Comment le Nasdaq va faire pour surenchérir et racheter OMX, à crédit.
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Le groupe émirati propose 2,95 milliards d'euros pour racheter l'opérateur suédois des places nordiques, déjà cible d'une OPA amicale de 2,77 milliards d'euros de la part du marché électronique américain
La suspension de la cotation du titre OMX vendredi matin à la Bourse de Stockholm laissait présager une intensification du bras de fer entre le Nasdaq, qui a lancé une OPA amicale de 2,7 milliards d'euros sur l'opérateur suédois des places baltes et scandinaves, et le groupe émirati Borse Dubai, déjà actionnaire à hauteur de 28,4% d'OMX.
La toute récente Borse Dubai, qui chapeaute le Dubai Financial Market et le Dubai International Financial Exchange, a décidé vendredi de passer à l'offensive, en lançant une offre de 27,7 milliards de couronnes suédoises, soit 2,95 milliards d'euros, sur OMX. Le montant est non seulement supérieur à celui proposé par le marché électronique américain (26 milliards de couronnes suédoises), mais l'offre est également libellée intégralement en cash, alors que le Nasdaq proposait 45% en numéraire, le reste en titres. Le conseil d'administration d'OMX a indiqué vendredi qu'il étudierait l'offre de Borse Dubai.
Pour emporter la mise, le Nasdaq, dont l'offre était pour l'instant recommandée par sa cible, devra probablement revoir sa proposition. Le PDG du groupe avait déjà indiqué début août qu'il serait "souple sur la structure de son offre", ce qui laisse penser qu'il pourrait aujourd'hui augmenter la proportion de cash la composant. La surenchère de Borse Dubai vient en tout cas compliquer l'opération du Nasdaq, qui cherche à se renforcer en Europe après la fusion du Nyse avec Euronext. Le marché électronique américain a déjà tenté, en vain, de s'offrir le London Stock Exchange en début d'année, et continue à jouer les trouble-fête entre la Bourse de Londres et Borsa Italiana.
L'offre de Borse Dubai n'a pas suscité d'enthousiasme immédiat de la part des investisseurs. A la reprise de la cotation du titre, vers 10h50, OMX perdait 0,6%. D'autre part, le suédois Investor, qui contrôle 10,7% de l'opérateur, a indiqué qu'il n'était pas sûr que l'offre de Borse Dubai soit plus intéressante que celle du Nasdaq, pour laquelle il voit une "logique industrielle". Reste qu'environ 25% du capital d'OMX est aux mains de hedge funds (fonds spéculatifs), qui devraient arbitrer en faveur du plus offrant.
17.08.2007. Les Echos.
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Le groupe émirati propose 2,95 milliards d'euros pour racheter l'opérateur suédois des places nordiques, déjà cible d'une OPA amicale de 2,77 milliards d'euros de la part du marché électronique américain
La suspension de la cotation du titre OMX vendredi matin à la Bourse de Stockholm laissait présager une intensification du bras de fer entre le Nasdaq, qui a lancé une OPA amicale de 2,7 milliards d'euros sur l'opérateur suédois des places baltes et scandinaves, et le groupe émirati Borse Dubai, déjà actionnaire à hauteur de 28,4% d'OMX.
La toute récente Borse Dubai, qui chapeaute le Dubai Financial Market et le Dubai International Financial Exchange, a décidé vendredi de passer à l'offensive, en lançant une offre de 27,7 milliards de couronnes suédoises, soit 2,95 milliards d'euros, sur OMX. Le montant est non seulement supérieur à celui proposé par le marché électronique américain (26 milliards de couronnes suédoises), mais l'offre est également libellée intégralement en cash, alors que le Nasdaq proposait 45% en numéraire, le reste en titres. Le conseil d'administration d'OMX a indiqué vendredi qu'il étudierait l'offre de Borse Dubai.
Pour emporter la mise, le Nasdaq, dont l'offre était pour l'instant recommandée par sa cible, devra probablement revoir sa proposition. Le PDG du groupe avait déjà indiqué début août qu'il serait "souple sur la structure de son offre", ce qui laisse penser qu'il pourrait aujourd'hui augmenter la proportion de cash la composant. La surenchère de Borse Dubai vient en tout cas compliquer l'opération du Nasdaq, qui cherche à se renforcer en Europe après la fusion du Nyse avec Euronext. Le marché électronique américain a déjà tenté, en vain, de s'offrir le London Stock Exchange en début d'année, et continue à jouer les trouble-fête entre la Bourse de Londres et Borsa Italiana.
L'offre de Borse Dubai n'a pas suscité d'enthousiasme immédiat de la part des investisseurs. A la reprise de la cotation du titre, vers 10h50, OMX perdait 0,6%. D'autre part, le suédois Investor, qui contrôle 10,7% de l'opérateur, a indiqué qu'il n'était pas sûr que l'offre de Borse Dubai soit plus intéressante que celle du Nasdaq, pour laquelle il voit une "logique industrielle". Reste qu'environ 25% du capital d'OMX est aux mains de hedge funds (fonds spéculatifs), qui devraient arbitrer en faveur du plus offrant.
17.08.2007. Les Echos.
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