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Burj Dubaï «On table sur un balancement d'au moins un mètre au sommet»

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  • Burj Dubaï «On table sur un balancement d'au moins un mètre au sommet»

    La construction de cette tour est un exploit car il y a de nombreuses contraintes.
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    George Efstathiou, du cabinet d’architecture Skidmore, Owings & Merrill, a conçu Burj Dubaï, la plus haute tour du monde.

    Pourquoi avez-vous participé au concours d’architectes pour Burj Dubaï? C’était un gros contrat?

    Nous sommes présents au Moyen-Orient depuis quarante ans et nous avons l’habitude des gros contrats, notamment gouvernementaux. L’aéroport Jeddah den Arabie saoudite, par exemple, représente un montant bien supérieur. Ce qui nous a intéressé avec Burj Dubaï, c’est le prestige. On n’a jamais autant parlé d’un projet. De plus, nous sommes spécialistes des tours de plus de cent étages. Sur les six plus hautes du monde, nous en avions déjà dessiné deux: Sears Towers (Chicago, 443 mètres), et le John Hancock Centre (Chicago, 344 mètres), et nous travaillons sur un projet à Séoul.

    Comment expliquer la forme de Burj Dubaï?

    Comme toujours, nous avons cherché un concept à partir de la culture locale. On est parti d’une fleur du désert pour concevoir une structure en forme de Y à partir de deux pétales, évocatrice de l’architecture islamique traditionnelle.

    Quelles sont les difficultés d’un tel projet?

    Déjà, le délai! Nous avions deux semaines pour mettre sur la table une idée qui tienne la route. Et il ne suffit pas de trouver un joli dessin, encore faut-il être sûr de pouvoir le construire. Dans le cas des grandes tours, il y a de vraies contraintes techniques. On considère qu’il y a trois paliers: vous n’utilisez plus les mêmes critères après 60 étages, puis 80 étages, puis 100 étages.

    Par exemple…

    Déjà, les ascenseurs. Il faut arriver à en mettre assez sans qu’ils ne prennent trop de place. Or ils ne peuvent monter sur la toute hauteur: les câbles casseraient et les gens attendraient trop. On doit donc mettre en place une sorte de métro vertical, avec des paliers et des relais. Burj Dubaï aura 53 ascenseurs, dont deux en duplex, et le plus rapide du monde: 138 étages à raison de 14 mètres par seconde.

    C’est le plus gros défi?

    Non, il y a aussi la résistance au vent, qui va secouer la tour, la tordre, jusqu’à la casser. Pour maîtriser sa force, il faut «tromper» le vent. Moins les murs sont droits, plus il s’y perd, on arrive donc à protéger la structure. On doit trouver l’oscillation la moins gênante pour l’être humain, sans sacrifier l’esthétique. Actuellement on table sur un balancement d’environ un mètre au sommet. Il y a beaucoup de contraintes de ce genre: la pression dans les canalisations; ou encore, la souplesse des tuyaux, car une fois construit, l’édifice va se tasser sous son propre poids. Tous les raccordements (tuyauterie, câblage etc) doivent être prévus au détail prêt à l’avance. Une fois coulée, on ne peut même plus percer la structure en béton, ce serait dangereux. Du coup, près d’une centaine de personnes ont travaillé sur les plans.

    Combien de temps Burj Dubaï va-t-elle conserver le record de la tour la plus haute du monde?

    Il y a beaucoup de compétition mais ce n’est pas un défi qui est à la portée de tout le monde. L’Empire state building (New York, 381 mètres) a détenu le record pendant trente-cinq ans, la Sears towers vingt-six. Puis à partir de la fin des années 1990, un nouveau groupe a été construit, dont Jin Mao (421 mètres, Shangaï), et Taipei 101 à Taïwan, que Burj Dubaï est en train de battre. Très coûteuse, un milliard de dollars dans ce cas, une telle opération n’est pas très rentable. En plus, elle demande des moyens importants. Lorsque notre dessin a été retenu, il a fallu encore deux ans et 80 personnes pour déterminer toutes les caractéristiques techniques nécessaires pour qu’un constructeur puisse faire un devis.

    Quand on voit la consommation d’énergie pour climatiser l’édifice, on se dit qu’un tel projet n’est pas compatible avec le développement durable…

    Nous avons prévu un système pour recueillir la condensation et irriguer les espaces verts. C’est une économie d’eau considérable. Mais à cette échelle, de nombreuses technologies sont inopérantes, comme les panneaux solaires, tout simplement à cause de la taille de l’édifice. D’autant plus que les conditions climatiques sont extrêmes: des températures supérieures à 40°c plusieurs mois par an, et une salinité et une humidité très importantes, à cause de la mer

    Angeline Benoit
    09/07/2007. 20Minutes
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Burj Dubaï : «On table sur un balancement d'au moins un mètre au sommet»

    Grâce à Dubai, un savoir faire se crée dans les techniques de pointes en construction malgré les contraintes.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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