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Ces fonctionnaires qui toucheront plus de 50 millions par mois
par Sofiane M.
Quotidien d'Oran
Le régime indemnitaire des hauts fonctionnaires de l’Etat, approuvé le 29 septembre dernier par décret présidentiel n°07-306 loin des agitations qui avaient suivi la publication de la nouvelle grille des salaires, commence à révéler peu à peu son contenu et ce qui est accordé à cette frange de «fonctionnaires».
Ces augmentations «généreuses» concédées aux fonctions supérieures fait des remous dans les rangs des syndicats autonomes qui accusent, désormais, les hauts fonctionnaires de s’être taillé la part du lion ne laissant que des miettes aux fonctionnaires des bas grades.
Dans la nouvelle grille, le salaire de base d’un sous-directeur de ministère (catégorie A/section 1), soit le plus bas salaire des hauts fonctionnaires, est de 130.500 dinars, alors que son salaire brut est de 18 millions de cts et peut même dépasser les 20 millions de cts avec l’ancienneté et ceci sans calculer les bonifications indiciaires.
Le salaire de base d’un secrétaire général de ministère (catégorie G/section unique) est de 211.500 dinars, alors que son salaire brut peut atteindre les 524.520 dinars avec l’ancienneté (échelon 10).
Pour les autres catégories des hauts fonctionnaires de l’Etat (B, C, D, E, F), le salaire de base commence à partir de 144.000 dinars jusqu’à 204.750 dinars, alors que le salaire brut peut atteindre les 327.600 dinars. Ce régime indemnitaire ne concerne pas les ministres et les ministres délégués qui auront, bien sûr, une autre rémunération. Selon le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), l’écart actuel entre le salaire d’un professeur de 10e échelon et un sous-directeur de ministère qui est de seulement 22.488 dinars va se creuser pour atteindre 115.499 dinars. Les hauts fonctionnaires de l’Etat ont bénéficié ainsi d’augmentations entre 8 millions de centimes et 20 millions de centimes, voire plus si on ajoute certaines indemnités spécifiques à ces postes supérieurs comme l’indemnité mensuelle de représentation. Il est surtout déconseillé de faire une comparaison entre ces augmentations et ceux dont avaient bénéficié les autres fonctionnaires de bas grades comme les travailleurs de l’Education nationale ou ceux de la santé publique. «Un docteur d’Etat touche quatre fois moins qu’un directeur de ministère qui a un niveau de qualification inférieur, ce qui dément les déclarations du Gouvernement que la nouvelle grille avait été établie sur la base du critère de qualification», précise M. Osmane, SG du Conseil des lycées d’Alger (CLA).
Pour les syndicats autonomes, ces écarts «injustifiables» trahissent la façon dont a été «confectionnée» la nouvelle grille censée redistribuer, équitablement, les revenus de l’Etat entre les travailleurs. «Ils se sont taillé des costumes sur mesure», accuse M. Osmane qui affirme que cette nouvelle grille ne profite qu’aux «gros salaires» qui bénéficient de «largesses» au détriment des autres fonctionnaires relégués dans les bas grades. Selon les syndicats autonomes, cette situation est due à leur exclusion de l’élaboration de la nouvelle grille, ce qui a profité à l’administration pour la «fabrication» d’un régime indemnitaire qui ne sert que son intérêt. Il est à noter que le nouveau régime indemnitaire des fonctions supérieures prend effet à compter du 1er janvier 2008 conformément à l’article n°5 du décret présidentiel.
par Sofiane M.
Quotidien d'Oran
Le régime indemnitaire des hauts fonctionnaires de l’Etat, approuvé le 29 septembre dernier par décret présidentiel n°07-306 loin des agitations qui avaient suivi la publication de la nouvelle grille des salaires, commence à révéler peu à peu son contenu et ce qui est accordé à cette frange de «fonctionnaires».
Ces augmentations «généreuses» concédées aux fonctions supérieures fait des remous dans les rangs des syndicats autonomes qui accusent, désormais, les hauts fonctionnaires de s’être taillé la part du lion ne laissant que des miettes aux fonctionnaires des bas grades.
Dans la nouvelle grille, le salaire de base d’un sous-directeur de ministère (catégorie A/section 1), soit le plus bas salaire des hauts fonctionnaires, est de 130.500 dinars, alors que son salaire brut est de 18 millions de cts et peut même dépasser les 20 millions de cts avec l’ancienneté et ceci sans calculer les bonifications indiciaires.
Le salaire de base d’un secrétaire général de ministère (catégorie G/section unique) est de 211.500 dinars, alors que son salaire brut peut atteindre les 524.520 dinars avec l’ancienneté (échelon 10).
Pour les autres catégories des hauts fonctionnaires de l’Etat (B, C, D, E, F), le salaire de base commence à partir de 144.000 dinars jusqu’à 204.750 dinars, alors que le salaire brut peut atteindre les 327.600 dinars. Ce régime indemnitaire ne concerne pas les ministres et les ministres délégués qui auront, bien sûr, une autre rémunération. Selon le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), l’écart actuel entre le salaire d’un professeur de 10e échelon et un sous-directeur de ministère qui est de seulement 22.488 dinars va se creuser pour atteindre 115.499 dinars. Les hauts fonctionnaires de l’Etat ont bénéficié ainsi d’augmentations entre 8 millions de centimes et 20 millions de centimes, voire plus si on ajoute certaines indemnités spécifiques à ces postes supérieurs comme l’indemnité mensuelle de représentation. Il est surtout déconseillé de faire une comparaison entre ces augmentations et ceux dont avaient bénéficié les autres fonctionnaires de bas grades comme les travailleurs de l’Education nationale ou ceux de la santé publique. «Un docteur d’Etat touche quatre fois moins qu’un directeur de ministère qui a un niveau de qualification inférieur, ce qui dément les déclarations du Gouvernement que la nouvelle grille avait été établie sur la base du critère de qualification», précise M. Osmane, SG du Conseil des lycées d’Alger (CLA).
Pour les syndicats autonomes, ces écarts «injustifiables» trahissent la façon dont a été «confectionnée» la nouvelle grille censée redistribuer, équitablement, les revenus de l’Etat entre les travailleurs. «Ils se sont taillé des costumes sur mesure», accuse M. Osmane qui affirme que cette nouvelle grille ne profite qu’aux «gros salaires» qui bénéficient de «largesses» au détriment des autres fonctionnaires relégués dans les bas grades. Selon les syndicats autonomes, cette situation est due à leur exclusion de l’élaboration de la nouvelle grille, ce qui a profité à l’administration pour la «fabrication» d’un régime indemnitaire qui ne sert que son intérêt. Il est à noter que le nouveau régime indemnitaire des fonctions supérieures prend effet à compter du 1er janvier 2008 conformément à l’article n°5 du décret présidentiel.
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