«Paris va donner la preuve de passer à la vitesse supérieure en matière d’investissements». C’est ce qu’a déclaré, vendredi soir, devant la presse, un conseiller à la présidence française, lors d’un point de presse exposant les grandes lignes de la visite du président Nicolas Sarkozy qui sera à Alger à partir de demain, pour une première visite officielle depuis son investiture à l’Elysée.
Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Le président Sarkozy créera- t-il la surprise ? Saura-t-il convaincre le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, M. Hamid Temmar, du choix de la France d’installer une usine de production de voitures Renault au Maroc au détriment de l’Algérie ? En réponse, la présidence française promet de créer, de par les investissements qui seront annoncés par Nicolas Sarkozy, 7 000 emplois, ceci pour comparer un peu avec les 6 000, que Renault générera dans le pays voisin.
Cent cinquante hommes d’affaires et investisseurs, dont la présidente du Medef, Laurence Parisot, accompagneront le président français dans sa mission et plusieurs contrats pour un montant de 5 milliards de dollars seront signés, apprend-on de source diplomatique à Alger. Une séance de travail regroupera, par ailleurs, le Forum des chefs d’entreprise (FCE) avec le patronat français, le Medef, afin de discuter des contraintes qui freinent l’investissement français en Algérie.
Contacté hier, le directeur général de la Chambre française de commerce et d’industrie en Algérie (CFCIA), M. Jean- François Heugas, a affirmé que 5 points seront à l’ordre du jour des discussions entre les deux délégations. Il s’agit de l’économie informelle et la concurrence déloyale, l’insécurité judiciaire, la réforme financière, l’accès au foncier et à l’immobilier et enfin, la formation.
Selon notre interlocuteur, les investisseurs français ont un immense désir et une volonté de venir en Algérie mais ils sont confrontés à de réels problèmes sur le terrain. «Il ne suffit pas de demander aux Français de venir investir, il faut que l’administration algérienne s’adapte sérieusement au climat des affaires et qu’il y ait un comportement d’entreprise à tous les niveaux», signale-t-il, en réfutant l’idée de la réticence des Français à venir en Algérie.
M. Heugas nous a fait savoir, également, que les deux pays travaillent depuis une année sur un partenariat économique stratégique, en dehors du secteur des hydrocarbures. Le domaine pharmaceutique, l’agroalimentaire et la fabrication des accessoires automobiles sont, ainsi, les secteurs convoités par les investisseurs français, quoique, dira notre interlocuteur, le partenariat algéro-français est beaucoup plus diversifié que ce qui peut paraître. «Contrairement à ce qui se dit, la France a toujours investi en Algérie et c’est du fait de sa présence dans de multiples secteurs d’activité qu’aujourd’hui, on croit à un manque de visibilité de cet investissement français.» Faut-il peut-être préciser, dans ce sens, que 250 filiales d'entreprises françaises sont actuellement implantées en Algérie, représentant ainsi 22 000 emplois directs et 100 000 indirects. Cependant, avec l’arrivée de nouveaux investisseurs étrangers en Algérie, la part française du marché algérien s'est effritée lors du premier semestre 2007, passant sous la barre des 20%, voire à 18,7%.
La visite du président Sarkozy sera l’occasion de revoir à la hausse la présence de son pays en Algérie. «Il y a des investissements importants qui vont être annoncés», nous dira le directeur général de la CFCIA, qui toutefois ne va s’octroyer l’exclusivité réservée au chef de l’Etat français.
R. M. (Le soir d'Algérie)
Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Le président Sarkozy créera- t-il la surprise ? Saura-t-il convaincre le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, M. Hamid Temmar, du choix de la France d’installer une usine de production de voitures Renault au Maroc au détriment de l’Algérie ? En réponse, la présidence française promet de créer, de par les investissements qui seront annoncés par Nicolas Sarkozy, 7 000 emplois, ceci pour comparer un peu avec les 6 000, que Renault générera dans le pays voisin.
Cent cinquante hommes d’affaires et investisseurs, dont la présidente du Medef, Laurence Parisot, accompagneront le président français dans sa mission et plusieurs contrats pour un montant de 5 milliards de dollars seront signés, apprend-on de source diplomatique à Alger. Une séance de travail regroupera, par ailleurs, le Forum des chefs d’entreprise (FCE) avec le patronat français, le Medef, afin de discuter des contraintes qui freinent l’investissement français en Algérie.
Contacté hier, le directeur général de la Chambre française de commerce et d’industrie en Algérie (CFCIA), M. Jean- François Heugas, a affirmé que 5 points seront à l’ordre du jour des discussions entre les deux délégations. Il s’agit de l’économie informelle et la concurrence déloyale, l’insécurité judiciaire, la réforme financière, l’accès au foncier et à l’immobilier et enfin, la formation.
Selon notre interlocuteur, les investisseurs français ont un immense désir et une volonté de venir en Algérie mais ils sont confrontés à de réels problèmes sur le terrain. «Il ne suffit pas de demander aux Français de venir investir, il faut que l’administration algérienne s’adapte sérieusement au climat des affaires et qu’il y ait un comportement d’entreprise à tous les niveaux», signale-t-il, en réfutant l’idée de la réticence des Français à venir en Algérie.
M. Heugas nous a fait savoir, également, que les deux pays travaillent depuis une année sur un partenariat économique stratégique, en dehors du secteur des hydrocarbures. Le domaine pharmaceutique, l’agroalimentaire et la fabrication des accessoires automobiles sont, ainsi, les secteurs convoités par les investisseurs français, quoique, dira notre interlocuteur, le partenariat algéro-français est beaucoup plus diversifié que ce qui peut paraître. «Contrairement à ce qui se dit, la France a toujours investi en Algérie et c’est du fait de sa présence dans de multiples secteurs d’activité qu’aujourd’hui, on croit à un manque de visibilité de cet investissement français.» Faut-il peut-être préciser, dans ce sens, que 250 filiales d'entreprises françaises sont actuellement implantées en Algérie, représentant ainsi 22 000 emplois directs et 100 000 indirects. Cependant, avec l’arrivée de nouveaux investisseurs étrangers en Algérie, la part française du marché algérien s'est effritée lors du premier semestre 2007, passant sous la barre des 20%, voire à 18,7%.
La visite du président Sarkozy sera l’occasion de revoir à la hausse la présence de son pays en Algérie. «Il y a des investissements importants qui vont être annoncés», nous dira le directeur général de la CFCIA, qui toutefois ne va s’octroyer l’exclusivité réservée au chef de l’Etat français.
R. M. (Le soir d'Algérie)
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