Trop long, j'ai copie ne partie uniquement, lien complet:
http://www.telquel-online.com/297/couverture_297.shtml
À la fin des années 60, Miloud Chaabi se sent à l'étroit au Maroc. Le régime semble même l'étouffer. “Il y avait de la répression. Je suis alors parti à l'étranger et j'ai levé le pied concernant mes activités au Maroc”, raconte le septuagénaire, qui ne veut plus aujourd'hui s'attarder sur son exil politico-économique. Un de ses proches raconte : “Les déboires des marocanisations de l'époque, ses confrontations à répétition avec Oufkir et, surtout, le discours de Hassan II qui signifiait aux hommes d'affaires qu'ils ne pouvaient évoluer que dans son ombre, avaient fini par l'agacer. Il était prêt à quitter le Maroc en pyjama pour tenter l'aventure à l'étranger”. Chaabi décide alors d'investir la Libye, attiré comme plusieurs investisseurs marocains par le programme commun lancé, à l'époque, par les deux pays. Mais la partie n'est pas gagnée d'avance. “L'autorisation de l'Office de Changes lui avait été refusée, alors que pour d'autres entrepreneurs, c'était une simple formalité”, raconte une de ses connaissances de longue date. Chaabi, d'une détermination à casser un mur, arrive, par on ne sait quel mystère, à investir tout de même au pays de Kadhafi. Selon certains observateurs, qui soulignent son extraordinaire prospérité dans les BTP en Libye, Chaabi serait très proche du “guide de la révolution”. Pourtant, il quitte ce pays dans les années 80 pour rebondir en Tunisie. Il y installe une usine de tuyauterie, toujours en activité. Au début des années 90, il lance sa campagne d'Egypte en créant une usine de batteries automobiles. Et au Pays des pharaons, le berger qui s'émerveillait au passage des voitures devient un véritable bulldozer. Son succès est tel qu'il donne des sueurs froides à ses homologues égyptiens. En 1997, Miloud Chaabi a même droit aux honneurs de la presse cairote (le prestigieux quotidien Al Ahram en tête), qui s'interroge sur les origines de sa fortune. Il est accusé d'être proche des Frères musulmans, tandis que ses rapports avec la Libye sous embargo intriguent. C'est que les sommes brassées par Chaabi sont mirobolantes : 1,4 milliard de dirhams d´investissements en six mois, 830 millions de dirhams de bénéfices à la Bourse du Caire en un an. Aujourd'hui, Chaabi est partie prenante dans un gigantesque projet immobilier près du Caire, “Madinate Nasr”, une ville nouvelle de deux millions de logements. “Chaabi s'exporte très bien, son savoir-faire est reconnu sur tout le continent africain”, reconnaissent les milieux d'affaires. Il a d'ailleurs été le premier capitaine d'industrie marocain à investir en Afrique subsaharienne. Dès 1997, il injecte 50 millions de dirhams en Côte d'Ivoire dans une usine de fabrication de tubes en PVC. Actuellement, Ynna Holding compte différents projets, notamment dans le BTP et le tourisme, au Sénégal, au Gabon, en Mauritanie et au Mali. Le groupe est aussi en charge d'un gros projet de logement en Guinée équatoriale. Et l'Afrique ne lui suffisant plus, Chaabi attaque aussi l'Europe. Il est ainsi le premier producteur de tomates et de concombres en France. Même s'il ne parle pas un traître mot de français… et qu'il n'en fait absolument pas un complexe.
http://www.telquel-online.com/297/couverture_297.shtml
À la fin des années 60, Miloud Chaabi se sent à l'étroit au Maroc. Le régime semble même l'étouffer. “Il y avait de la répression. Je suis alors parti à l'étranger et j'ai levé le pied concernant mes activités au Maroc”, raconte le septuagénaire, qui ne veut plus aujourd'hui s'attarder sur son exil politico-économique. Un de ses proches raconte : “Les déboires des marocanisations de l'époque, ses confrontations à répétition avec Oufkir et, surtout, le discours de Hassan II qui signifiait aux hommes d'affaires qu'ils ne pouvaient évoluer que dans son ombre, avaient fini par l'agacer. Il était prêt à quitter le Maroc en pyjama pour tenter l'aventure à l'étranger”. Chaabi décide alors d'investir la Libye, attiré comme plusieurs investisseurs marocains par le programme commun lancé, à l'époque, par les deux pays. Mais la partie n'est pas gagnée d'avance. “L'autorisation de l'Office de Changes lui avait été refusée, alors que pour d'autres entrepreneurs, c'était une simple formalité”, raconte une de ses connaissances de longue date. Chaabi, d'une détermination à casser un mur, arrive, par on ne sait quel mystère, à investir tout de même au pays de Kadhafi. Selon certains observateurs, qui soulignent son extraordinaire prospérité dans les BTP en Libye, Chaabi serait très proche du “guide de la révolution”. Pourtant, il quitte ce pays dans les années 80 pour rebondir en Tunisie. Il y installe une usine de tuyauterie, toujours en activité. Au début des années 90, il lance sa campagne d'Egypte en créant une usine de batteries automobiles. Et au Pays des pharaons, le berger qui s'émerveillait au passage des voitures devient un véritable bulldozer. Son succès est tel qu'il donne des sueurs froides à ses homologues égyptiens. En 1997, Miloud Chaabi a même droit aux honneurs de la presse cairote (le prestigieux quotidien Al Ahram en tête), qui s'interroge sur les origines de sa fortune. Il est accusé d'être proche des Frères musulmans, tandis que ses rapports avec la Libye sous embargo intriguent. C'est que les sommes brassées par Chaabi sont mirobolantes : 1,4 milliard de dirhams d´investissements en six mois, 830 millions de dirhams de bénéfices à la Bourse du Caire en un an. Aujourd'hui, Chaabi est partie prenante dans un gigantesque projet immobilier près du Caire, “Madinate Nasr”, une ville nouvelle de deux millions de logements. “Chaabi s'exporte très bien, son savoir-faire est reconnu sur tout le continent africain”, reconnaissent les milieux d'affaires. Il a d'ailleurs été le premier capitaine d'industrie marocain à investir en Afrique subsaharienne. Dès 1997, il injecte 50 millions de dirhams en Côte d'Ivoire dans une usine de fabrication de tubes en PVC. Actuellement, Ynna Holding compte différents projets, notamment dans le BTP et le tourisme, au Sénégal, au Gabon, en Mauritanie et au Mali. Le groupe est aussi en charge d'un gros projet de logement en Guinée équatoriale. Et l'Afrique ne lui suffisant plus, Chaabi attaque aussi l'Europe. Il est ainsi le premier producteur de tomates et de concombres en France. Même s'il ne parle pas un traître mot de français… et qu'il n'en fait absolument pas un complexe.
Commentaire