La polémique enfle en Allemagne. Le renouvellement le 1er août des contrats liant producteurs et distributeurs a entraîné une flambée des prix des produits laitiers. Selon la fédération de l'industrie laitière (MVI), le prix de la plaquette de 250 grammes de beurre est passé la semaine dernière de 79 centimes à 1,19 euro, celui du fromage blanc a progressé de 40 % et le litre de lait a augmenté d'une dizaine de centimes.
De nombreux responsables politiques, tant du côté du gouvernement que de l'opposition, accusent les distributeurs de profiter des circonstances pour gonfler leurs marges. Dimanche 5 août, la commissaire européenne à l'agriculture, Mariann Fischer Boel, a jugé la hausse "injustifiée au regard de la situation du marché laitier allemand". Afin d'enrayer l'envolée des prix, la représentante de l'Union européenne (UE) n'a pas exclu une hausse des quotas européens de production. L'Allemagne a beau être le principal producteur de lait de l'UE - 27,3 milliards de litres l'an dernier sur un total communautaire de 132 milliards -, elle n'échappe pas aux contraintes de la conjoncture mondiale.
L'appétit des pays émergents, notamment de la Chine, de l'Inde et de la Russie, déséquilibre le marché. "L'augmentation du niveau de vie et le développement des classes moyennes modifient les habitudes alimentaires", explique Luc Morelon, le porte-parole de Lactalis, premier fabricant mondial de fromage. Les Chinois consomment de plus en plus de yaourt et de lait, boisson à la mode dans les villes. Dans le Sud-Est asiatique, en Amérique latine et en Europe de l'Est, la demande de plats cuisinés à base de fromage est en plein essor. En face, l'offre ne suit pas.
Au contraire, la sécheresse en Australie, l'un des plus gros exportateurs de lait, a amputé la quantité disponible sur le marché mondial de 1 milliard de litres en 2007. "Sur un marché aussi étroit, cela suffit à créer un déséquilibre", explique Luc Morelon. Sur 620 milliards de litres produits chaque année dans le monde, seulement 7 % sont exportés. Sur le marché mondial, les hausses de prix sont spectaculaires. Depuis un an, le cours de la tonne de poudre de lait a augmenté de 80 %, celui du beurre industriel de 50 %. Aux Etats-Unis, le prix du lait a bondi de 50 % en cinq mois. Et les abattages massifs qui menacent en Grande-Bretagne pour prévenir une épidémie de fièvre aphteuse risquent d'accroître encore les tensions.
De nombreux responsables politiques, tant du côté du gouvernement que de l'opposition, accusent les distributeurs de profiter des circonstances pour gonfler leurs marges. Dimanche 5 août, la commissaire européenne à l'agriculture, Mariann Fischer Boel, a jugé la hausse "injustifiée au regard de la situation du marché laitier allemand". Afin d'enrayer l'envolée des prix, la représentante de l'Union européenne (UE) n'a pas exclu une hausse des quotas européens de production. L'Allemagne a beau être le principal producteur de lait de l'UE - 27,3 milliards de litres l'an dernier sur un total communautaire de 132 milliards -, elle n'échappe pas aux contraintes de la conjoncture mondiale.
L'appétit des pays émergents, notamment de la Chine, de l'Inde et de la Russie, déséquilibre le marché. "L'augmentation du niveau de vie et le développement des classes moyennes modifient les habitudes alimentaires", explique Luc Morelon, le porte-parole de Lactalis, premier fabricant mondial de fromage. Les Chinois consomment de plus en plus de yaourt et de lait, boisson à la mode dans les villes. Dans le Sud-Est asiatique, en Amérique latine et en Europe de l'Est, la demande de plats cuisinés à base de fromage est en plein essor. En face, l'offre ne suit pas.
Au contraire, la sécheresse en Australie, l'un des plus gros exportateurs de lait, a amputé la quantité disponible sur le marché mondial de 1 milliard de litres en 2007. "Sur un marché aussi étroit, cela suffit à créer un déséquilibre", explique Luc Morelon. Sur 620 milliards de litres produits chaque année dans le monde, seulement 7 % sont exportés. Sur le marché mondial, les hausses de prix sont spectaculaires. Depuis un an, le cours de la tonne de poudre de lait a augmenté de 80 %, celui du beurre industriel de 50 %. Aux Etats-Unis, le prix du lait a bondi de 50 % en cinq mois. Et les abattages massifs qui menacent en Grande-Bretagne pour prévenir une épidémie de fièvre aphteuse risquent d'accroître encore les tensions.
Jérôme Porier (Le monde)
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