Les partenaires commerciaux de Pékin intensifient leurs contrôles sur les importations provenant de Chine. Après l'antigel dans le dentifrice, voilà que l'on vient de trouver des antibiotiques interdits dans des crevettes d'élevage...
La qualité des produits chinois suscite de vives inquiétudes, non seulement aux Etats-Unis mais également chez d'autres partenaires commerciaux de Pékin. Tout a commencé fin mars, lorsque la Food and Drug administration (FDA), l'agence américaine de contrôle des aliments et des médicaments, a remonté jusqu'aux fabricants chinois la piste du gluten de blé qui avait contaminé des aliments industriels pour animaux domestiques. Depuis, on a découvert que d'autres produits toxiques ou défectueux, des pneus aux jouets en passant par la pâte dentifrice et les produits de la mer, avaient un lien avec des entreprises chinoises. [Après avoir découvert des substances pharmaceutiques interdites dans plusieurs cargaisons de poissons-chats, d'anguilles et de crevettes d'élevage, la FDA a interdit l'importation de ces produits.]
Compte tenu de la dépendance de l'économie chinoise à l'égard des exportations, le moindre signe de fléchissement de la demande représenterait un danger pour ce pays. Les autorités chinoises reconnaissent qu'il existe des problèmes systémiques en matière de sécurité alimentaire, mais affirment que la réaction des pays importateurs est exagérée.
Il n'empêche qu'un nombre croissant de pays intensifient leurs contrôles. Après la découverte en mai, aux Etats-Unis et ailleurs, de dentifrices chinois contenant du diéthylène glycol, une substance dangereuse utilisée dans l'antigel, l'Union européenne a ordonné aux inspecteurs des services de santé et de sécurité des Etats membres de signaler toute saisie récente de dentifrices contrefaits ou toxiques. Selon les responsables de l'UE, la solution consiste à négocier avec Pékin l'application des normes européennes en Chine, avec l'aide des autorités de contrôle et des inspecteurs européens. La commissaire chargée de la Protection des consommateurs, la Bulgare Meglena Kuneva, se rendra à Pékin à la fin du mois pour en discuter.
Afin de renforcer la coopération en matière de lutte contre l'importation de produits alimentaires dangereux, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a signé le 2 juillet un accord avec la FDA sur le partage des informations scientifiques. L'an dernier, l'UE avait déjà créé un système électronique d'alerte rapide pour limiter les risques que font courir les importations dangereuses, surtout celles en provenance de Chine. Le système permet aux autorités douanières d'un pays de signaler immédiatement aux inspecteurs des 26 autres Etats membres un lot de produits suspects.
L'année dernière, 48 % des 924 cargaisons refusées car jugées dangereuses par les pays de l'UE provenaient de Chine. A titre de comparaison, ce pays ne fournit que 15 % des importations en valeur de l'UE. Les raisons invoquées pour justifier le rejet portaient, dans un ordre décroissant, sur le risque de blessure, d'électrocution, d'incendie ou de brûlure ; d'étouffement ou de suffocation ; ou sur la présence de substances chimiques dangereuses.
Les aliments produits en Chine continentale éveillent également une méfiance grandissante à Hong Kong, qui a connu par le passé des problèmes sanitaires dont l'origine provenait de l'autre côté de la frontière. Park 'n Shop, l'une des principales chaînes de supermarchés de la ville, vante ainsi dans une publicité ce qu'elle affirme être le premier système local attribuant un code-barres à chaque lot de légumes frais provenant du continent.
Au Japon, trois importateurs viennent de rappeler des millions de tubes dentifrice chinois contenant du diéthylène glycol. En Malaisie, les autorités sanitaires renforcent les mesures de contrôle, et elles ont mis en garde les consommateurs contre les dentifrices importés de Chine.
Nicholas Zamiska et John W. Miller
The Wall Street Journal
La qualité des produits chinois suscite de vives inquiétudes, non seulement aux Etats-Unis mais également chez d'autres partenaires commerciaux de Pékin. Tout a commencé fin mars, lorsque la Food and Drug administration (FDA), l'agence américaine de contrôle des aliments et des médicaments, a remonté jusqu'aux fabricants chinois la piste du gluten de blé qui avait contaminé des aliments industriels pour animaux domestiques. Depuis, on a découvert que d'autres produits toxiques ou défectueux, des pneus aux jouets en passant par la pâte dentifrice et les produits de la mer, avaient un lien avec des entreprises chinoises. [Après avoir découvert des substances pharmaceutiques interdites dans plusieurs cargaisons de poissons-chats, d'anguilles et de crevettes d'élevage, la FDA a interdit l'importation de ces produits.]
Compte tenu de la dépendance de l'économie chinoise à l'égard des exportations, le moindre signe de fléchissement de la demande représenterait un danger pour ce pays. Les autorités chinoises reconnaissent qu'il existe des problèmes systémiques en matière de sécurité alimentaire, mais affirment que la réaction des pays importateurs est exagérée.
Il n'empêche qu'un nombre croissant de pays intensifient leurs contrôles. Après la découverte en mai, aux Etats-Unis et ailleurs, de dentifrices chinois contenant du diéthylène glycol, une substance dangereuse utilisée dans l'antigel, l'Union européenne a ordonné aux inspecteurs des services de santé et de sécurité des Etats membres de signaler toute saisie récente de dentifrices contrefaits ou toxiques. Selon les responsables de l'UE, la solution consiste à négocier avec Pékin l'application des normes européennes en Chine, avec l'aide des autorités de contrôle et des inspecteurs européens. La commissaire chargée de la Protection des consommateurs, la Bulgare Meglena Kuneva, se rendra à Pékin à la fin du mois pour en discuter.
Afin de renforcer la coopération en matière de lutte contre l'importation de produits alimentaires dangereux, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a signé le 2 juillet un accord avec la FDA sur le partage des informations scientifiques. L'an dernier, l'UE avait déjà créé un système électronique d'alerte rapide pour limiter les risques que font courir les importations dangereuses, surtout celles en provenance de Chine. Le système permet aux autorités douanières d'un pays de signaler immédiatement aux inspecteurs des 26 autres Etats membres un lot de produits suspects.
L'année dernière, 48 % des 924 cargaisons refusées car jugées dangereuses par les pays de l'UE provenaient de Chine. A titre de comparaison, ce pays ne fournit que 15 % des importations en valeur de l'UE. Les raisons invoquées pour justifier le rejet portaient, dans un ordre décroissant, sur le risque de blessure, d'électrocution, d'incendie ou de brûlure ; d'étouffement ou de suffocation ; ou sur la présence de substances chimiques dangereuses.
Les aliments produits en Chine continentale éveillent également une méfiance grandissante à Hong Kong, qui a connu par le passé des problèmes sanitaires dont l'origine provenait de l'autre côté de la frontière. Park 'n Shop, l'une des principales chaînes de supermarchés de la ville, vante ainsi dans une publicité ce qu'elle affirme être le premier système local attribuant un code-barres à chaque lot de légumes frais provenant du continent.
Au Japon, trois importateurs viennent de rappeler des millions de tubes dentifrice chinois contenant du diéthylène glycol. En Malaisie, les autorités sanitaires renforcent les mesures de contrôle, et elles ont mis en garde les consommateurs contre les dentifrices importés de Chine.
Nicholas Zamiska et John W. Miller
The Wall Street Journal
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