Ericsson soupçonné d'avoir payé des pots de vin pour un contrat à Oman
Ericsson, le numéro un mondial des réseaux de téléphonie mobile, aurait versé plus d'un million d'euros à un ancien ministre omanais après l'obtention d'un important contrat à Oman, à rapporté mercredi la radio publique suédoise (SR).
Ericsson aurait transféré 12 millions de couronnes suédoises (1,3 million d'euros) sur le compte bancaire suisse de l'ancien ministre des Télécommunications Ahmed Suwaidan Al Balushi à la fin des années 90, après l'obtention d'un contrat d'une valeur de 300 millions de couronnes à Oman, selon la radio.
"Cela semble très étrange (...) Que la société ait payé un ministre par le biais d'un agent signifie probablement que dans ce cas, il s'agit d'un pot de vin", a déclaré à la radio Örjan Berner, de l'organisation non gouvernementale Transparency International.
Sur son site internet, la radio suédoise a publié des documents bancaires et des notes détaillant la transaction, rendus publics lors d'une enquête fiscale chez Ericsson.
Dans l'un de ces documents, Ericsson a fait figurer l'agent intermédiaire Peter Sullivan et sa société Middle East Services comme bénéficiaires de la commission versée pour l'obtention du contrat prévoyant l'expansion du réseau de téléphonie mobile dans la capitale d'Oman, Muscate.
Ce contrat a été obtenu auprès de l'administration des télécommunications qui était alors dirigée par le ministre omanais des Télécommunications, précise la radio.
Mais d'après les documents bancaires, le compte sur lequel a été versée la commission appartenait à Ahmed Suwaidan Al Balushi, ministre jusqu'en 2000.
D'autres documents, également rendus publics à l'occasion de l'enquête fiscale, révèlent qu'Ericsson aurait versé des paiements inappropriés à un homme politique algérien, selon la radio.
Djillali Mehri, un riche homme d'affaires algérien qui siégeait au parlement de 1997 à 2002, aurait travaillé comme agent pour Ericsson au cours de cette période.
En 1999, il aurait perçu une commission de 20 millions de couronnes de la part d'Ericsson.
Örjan Berner, de Transparency International, a estimé sur les ondes de SR que les députés figuraient "dans une catégorie de personnes à qui l'on ne peut clairement pas verser de pots de vin".
"S'il a été fait appel aux services de la personne en question (Djillali Mehri) en tant qu'agent, cela est très inapproprié, car on est à la limite de la corruption", a-t-il déclaré.
Contacté par l'AFP, Ericsson a refusé de réagir aux accusations, indiquant avoir besoin de plus de temps avant de faire un commentaire.
Ces informations surviennent alors qu'Ericsson plonge à nouveau en Bourse après que son PDG, Carl-Henric Svanberg, a averti mardi que les problèmes rencontrés sur le marché des réseaux allaient se poursuivre, ont rapporté plusieurs médias.
En début d'après-midi, le titre cédait 5,0% à 15,20 couronnes après avoir terminé mardi sur une dégringolade de 11,12%.
Le quotidien financier Dagens Industri a estimé mercredi que les jours de M. Svanberg à la tête du groupe étaient désormais comptés, mais Ericsson a rejeté cette idée dans un communiqué, affirmant qu'il s'agissait de "vagues spéculations sans fondement".
© 2007 AFP
Ericsson, le numéro un mondial des réseaux de téléphonie mobile, aurait versé plus d'un million d'euros à un ancien ministre omanais après l'obtention d'un important contrat à Oman, à rapporté mercredi la radio publique suédoise (SR).
Ericsson aurait transféré 12 millions de couronnes suédoises (1,3 million d'euros) sur le compte bancaire suisse de l'ancien ministre des Télécommunications Ahmed Suwaidan Al Balushi à la fin des années 90, après l'obtention d'un contrat d'une valeur de 300 millions de couronnes à Oman, selon la radio.
"Cela semble très étrange (...) Que la société ait payé un ministre par le biais d'un agent signifie probablement que dans ce cas, il s'agit d'un pot de vin", a déclaré à la radio Örjan Berner, de l'organisation non gouvernementale Transparency International.
Sur son site internet, la radio suédoise a publié des documents bancaires et des notes détaillant la transaction, rendus publics lors d'une enquête fiscale chez Ericsson.
Dans l'un de ces documents, Ericsson a fait figurer l'agent intermédiaire Peter Sullivan et sa société Middle East Services comme bénéficiaires de la commission versée pour l'obtention du contrat prévoyant l'expansion du réseau de téléphonie mobile dans la capitale d'Oman, Muscate.
Ce contrat a été obtenu auprès de l'administration des télécommunications qui était alors dirigée par le ministre omanais des Télécommunications, précise la radio.
Mais d'après les documents bancaires, le compte sur lequel a été versée la commission appartenait à Ahmed Suwaidan Al Balushi, ministre jusqu'en 2000.
D'autres documents, également rendus publics à l'occasion de l'enquête fiscale, révèlent qu'Ericsson aurait versé des paiements inappropriés à un homme politique algérien, selon la radio.
Djillali Mehri, un riche homme d'affaires algérien qui siégeait au parlement de 1997 à 2002, aurait travaillé comme agent pour Ericsson au cours de cette période.
En 1999, il aurait perçu une commission de 20 millions de couronnes de la part d'Ericsson.
Örjan Berner, de Transparency International, a estimé sur les ondes de SR que les députés figuraient "dans une catégorie de personnes à qui l'on ne peut clairement pas verser de pots de vin".
"S'il a été fait appel aux services de la personne en question (Djillali Mehri) en tant qu'agent, cela est très inapproprié, car on est à la limite de la corruption", a-t-il déclaré.
Contacté par l'AFP, Ericsson a refusé de réagir aux accusations, indiquant avoir besoin de plus de temps avant de faire un commentaire.
Ces informations surviennent alors qu'Ericsson plonge à nouveau en Bourse après que son PDG, Carl-Henric Svanberg, a averti mardi que les problèmes rencontrés sur le marché des réseaux allaient se poursuivre, ont rapporté plusieurs médias.
En début d'après-midi, le titre cédait 5,0% à 15,20 couronnes après avoir terminé mardi sur une dégringolade de 11,12%.
Le quotidien financier Dagens Industri a estimé mercredi que les jours de M. Svanberg à la tête du groupe étaient désormais comptés, mais Ericsson a rejeté cette idée dans un communiqué, affirmant qu'il s'agissait de "vagues spéculations sans fondement".
© 2007 AFP
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