sur l'évolution annuelle des prix. Malgré l'absence de détail, Nick Kounis, économiste chez Fortis Bank, estime que l'accélération de la hausse des prix est due aux hausses constatées dans l'alimentaire et l'énergie conjuguées à un "effet Pâques" qui pourrait avoir fait monter les prix dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration ainsi que dans le domaine des loisirs.
L'analyste estime que l'inflation restera "nettement au-dessus" de l'objectif de la BCE et qu'en conséquence il n'y aura pas de baisses des taux directeurs de la banque centrale cette année "malgré le ralentissement de la croissance économique."
Howard Archer, chez Global Insight, souligne la "position très inconfortable" de la banque centrale des Quinze, prise entre des prix orientés à la hausse et la détérioration de la conjoncture.
Sans exclure une baisse des taux cette année, il a repoussé sa date prévisible à octobre alors qu'il l'anticipait auparavant à juin.
Dernier indice en date de l'atonie conjoncturelle, la Commission européenne a publié son enquête mensuelle sur le climat des affaires, marquée par une nouvelle baisse du sentiment économique dans la zone, à son plus bas depuis 28 mois.
Par Jan Strupczewski, version française Benoit Van Overstraeten et Danielle Rouquié.
Sources : Reuters.
L'inflation s'est accélérée en mars dans la zone euro pour atteindre un rythme annuel record de 3,5%, selon des données préliminaires publiées lundi par Eurostat, ce qui éloigne encore un peu plus la perspective d'une baisse du coût du crédit pour relancer la croissance.
Les économistes attendaient un taux d'inflation stable par rapport à celui de 3,3% enregistré en février.
La Banque centrale européenne (BCE) se fixe comme un objectif un taux d'inflation légèrement en-deçà de 2%, mais elle se retrouve par ailleurs confrontée à un ralentissement de la croissance des quinze pays de la zone euro.
Ces deux tendances contradictoires l'ont contrainte à maintenir ses taux directeurs à un niveau stable, ne pouvant ni les baisser pour ne pas encore favoriser la hausse des prix, ni les augmenter pour ne pas freiner encore un peu plus la croissance.
La BCE n'a eu de cesse, ces derniers temps, de dire qu'aucun assouplissement monétaire n'était prévu à court terme. Elle dit craindre notamment que l'inflation en cours ne s'accompagne d'une inflation des salaires.
Cela n'empêche pas certains économistes d'être convaincus qu'une baisse des taux interviendra au cours de l'année. Le principal taux directeur de la banque centrale se situe pour l'instant à 4%. Il est à ce niveau depuis juin.
L'estimation donnée lundi par Eurostat ne porte que sur l'évolution annuelle des prix. Malgré l'absence de détail, Nick Kounis, économiste chez Fortis Bank, estime que l'accélération de la hausse des prix est due aux hausses constatées dans l'alimentaire et l'énergie conjuguées à un "effet Pâques" qui pourrait avoir fait monter les prix dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration ainsi que dans le domaine des loisirs.
L'analyste estime que l'inflation restera "nettement au-dessus" de l'objectif de la BCE et qu'en conséquence il n'y aura pas de baisses des taux directeurs de la banque centrale cette année "malgré le ralentissement de la croissance économique."
Howard Archer, chez Global Insight, souligne la "position très inconfortable" de la banque centrale des Quinze, prise entre des prix orientés à la hausse et la détérioration de la conjoncture.
Sans exclure une baisse des taux cette année, il a repoussé sa date prévisible à octobre alors qu'il l'anticipait auparavant à juin.
Dernier indice en date de l'atonie conjoncturelle, la Commission européenne a publié son enquête mensuelle sur le climat des affaires, marquée par une nouvelle baisse du sentiment économique dans la zone, à son plus bas depuis 28 mois.
Par Jan Strupczewski, version française Benoit Van Overstraeten et Danielle Rouquié.
Sources : Reuters.