A travers des mesures d'apaisement soumises au gouvernement, le Forum des chefs d’entreprise propose une parade à la flambée des prix
Par Radia Djouzi
L’augmentation des prix des produits de large consommation durant cette saison des grande chaleurs a été expliquée par les fluctuations enregistrées ces dernières semaines au niveau des marchés internationaux. Cette situation n’a pas laissé le Forum des chefs d’entreprise (FCE) indifférent, puisque le président de cette organisation patronale, en l’occurrence Reda Hamiani, vient de saisir le chef du gouvernement en lui proposant «une réaction commune à cette nouvelle donne économique», a rapporté hier l’APS. Dans une déclaration à l’APS, le président du FCE indique qu’il a fait part à M. Belkhadem de la «disponibilité du FCE à participer à toute rencontre susceptible d’aider à trouver une parade à cette inflation des prix» et à ses retombées négatives sur le pouvoir d’achat du citoyen, ainsi que sur tout l’appareil productif national.
A cet effet, le FCE a formulé quatre propositions au gouvernement, susceptibles selon M. Hamiani d’apaiser cette situation, caractérisée par un pouvoir d’achat très faible et un manque flagrant de régulation du marché. A ce sujet, le président du FCE a souligné que «cette situation nous interpelle, et même si nous sommes dans un contexte d’économie libérale, qui doit laisser libre cours aux forces et mécanismes du marché, nous ne devons pas rester passifs». Dans cette optique, il a suggéré pour un début, d’intervenir par une «action sur la parité du dinar», soit une réévaluation de la monnaie nationale, de façon à diminuer le coût des produits importés.
M. Hamiani a relevé que «les importateurs algériens subissaient de plein fouet la décote actuelle du dollar [principale monnaie d’échange de l’Algérie] par rapport à l’euro, d’autant plus qu’à son avis, 60 % des importations algériennes sont effectuées dans la monnaie européenne», ajoute la même source. Utile de rappeler, que cette proposition a été, à maintes reprises, discutée lors des rencontres économiques sans pour autant que l’Etat prenne acte, puisque les économistes estiment que «la réévaluation du dinar ne peut se faire actuellement en Algérie, où les hydrocarbures représentent plus de 90% des exportations nationales», autrement dit, la réévaluation du dinar ne peut être envisageable tant que la production nationale n’a pas encore sérieusement redémarré.
Dans cette lancée, le FCE propose la révision à «la hausse du salaire national minimum garanti (SNMG), actuellement à 12 000 dinars», il revient pour préciser que cette révision à la hausse n’interviendrait qu’en «ultime recours, étant donné les possibles effets inflationnistes d’une telle mesure», expliquera M. Hamiani à l’APS.
La troisième proposition du FCE concerne une éventuelle réduction de la fiscalité douanière qu’il estime trop élevée, et de la fiscalité courante, notamment la TVA, comme cela a été fait pour la pomme de terre. A ce sujet, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaaboub, a annoncé samedi dernier, lors d’un point de presse qu’il «y a possibilité de revoir à la baisse la fiscalité douanière». Actuellement, à 7 % pour les produits de consommation, la révision de cette fiscalité ne peut se faire sans le retour à la loi de finances pour la modification des mécanismes d’intervention. Ainsi, au cas où l’Etat opte pour cette «solution extrême», souligne M. Djaaboub, la baisse de cette fiscalité ne sera pas possible avant début 2008.
La quatrième proposition du FCE concerne directement les opérateurs économiques qui sont appelés à travers cette mesure à «diminuer leur marge d’intervention», une mesure qui ne semble pas ‘’plaire’’ aux opérateurs économiques dont la plupart ne cesse de poser le problème d’écoulement de leur marchandise face à la concurrence déloyale causée par le marché parallèle.
M. Hamiani n’a pas omis de souligner que «le FCE attend une réponse du chef du gouvernement à ses propositions et nous souhaitons qu’il y ait, à la rentrée, une rencontre ouverte à toutes les parties prenantes».
En outre, le président du FCE a rappelé que son organisation a obtenu l’accord de M. Belkhadem «pour l’organisation d’une nouvelle campagne de promotion de la production nationale sous l’habituel slogan : ‘’consommons algérien’’ avec l’appui des médias lourds, notamment la télévision» a-t-il conclu.
