au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes
économiques de la Nation (1) sur les crédits d’aide publique au
développement affectés aux pays du Maghreb
qlqs extraits :
etc etc
économiques de la Nation (1) sur les crédits d’aide publique au
développement affectés aux pays du Maghreb
qlqs extraits :
Par comparaison, le Maroc, avec 450.000 km² et trente millions
d’habitants, est plus proche d’un PMA (pays les moins avancés) d’Afrique
subsaharienne, et sa population rurale figure parmi les plus pauvres du monde.
Le règne de Mohammed VI est aujourd’hui confronté à un double défi
démocratique et social : les besoins à ces deux titres sont considérables, alors que la dépense publique marocaine y est, pour l’instant, peu encline
d’habitants, est plus proche d’un PMA (pays les moins avancés) d’Afrique
subsaharienne, et sa population rurale figure parmi les plus pauvres du monde.
Le règne de Mohammed VI est aujourd’hui confronté à un double défi
démocratique et social : les besoins à ces deux titres sont considérables, alors que la dépense publique marocaine y est, pour l’instant, peu encline
APPRÉCIATION GLOBALE DE LA SITUATION DU PAYS
L’impression laissée par une mission très courte, et limitée en outre
pour l’essentiel à Rabat, avec une brève incursion à Casablanca, est mitigée.
Certes, sur la longue période, le pays a connu des avancées
significatives en matière de démocratisation, de libertés publiques, de droits de
l’homme et d’ouverture économique. A son arrivée au pouvoir le
23 juillet 1999, le jeune roi Mohammed VI a clairement conforté cette
évolution et pris des engagements unanimement salués par l’opinion publique,
sinon par l’entourage du Palais Royal, demeuré souvent à l’identique, si l’on
excepte la jeune « garde rapprochée » des amis intimes du souverain :
éducation, lutte contre la pauvreté, modernisation de la société, rééquilibrage
régional1. Mais le nouveau monarque est aussi « un libéral qui sait écouter les
conseils de prudence », et les réformes annoncées tardent un peu à se
concrétiser.
..................
Comparée à ses voisins immédiats, et notamment à la Tunisie,
l’économie marocaine piétine. Au cours de la dernière décennie, la croissance
du PIB a été constamment inférieure à 3 %, à l’exception notable de l’année
1998 : 6 %. En 1999, elle a été nulle, et les prévisions pour 2000 sont du
même ordre. La succession de sécheresses sévères, dans un pays où le secteur
agricole représente 15 % du PIB et occupe 40 % de la population active
constitue un handicap indéniable2. Mais elle ne suffit pas à tout expliquer. Les réformes structurelles engagées au cours des années quatre-vingt ont marqué le pas au cours de la décennie suivante.
.............
Car là résident, incontestablement, la faiblesse et le risque de la
situation marocaine. Globalement, le pays est plus proche d’un pays moins
avancé d’Afrique subsaharienne que d’un pays à revenu intermédiaire
méditerranéen.
Même si, aux abords de Rabat et de Casablanca, et le long des
principaux axes routiers, les bidonvilles sont soigneusement dissimulés
derrière de hautes barricades de tôles ondulées, à peine éventrées ici et là, la
misère et les inégalités sont profondes et flagrantes, y compris dans des villes
en principe « épargnées ».
L’impression laissée par une mission très courte, et limitée en outre
pour l’essentiel à Rabat, avec une brève incursion à Casablanca, est mitigée.
Certes, sur la longue période, le pays a connu des avancées
significatives en matière de démocratisation, de libertés publiques, de droits de
l’homme et d’ouverture économique. A son arrivée au pouvoir le
23 juillet 1999, le jeune roi Mohammed VI a clairement conforté cette
évolution et pris des engagements unanimement salués par l’opinion publique,
sinon par l’entourage du Palais Royal, demeuré souvent à l’identique, si l’on
excepte la jeune « garde rapprochée » des amis intimes du souverain :
éducation, lutte contre la pauvreté, modernisation de la société, rééquilibrage
régional1. Mais le nouveau monarque est aussi « un libéral qui sait écouter les
conseils de prudence », et les réformes annoncées tardent un peu à se
concrétiser.
..................
Comparée à ses voisins immédiats, et notamment à la Tunisie,
l’économie marocaine piétine. Au cours de la dernière décennie, la croissance
du PIB a été constamment inférieure à 3 %, à l’exception notable de l’année
1998 : 6 %. En 1999, elle a été nulle, et les prévisions pour 2000 sont du
même ordre. La succession de sécheresses sévères, dans un pays où le secteur
agricole représente 15 % du PIB et occupe 40 % de la population active
constitue un handicap indéniable2. Mais elle ne suffit pas à tout expliquer. Les réformes structurelles engagées au cours des années quatre-vingt ont marqué le pas au cours de la décennie suivante.
.............
Car là résident, incontestablement, la faiblesse et le risque de la
situation marocaine. Globalement, le pays est plus proche d’un pays moins
avancé d’Afrique subsaharienne que d’un pays à revenu intermédiaire
méditerranéen.
Même si, aux abords de Rabat et de Casablanca, et le long des
principaux axes routiers, les bidonvilles sont soigneusement dissimulés
derrière de hautes barricades de tôles ondulées, à peine éventrées ici et là, la
misère et les inégalités sont profondes et flagrantes, y compris dans des villes
en principe « épargnées ».
Commentaire