Conjoncture économique
Satisfecit et réserves du FMI
"La performance de l'Algérie est l'une des meilleures au Maghreb", reconnaît le directeur adjoint, chargé du département Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds monétaire international (FMI), Amor Tahari, qui appelle à la prudence dans la politique salariale face aux risques inflationnistes et souligne l'importance d'" accélérer ses réformes économiques ", seule voie pour consolider la croissance.
D'emblée, Amor Tahari, le directeur adjoint au Fonds Monétaire International, chargé du département Moyen-Orient et Asie centrale, en présentant le rapport annuel du FMI , sur les perspectives économiques dans la région., qualifiait l'Algérie de pays où le taux de croissance était le plus élevé en dehors des hydrocarbures, au Maghreb.
"La performance de l'Algérie est l'une des meilleures au Maghreb", a-t- il relevé, mais insistait sur une prudente politique des salaires que devait adopter l'Algérie, afin de se prémunir des fâcheuses conséquences d'une inflation incontrôlable. Si Amor Tahari souligne avec satisfaction que les performances sont aussi appréciables en matière de maîtrise de l'inflation, au cours de ces trois dernières années, il n'exclut pas pour autant, des risques inflationnistes expansifs, ensuivant de la mise en application dès le 1er janvier prochain, du nouveau régime salarial au profit des 1,600 000 fonctionnaires. Une augmentation globale de la masse salariale de la fonction publique, estimée à 50 % de la masse par Karim Djoudi, le ministre des Finances, a de quoi alarmer l'institution de Brettons Woods qui déjà, avait désapprouvé la décision du gouvernement algérien, d'augmenter les salaires en 2006, en avertissant des poussées inflationnistes qui s'en suivraient. Certainement, les risques inflationnistes persistant dans les 31 pays couverts par le rapport du FMI, en sont l'argument pour recommander la prudence dans les dépenses publiques, quand bien même, l'économie de l'Algérie, n'a pas de déficit budgétaire.
"Pour toute économie, notamment algérienne, une politique des salaires est importante pour maîtriser l'inflation", en clair, si Amor Tahari, le représentant du FMI, ne peut s'opposer fermement à la décision algérienne, de réviser les salaires à la hausse, il n'a pas manqué d'inviter l'Algérie qui a incontestablement des ressources, à veiller sur la qualité des dépenses. "C'est un choix de l'Algérie", a-t-il déclaré à l'évidence, rappelant à l'occasion que le FMI n'a jamais imposé à l'Algérie d'élaborer des budgets de l'Etat, sur la base d'un baril de référence de 19 dollars US.
Cependant, le représentant du FMI, est revenu sur l'urgence d'accélérer les réformes structurelles ; "L'Algérie est sur le bon chemin en ce qui concerne les performances, mais encore faut-il les accélérer", pour atténuer le chômage, améliorer le niveau de vie des populations, a-t-il déclaré. Amor Tahari a relevé encore des faiblesses caractérisant l'économie nationale et appelle à plus de diversification, de l'extension des marchés financiers et à leur promotion.
Enfin, le représentant du FMI, a déploré le retard dans l'intégration régionale économique et financière des cinq pays du Maghreb et a prévu en ce sens, une conférence à Tunis, avec la participation des économistes de la région.
Sofiane Bellamine Pour Le Point économique.
14-11-2007.
Satisfecit et réserves du FMI
"La performance de l'Algérie est l'une des meilleures au Maghreb", reconnaît le directeur adjoint, chargé du département Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds monétaire international (FMI), Amor Tahari, qui appelle à la prudence dans la politique salariale face aux risques inflationnistes et souligne l'importance d'" accélérer ses réformes économiques ", seule voie pour consolider la croissance.
D'emblée, Amor Tahari, le directeur adjoint au Fonds Monétaire International, chargé du département Moyen-Orient et Asie centrale, en présentant le rapport annuel du FMI , sur les perspectives économiques dans la région., qualifiait l'Algérie de pays où le taux de croissance était le plus élevé en dehors des hydrocarbures, au Maghreb.
"La performance de l'Algérie est l'une des meilleures au Maghreb", a-t- il relevé, mais insistait sur une prudente politique des salaires que devait adopter l'Algérie, afin de se prémunir des fâcheuses conséquences d'une inflation incontrôlable. Si Amor Tahari souligne avec satisfaction que les performances sont aussi appréciables en matière de maîtrise de l'inflation, au cours de ces trois dernières années, il n'exclut pas pour autant, des risques inflationnistes expansifs, ensuivant de la mise en application dès le 1er janvier prochain, du nouveau régime salarial au profit des 1,600 000 fonctionnaires. Une augmentation globale de la masse salariale de la fonction publique, estimée à 50 % de la masse par Karim Djoudi, le ministre des Finances, a de quoi alarmer l'institution de Brettons Woods qui déjà, avait désapprouvé la décision du gouvernement algérien, d'augmenter les salaires en 2006, en avertissant des poussées inflationnistes qui s'en suivraient. Certainement, les risques inflationnistes persistant dans les 31 pays couverts par le rapport du FMI, en sont l'argument pour recommander la prudence dans les dépenses publiques, quand bien même, l'économie de l'Algérie, n'a pas de déficit budgétaire.
"Pour toute économie, notamment algérienne, une politique des salaires est importante pour maîtriser l'inflation", en clair, si Amor Tahari, le représentant du FMI, ne peut s'opposer fermement à la décision algérienne, de réviser les salaires à la hausse, il n'a pas manqué d'inviter l'Algérie qui a incontestablement des ressources, à veiller sur la qualité des dépenses. "C'est un choix de l'Algérie", a-t-il déclaré à l'évidence, rappelant à l'occasion que le FMI n'a jamais imposé à l'Algérie d'élaborer des budgets de l'Etat, sur la base d'un baril de référence de 19 dollars US.
Cependant, le représentant du FMI, est revenu sur l'urgence d'accélérer les réformes structurelles ; "L'Algérie est sur le bon chemin en ce qui concerne les performances, mais encore faut-il les accélérer", pour atténuer le chômage, améliorer le niveau de vie des populations, a-t-il déclaré. Amor Tahari a relevé encore des faiblesses caractérisant l'économie nationale et appelle à plus de diversification, de l'extension des marchés financiers et à leur promotion.
Enfin, le représentant du FMI, a déploré le retard dans l'intégration régionale économique et financière des cinq pays du Maghreb et a prévu en ce sens, une conférence à Tunis, avec la participation des économistes de la région.
Sofiane Bellamine Pour Le Point économique.
14-11-2007.
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