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PARIS (Reuters) - BNP Paribas a suspendu trois de ses fonds, investis notamment dans des parts d'actifs immobiliers américains titrisés, en invoquant l'impossibilité de les valoriser du fait de l'absence quasi totale de liquidité sur leurs sous-jacents.
Combinée à des rumeurs de nouvelles difficultés de banques allemandes, cette annonce a fait replonger les marchés actions en remettant sur le devant de la scène les risques liés à la crise du "subprime", le marché des prêts hypothécaires américains à risque.
Vers 13h30, l'action BNP perdait 3,97% dans un marché sous tension : le CAC 40 chutait de 2,12% au même moment et l'indice DJ Stoxx des banques européennes 1,96%.
"La nervosité est au maximum et les mouvements sont accentués par la faible liquidité, beaucoup d'intervenants étant en vacances", a déclaré un analyste d'une grande banque européenne à Londres.
Il a ajouté que BNP Paribas avait déjà attiré l'attention des investisseurs sur ces trois fonds lors de la présentation de ses comptes du deuxième trimestre, qui ont pourtant été bien accueillis par le marché.
Les fonds dont BNP Paribas Investment Partners a décidé la suspension, qui ne sont pas destinés à une clientèle de particuliers, ont vu leurs encours fondre de plus de 20% en un peu plus d'une semaine, passant de 2,075 milliards d'euros à 1,593 milliard entre le 27 juillet et le 4 août.
PAS DE LIQUIDATION
La majeure partie de cette baisse est imputable à des sorties d'investisseurs en quête de placements moins risqués, l'effet perte de valeur étant d'un peu plus 4% pour un des fonds, de droit luxembourgeois, et de l'ordre de 2,5% pour les deux autres de droit français, a précisé à Reuters Alain Papiasse, responsable du pôle Asset Management & Services de BNP Paribas.
Il a souligné que leur sous-jacent restait de qualité et que, à l'inverse de ce qu'ont annoncé plusieurs concurrents de BNP Paribas, la banque n'avait aucune intention de les liquider.
Leur suspension tient au fait que, depuis lundi, "il y a des segments du marché de la titrisation aux Etats-Unis sur lesquels on n'a plus de prix", a-t-il dit, ajoutant que les investisseurs semblaient dans des positions d'attente "face des éventualités de 'repricing' des risques dans le marché".
Or, ces fonds sont valorisés par la combinaison de deux techniques, l'utilisation d'indices reflétant plus ou moins la valeur des portefeuilles sous-jacents et les transactions physiques qui se font sur le marché.
ACTIFS DE BONNE QUALITE
"Quand il n'y a plus de prix, la valeur de l'indice est quand même sujette à caution. Vous ne pouvez plus calculer techniquement la valeur d'actif net, surtout pour des fonds à liquidité quotidienne, parce qu'elle peut être complètement décalée par rapport à la vraie valeur des actifs si vous deviez les céder demain", a expliqué Alain Papiasse.
"Si vous ne pouvez pas calculer la valeur d'actif net, vous ne pouvez plus avoir de rachat ni de souscription. Vous êtes obligés de suspendre", a-t-il ajouté.
"On a des concurrents qui ont annoncé leur décision de fermer, donc de liquider, des fonds. On n'est pas du tout dans cette logique là. On pense que les papiers (sous-jacents) restent de très bonne qualité - double A, triple A - et de maturité relativement courte - deux ans, deux ans et demi. Ce sont des fonds d'ABS (asset-backed securities) qui n'ont pas été vendus pour autre chose que ce qu'ils étaient", a poursuivi le responsable de BNP Paribas.
Il a fait valoir en outre qu'aucun des actifs dans lesquels les trois fonds ont investi n'avait été dégradé ou mis sous surveillance par les agences de notation.
La valorisation des fonds et les souscriptions/rachats reprendra dès que les marchés concernés auront retrouvé des volumes de transactions permettant de déterminer des prix de référence.