La Tribune du 15 Aout 2007
Par Radia Djouzi
L’augmentation des prix des produits de large consommation durant cette saison des grande chaleurs a été expliquée par les fluctuations enregistrées ces dernières semaines au niveau des marchés internationaux. Cette situation n’a pas laissé le Forum des chefs d’entreprise (FCE) indifférent, puisque le président de cette organisation patronale, en l’occurrence Reda Hamiani, vient de saisir le chef du gouvernement en lui proposant «une réaction commune à cette nouvelle donne économique», a rapporté hier l’APS. Dans une déclaration à l’APS, le président du FCE indique qu’il a fait part à M. Belkhadem de la «disponibilité du FCE à participer à toute rencontre susceptible d’aider à trouver une parade à cette inflation des prix» et à ses retombées négatives sur le pouvoir d’achat du citoyen, ainsi que sur tout l’appareil productif national.
A cet effet, le FCE a formulé quatre propositions au gouvernement, susceptibles selon M. Hamiani d’apaiser cette situation, caractérisée par un pouvoir d’achat très faible et un manque flagrant de régulation du marché. A ce sujet, le président du FCE a souligné que «cette situation nous interpelle, et même si nous sommes dans un contexte d’économie libérale, qui doit laisser libre cours aux forces et mécanismes du marché, nous ne devons pas rester passifs». Dans cette optique, il a suggéré pour un début, d’intervenir par une «action sur la parité du dinar», soit une réévaluation de la monnaie nationale, de façon à diminuer le coût des produits importés.
M. Hamiani a relevé que «les importateurs algériens subissaient de plein fouet la décote actuelle du dollar [principale monnaie d’échange de l’Algérie] par rapport à l’euro, d’autant plus qu’à son avis, 60 % des importations algériennes sont effectuées dans la monnaie européenne», ajoute la même source. Utile de rappeler, que cette proposition a été, à maintes reprises, discutée lors des rencontres économiques sans pour autant que l’Etat prenne acte, puisque les économistes estiment que «la réévaluation du dinar ne peut se faire actuellement en Algérie, où les hydrocarbures représentent plus de 90% des exportations nationales», autrement dit, la réévaluation du dinar ne peut être envisageable tant que la production nationale n’a pas encore sérieusement redémarré.
Dans cette lancée, le FCE propose la révision à «la hausse du salaire national minimum garanti (SNMG), actuellement à 12 000 dinars», il revient pour préciser que cette révision à la hausse n’interviendrait qu’en «ultime recours, étant donné les possibles effets inflationnistes d’une telle mesure», expliquera M. Hamiani à l’APS.
La troisième proposition du FCE concerne une éventuelle réduction de la fiscalité douanière qu’il estime trop élevée, et de la fiscalité courante, notamment la TVA, comme cela a été fait pour la pomme de terre. A ce sujet, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaaboub, a annoncé samedi dernier, lors d’un point de presse qu’il «y a possibilité de revoir à la baisse la fiscalité douanière». Actuellement, à 7 % pour les produits de consommation, la révision de cette fiscalité ne peut se faire sans le retour à la loi de finances pour la modification des mécanismes d’intervention. Ainsi, au cas où l’Etat opte pour cette «solution extrême», souligne M. Djaaboub, la baisse de cette fiscalité ne sera pas possible avant début 2008.
La quatrième proposition du FCE concerne directement les opérateurs économiques qui sont appelés à travers cette mesure à «diminuer leur marge d’intervention», une mesure qui ne semble pas ‘’plaire’’ aux opérateurs économiques dont la plupart ne cesse de poser le problème d’écoulement de leur marchandise face à la concurrence déloyale causée par le marché parallèle.
M. Hamiani n’a pas omis de souligner que «le FCE attend une réponse du chef du gouvernement à ses propositions et nous souhaitons qu’il y ait, à la rentrée, une rencontre ouverte à toutes les parties prenantes».
En outre, le président du FCE a rappelé que son organisation a obtenu l’accord de M. Belkhadem «pour l’organisation d’une nouvelle campagne de promotion de la production nationale sous l’habituel slogan : ‘’consommons algérien’’ avec l’appui des médias lourds, notamment la télévision» a-t-il conclu.
La Tribune du 15 Aout 2007
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