Le pétrole brut léger américain a franchi mercredi en séance le cap des 100 dollars le baril, sur fond de violences en Algérie et au Nigeria, deux pays de l'Opep et de craintes sur le niveau des stocks dans les pays industrialisés.
Sur le New York Mercantile Exchange, le contrat sur le brut léger US livrable en février a fini à 99,62 dollars le baril, en hausse de 3,64 dollars, après avoir un instant touché les 100 dollars et affiché une hausse de 4,02 dollars.
Le précédent record, à 99,29 dollars le baril, avait été atteint le 21 novembre 2007.
Le brut léger US reste toutefois en dessous du niveau record ajusté de l'inflation de 101,70 dollars touché en avril 1980, un an après la révolution iranienne.
A Londres, le Brent a également franchi un nouveau record, le brut de la mer du Nord touchant pour la première fois le niveau de 98 dollars le baril grâce à une hausse de plus de 4% des cours, avant de finir à 97,84 dollars, en hausse de 3,99 dollars.
La Maison blanche a fait savoir dans la foulée qu'elle n'ouvrirait pas la Réserve stratégique d'urgence des Etats-Unis pour faire refluer les cours, tandis que l'Opep, par la voix de la Libye et du Qatar, se disait impuissante.
"L'Opep ne peut pas faire grand chose. La plupart des pays membres produisent à (pleine) capacité. A court terme, les pays consommateurs devraient baisser leurs taxes", a suggéré le président de la National Oil Corporation libyenne, Choukri Ghanem, joint par téléphone.
"Si c'était lié à l'offre, nous pourrions agir, mais il s'agit de géopolitique. La spéculation est très forte. C'est un jeu pour spéculateurs", a renchéri le ministre qatari du pétrole Abdallah al Attiyah, joint également par téléphone.
REGAIN DE VIOLENCE AU NIGERIA
L'an dernier, les cours du brut américain ont augmenté de 58%, leur gain le plus important de cette décennie. Depuis 2000, les cours ont pratiquement triplé, en raison d'une forte demande en provenance de la Chine et d'autres pays développés, des niveaux très justes des stocks de brut et de la tension diplomatique dans plusieurs régions du monde.
La hausse de ce début d'année survient sur fond de regain de violence au Nigeria, huitième exportateur mondial. Dix-huit personnes ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi lors de l'attaque par des hommes armés de deux commissariats de police, d'un hôtel et une boîte de nuit à Port Harcourt, important centre pétrolier du sud du Nigéria.
Ce regain de violence fait ressurgir le risque de perturbation des flux pétroliers, explique Olivier Jakob chez Petromatrix.
Les attaques des activistes dans le delta du Niger, fréquentes depuis février 2006, ont entraîné une baisse de 20% des exportations du pays.
En Algérie, l'attentat commis mercredi matin contre un poste de police de la ville de Naciria, qui a fait quatre morts et vingt blessés, a été revendiqué par Al Qaïda au Maghreb islamique, l'ex-GSPC.
Cette explosion est survenue moins d'un mois après le double attentat du 11 décembre à Alger, qui avait fait 37 morts revendiquée déjà par l'ex-GSPC.
Enfin, le marché anticipe aussi une nouvelle baisse des stocks pétroliers aux Etats-Unis. Les statistiques, hebdomadaires, doivent être publiées jeudi, soit un jour plus tard qu'à l'accoutumée, en raison du nouvel an.
Le marché s'attend à une diminution de 1,8 million des stocks de brut au titre de la semaine dernière, ce qui serait la septième semaine de baisse.
La faiblesse du dollar, liée à la détérioration de la situation manufacturière aux Etats-Unis, a également contribué au rebond des cours du pétrole, de même que la météo.
Les températures dans le Nord-Est des Etats-Unis resteront inférieures aux normales saisonnières jusqu'à vendredi, selon l'institut privé DTN Meteorlogix.
source : Reuters
Sur le New York Mercantile Exchange, le contrat sur le brut léger US livrable en février a fini à 99,62 dollars le baril, en hausse de 3,64 dollars, après avoir un instant touché les 100 dollars et affiché une hausse de 4,02 dollars.
Le précédent record, à 99,29 dollars le baril, avait été atteint le 21 novembre 2007.
Le brut léger US reste toutefois en dessous du niveau record ajusté de l'inflation de 101,70 dollars touché en avril 1980, un an après la révolution iranienne.
A Londres, le Brent a également franchi un nouveau record, le brut de la mer du Nord touchant pour la première fois le niveau de 98 dollars le baril grâce à une hausse de plus de 4% des cours, avant de finir à 97,84 dollars, en hausse de 3,99 dollars.
La Maison blanche a fait savoir dans la foulée qu'elle n'ouvrirait pas la Réserve stratégique d'urgence des Etats-Unis pour faire refluer les cours, tandis que l'Opep, par la voix de la Libye et du Qatar, se disait impuissante.
"L'Opep ne peut pas faire grand chose. La plupart des pays membres produisent à (pleine) capacité. A court terme, les pays consommateurs devraient baisser leurs taxes", a suggéré le président de la National Oil Corporation libyenne, Choukri Ghanem, joint par téléphone.
"Si c'était lié à l'offre, nous pourrions agir, mais il s'agit de géopolitique. La spéculation est très forte. C'est un jeu pour spéculateurs", a renchéri le ministre qatari du pétrole Abdallah al Attiyah, joint également par téléphone.
REGAIN DE VIOLENCE AU NIGERIA
L'an dernier, les cours du brut américain ont augmenté de 58%, leur gain le plus important de cette décennie. Depuis 2000, les cours ont pratiquement triplé, en raison d'une forte demande en provenance de la Chine et d'autres pays développés, des niveaux très justes des stocks de brut et de la tension diplomatique dans plusieurs régions du monde.
La hausse de ce début d'année survient sur fond de regain de violence au Nigeria, huitième exportateur mondial. Dix-huit personnes ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi lors de l'attaque par des hommes armés de deux commissariats de police, d'un hôtel et une boîte de nuit à Port Harcourt, important centre pétrolier du sud du Nigéria.
Ce regain de violence fait ressurgir le risque de perturbation des flux pétroliers, explique Olivier Jakob chez Petromatrix.
Les attaques des activistes dans le delta du Niger, fréquentes depuis février 2006, ont entraîné une baisse de 20% des exportations du pays.
En Algérie, l'attentat commis mercredi matin contre un poste de police de la ville de Naciria, qui a fait quatre morts et vingt blessés, a été revendiqué par Al Qaïda au Maghreb islamique, l'ex-GSPC.
Cette explosion est survenue moins d'un mois après le double attentat du 11 décembre à Alger, qui avait fait 37 morts revendiquée déjà par l'ex-GSPC.
Enfin, le marché anticipe aussi une nouvelle baisse des stocks pétroliers aux Etats-Unis. Les statistiques, hebdomadaires, doivent être publiées jeudi, soit un jour plus tard qu'à l'accoutumée, en raison du nouvel an.
Le marché s'attend à une diminution de 1,8 million des stocks de brut au titre de la semaine dernière, ce qui serait la septième semaine de baisse.
La faiblesse du dollar, liée à la détérioration de la situation manufacturière aux Etats-Unis, a également contribué au rebond des cours du pétrole, de même que la météo.
Les températures dans le Nord-Est des Etats-Unis resteront inférieures aux normales saisonnières jusqu'à vendredi, selon l'institut privé DTN Meteorlogix.
source : Reuters
Commentaire