Il y a de quoi donner le tournis et ce n'est que le début, le Qatar et Dubai possédent déjà la moitié de la City.
--------------------------------------------------------------------
Au moment même où le baril de pétrole atteint de nouveaux sommets historiques, les pétrodollars des émirats arabes font irruption en force dans la finance occidentale, sur fond de rivalité entre le Qatar et Dubaï.
Première annonce, Borse Dubai, qui regroupe les participations du gouvernement de l'émirat dans les marchés boursiers locaux, a rendu public, jeudi 20 septembre à Stockholm, un accord avec la Bourse électronique américaine, le Nasdaq. Il met un terme à leur conflit pour prendre le contrôle d'OMX, l'opérateur de marché des pays nordiques et baltes.
A l'issue d'un montage complexe, Borse Dubai entre à hauteur de 19,99 % dans le capital du Nasdaq et prend une participation de 28 % dans celui de la Bourse de Londres (London Stock Exchange, LSE) par rachat de la plus grande partie des parts que détient le Nasdaq (31 %). En contrepartie, le Nasdaq rachètera l'ensemble des titres OMX que Borse Dubai aura acquis à l'issue d'une offre publique d'achat lancée le 17 août.
RIVALITÉ
Second coup de tonnerre, le même jour, le fonds d'investissement du Qatar (Qatar Investment Authority ou QIA) révèle avoir acquis 9,98 % du capital d'OMX et surtout 20 % du capital de la LSE, se posant en rival direct de Borse Dubai.
En quelques heures, la moitié du capital du prestigieux LSE a changé de mains. A eux deux, le fonds d'investissement du Qatar et Borse Dubai contrôlent 48 % de la place anglaise, mais sont clairement adversaires même s'ils annoncent tous deux être des "investisseurs à long terme".
Pour Dubaï, l'entrée à la fois dans le capital de la Bourse londonienne et dans celui du Nasdaq est un "coup majeur", deux ans seulement après la création de la holding Borse Dubai. Dubaï, l'une des sept composantes de la fédération des Emirats arabes unis, entend devenir un acteur important de la finance internationale.
Le président de Borse Dubai, Essa Kazim, a confirmé jeudi ces ambitions, en déclarant que son objectif était de devenir "le centre des activités financières pour les marchés émergents". A condition que le Qatar laisse faire. Cette petite monarchie du Golfe, qui détient les troisièmes réserves mondiales de gaz naturel, a bien l'intention de disputer à Dubaï le titre de principale place financière du Golfe et du monde arabe.
Il n'y a pas que le Qatar et Dubaï à investir leurs pétrodollars dans la finance occidentale. L'émirat d'Abu Dhabi, le plus grand et le plus riche des émirats, a annoncé, toujours jeudi, vouloir prendre 7,5 % du fonds d'investissement privé Carlyle pour 1,35 milliard de dollars (960 millions d'euros), via son fonds Mubadala Development. Cette stratégie d'investissement n'est pas sans rappeler celle du gouvernement chinois qui, via la Société d'investissement d'Etat (SIE), avait pris en mai 10 % de l'autre très grand fonds privé américain Blackstone. - (AFP, Reuters.)
Source Le Monde
--------------------------------------------------------------------
Au moment même où le baril de pétrole atteint de nouveaux sommets historiques, les pétrodollars des émirats arabes font irruption en force dans la finance occidentale, sur fond de rivalité entre le Qatar et Dubaï.
Première annonce, Borse Dubai, qui regroupe les participations du gouvernement de l'émirat dans les marchés boursiers locaux, a rendu public, jeudi 20 septembre à Stockholm, un accord avec la Bourse électronique américaine, le Nasdaq. Il met un terme à leur conflit pour prendre le contrôle d'OMX, l'opérateur de marché des pays nordiques et baltes.
A l'issue d'un montage complexe, Borse Dubai entre à hauteur de 19,99 % dans le capital du Nasdaq et prend une participation de 28 % dans celui de la Bourse de Londres (London Stock Exchange, LSE) par rachat de la plus grande partie des parts que détient le Nasdaq (31 %). En contrepartie, le Nasdaq rachètera l'ensemble des titres OMX que Borse Dubai aura acquis à l'issue d'une offre publique d'achat lancée le 17 août.
RIVALITÉ
Second coup de tonnerre, le même jour, le fonds d'investissement du Qatar (Qatar Investment Authority ou QIA) révèle avoir acquis 9,98 % du capital d'OMX et surtout 20 % du capital de la LSE, se posant en rival direct de Borse Dubai.
En quelques heures, la moitié du capital du prestigieux LSE a changé de mains. A eux deux, le fonds d'investissement du Qatar et Borse Dubai contrôlent 48 % de la place anglaise, mais sont clairement adversaires même s'ils annoncent tous deux être des "investisseurs à long terme".
Pour Dubaï, l'entrée à la fois dans le capital de la Bourse londonienne et dans celui du Nasdaq est un "coup majeur", deux ans seulement après la création de la holding Borse Dubai. Dubaï, l'une des sept composantes de la fédération des Emirats arabes unis, entend devenir un acteur important de la finance internationale.
Le président de Borse Dubai, Essa Kazim, a confirmé jeudi ces ambitions, en déclarant que son objectif était de devenir "le centre des activités financières pour les marchés émergents". A condition que le Qatar laisse faire. Cette petite monarchie du Golfe, qui détient les troisièmes réserves mondiales de gaz naturel, a bien l'intention de disputer à Dubaï le titre de principale place financière du Golfe et du monde arabe.
Il n'y a pas que le Qatar et Dubaï à investir leurs pétrodollars dans la finance occidentale. L'émirat d'Abu Dhabi, le plus grand et le plus riche des émirats, a annoncé, toujours jeudi, vouloir prendre 7,5 % du fonds d'investissement privé Carlyle pour 1,35 milliard de dollars (960 millions d'euros), via son fonds Mubadala Development. Cette stratégie d'investissement n'est pas sans rappeler celle du gouvernement chinois qui, via la Société d'investissement d'Etat (SIE), avait pris en mai 10 % de l'autre très grand fonds privé américain Blackstone. - (AFP, Reuters.)
Source Le Monde
Commentaire