Dans le cas contraire, une information sur les mesures envisagées sera communiquée aux porteurs dans un délai maximum d'un mois, a encore indiqué BNP Paribas.
Combinée à des rumeurs de nouvelles difficultés de banques allemandes, cette annonce a fait replonger les marchés actions en remettant sur le devant de la scène les risques liés à la crise du "subprime", le marché des prêts hypothécaires américains à risque.
Vers 13h30, l'action BNP perdait 3,97% dans un marché sous tension : le CAC 40 chutait de 2,12% au même moment et l'indice DJ Stoxx des banques européennes 1,96%.
"La nervosité est au maximum et les mouvements sont accentués par la faible liquidité, beaucoup d'intervenants étant en vacances", a déclaré un analyste d'une grande banque européenne à Londres.
Il a ajouté que BNP Paribas avait déjà attiré l'attention des investisseurs sur ces trois fonds lors de la présentation de ses comptes du deuxième trimestre, qui ont pourtant été bien accueillis par le marché.
Les fonds dont BNP Paribas Investment Partners a décidé la suspension, qui ne sont pas destinés à une clientèle de particuliers, ont vu leurs encours fondre de plus de 20% en un peu plus d'une semaine, passant de 2,075 milliards d'euros à 1,593 milliard entre le 27 juillet et le 4 août.
PAS DE LIQUIDATION
La majeure partie de cette baisse est imputable à des sorties d'investisseurs en quête de placements moins risqués, l'effet perte de valeur étant d'un peu plus 4% pour un des fonds, de droit luxembourgeois, et de l'ordre de 2,5% pour les deux autres de droit français, a précisé à Reuters Alain Papiasse, responsable du pôle Asset Management & Services de BNP Paribas.
Il a souligné que leur sous-jacent restait de qualité et que, à l'inverse de ce qu'ont annoncé plusieurs concurrents de BNP Paribas, la banque n'avait aucune intention de les liquider.
Leur suspension tient au fait que, depuis lundi, "il y a des segments du marché de la titrisation aux Etats-Unis sur lesquels on n'a plus de prix", a-t-il dit, ajoutant que les investisseurs semblaient dans des positions d'attente "face des éventualités de 'repricing' des risques dans le marché".
Or, ces fonds sont valorisés par la combinaison de deux techniques, l'utilisation d'indices reflétant plus ou moins la valeur des portefeuilles sous-jacents et les transactions physiques qui se font sur le marché.
ACTIFS DE BONNE QUALITE
"Quand il n'y a plus de prix, la valeur de l'indice est quand même sujette à caution. Vous ne pouvez plus calculer techniquement la valeur d'actif net, surtout pour des fonds à liquidité quotidienne, parce qu'elle peut être complètement décalée par rapport à la vraie valeur des actifs si vous deviez les céder demain", a expliqué Alain Papiasse.
"Si vous ne pouvez pas calculer la valeur d'actif net, vous ne pouvez plus avoir de rachat ni de souscription. Vous êtes obligés de suspendre", a-t-il ajouté.
"On a des concurrents qui ont annoncé leur décision de fermer, donc de liquider, des fonds. On n'est pas du tout dans cette logique là. On pense que les papiers (sous-jacents) restent de très bonne qualité - double A, triple A - et de maturité relativement courte - deux ans, deux ans et demi. Ce sont des fonds d'ABS (asset-backed securities) qui n'ont pas été vendus pour autre chose que ce qu'ils étaient", a poursuivi le responsable de BNP Paribas.
Il a fait valoir en outre qu'aucun des actifs dans lesquels les trois fonds ont investi n'avait été dégradé ou mis sous surveillance par les agences de notation.
La valorisation des fonds et les souscriptions/rachats reprendra dès que les marchés concernés auront retrouvé des volumes de transactions permettant de déterminer des prix de référence.
Dans le cas contraire, une information sur les mesures envisagées sera communiquée aux porteurs dans un délai maximum d'un mois, a encore indiqué BNP Paribas.